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Le roi Juan Carlos Ier conduit l'Espagne vers la démocratie

Publié le 26/03/2019

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Le roi Juan Carlos Ier conduit l'Espagne vers la démocratie

Durant des décennies, Francisco Franco Bahamonde dirige l'Espagne d'une main de fer. Avant sa mort, en 1975, il désigne comme son successeur le prince de Bourbon. À la surprise de tous, Juan Carlos engage l'Espagne dans un processus de démocratisation.

Histoire de l'Espagne depuis 1975

Le nouveau roi d'Espagne, Juan Carlos 1^, après son accession au trône, le 22 novembre 1975, devant le Parlement des Cortès

Après la mort du caudillo, le général Franco, le prince Juan Carlos prend le pouvoir en tant que chef de l'État. Mais il ne s'engage pas dans la voie autoritaire de son prédécesseur, il décide, au contraire, d'instaurer dans son pays une monarchie constitutionnelle.

 

En 1939, après la victoire des Phalangistes durant la guerre civile d'Espagne, Franco édifie un État corporatif lui assurant un pouvoir sans partage. Il n'y a aucun parlement véritable, mais en lieu et place une assemblée des États contrôlée par l'exécutif. Les syndicats dépendent de l'État et servent au contrôle des ouvriers. L'administration centrale dirigée de Madrid surveille d'une façon particulièrement stricte les provinces qui possèdent une tradition propre, une langue, une culture et une histoire, telles que la Catalogne, le Pays basque, la Galice. La presse et la vie intellectuelle sont soumises à la censure.

 

Une loi de 1947 prévoit déjà le rétablissement de la monarchie. Franco lui-même, dès 1969, fait renoncer à la couronne le fils du dernier roi qui passe pour progressiste. À sa place, il choisit comme successeur le petit fils du dernier prétendant au trône, sans expérience politique, et se charge de le préparer à assumer sa future tâche.

 

Malgré ces dispositions, la question posée par l'avenir du pays domine la vie politique espagnole du vivant même de Franco. Partisans et profiteurs du régime autoritaire aspirent à une simple continuation. D'autres forces, celles des progressistes, s'engagent en faveur d'un rapprochement avec les autres États européens et penchent pour une monarchie constitutionnelle.

 

Lorsque le 22 novembre 1975, deux jours après la mort de Franco, Juan Carlos monte sur le trône, il annonce son projet de démocratiser le pays, même si sa marge de

manœuvre est encore étroite. Bien qu'il ne soit lié par aucune loi fondamentale laissée par Franco, les modestes réformes qu'il envisage se heurtent déjà à la résistance des milieux conservateurs.

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« Le nouveau roi d'Espagne, Juan Carlos 1•, après son accession au trône, le 22 novembre 19 75, devant le Parlement des Cortès Le roi Juan Carlos Jer conduit l'Espagne vers la démo cratie Durant des décenni es, Francisco Franco Bahamonde dirige l'Espagne d'une main de fer.

Avant sa mort, en 1975, il désigne comme son successeur le prince de Bourbon.

À la surprise de tous, Juan Carlos engage l' Espagne dans un processus de démoc ratisation.

A près la mort du caudillo, le général Franco, le prin ce Juan Carlos prend le pouvoir en tant que chef de l'État.

Mais il ne s'engage pas dans la voie autoritaire de son prédécesseur, il décide, au contraire, d'instaurer dans son pays une monarchie constitutionnelle.

En 1939, après la victoir e de s Phalang istes durant la guerre civile d' Espagne , Franc o édifie un État corporatif lui assurant un pouvoir sans partage.

Il n'y a aucun parle­ ment véritable, mais en lieu et place une asse mblée des États contrôlée par l'exécutif.

Les syndicats dépen­ dent de l'État et servent au contrôle des ouvriers.

L'administration cen­ tra le dir igée de Madrid surveille d'une façon particulièrement stricte les provi nces qui poss èden t une tradition propre, une langue, une culture et une histoire, telles que la Cata logne, le Pays basque, la Galice.

La presse et la vie intelle ctuelle sont soum ises à la censure.

Une loi de 1947 prévoit déjà le ré tabl issemen t de la monar chie.

Franco lui-même, dès 1969, fait renoncer à la cour onne le fils du dernier roi qui passe pour progres­ siste.

À sa place, il choisit comme successeur le petit fils du dernier prétendant au trône, sans expérience politique, et se charge de le préparer à assumer sa future tâche.

Malgr é ces dispositio ns, la que stion posée par l'avenir du pays domine la vie politique espagnole du vivant même de Franco.

Partisans et profit eurs du régime autorita ire aspirent à une simple continuation.

D'a utres forces, celles des progres­ sis tes, s'engagen t en fave ur d'un rapprochement avec les autr es États eu ropéens et penchent pour une monarchie constitution nelle.

Lorsq ue le 22 nov embr e 19 75 , deux jours après la mort de Franco, Juan Carlos monte sur le trône, il ann once son projet de démo cratiser le pays, même si sa marge de manœ uvre est encore étroite.

Bien qu'il ne soit lié par aucune loi fondamentale laissée par Franco, les modestes réformes qu'il envisage se heur tent déjà à la résistance des mili eux conservateurs.

Le dictateur Francisco Franco Bahamonde, très âgé Ainsi donc les possi bilités du roi demeu rent très limitées, notamment en ce qui concerne la formation du gouvernemen t.

Dans un premier temps, il mai ntient à son poste de Pr emier ministre Carlos Arias Navarro, franquiste orthodoxe.

Mais celui-ci démissionne en juil let 1976 à la demande de Juan Carlos et est rempl acé par Adolfo Suarez.

Dès lors, l'évolution démocratique s'accélère.

Suarez propose un projet de loi de réfo rme des institutions avec la création de deux Chambr es, la dissolution de la Phalange et l'éta­ bl isse ment d'un régime parle­ mentaire.

La nouvelle constitution est appr ouvée par réfé rendum en décembre 1978.

En avril 1977, les lib ertés syndicales sont rétablies et en juin de la même année ont lieu les premières élections législatives libres depuis 1936.

La coalition du centre d'Adolfo Suarez précède nettement le parti socialis te de Felipe Gonzalez.

Affa ibli par la recrudescence du terrorisme et face 'à une situation économ ique difficile, Adolfo Suarez démis sionne le 21 janvier 1981.

Le social iste Felipe Gonzalez remporte les élections d'octobre 1982.

His toire de l'Espagne depuis 1975 18 novembre 1976 Réformes politiques Avec la loi sur la réforme poli­ tique, les Cortès sont dissous.

Au déflut, les réformes annoncées par Juan Carlos ne progressent que timidement.

C'est seulement avec Adolfo Suarez qui assure la fonction de chef du gouvernement , qu'un programme important de démocratisati on peut être annoncé.

Les droits de l'homme sont reconnus.

Une justice indépendante est créée et ies régions obtiennent une plus large autonomie.

15 juin 19 77 Premières élections Au cours des premièr es élections législatives libres depuis 1936, le centre démo­ cratique dirigé par Suarez obtient 34 % des voix et le parti socialiste de Felip e Gonzalez 28 %.

Les commu­ nistes, dont la rec onnais sance légale a provoqué des trou­ bles dans l'armée, atteignent 9 % des voix.

Avec ce que l'on a appelé le Pacte de la Mon­ cloa, le gouvernement de Suarez et l'opposition se mettent d'accord sur une coopération en vue de mai­ triser la crise économique.

Mars 1979 Nouveau succès pour Suarez De nouvelles élections confir­ ment le gouvernement de l'Union du centre démocra­ tique.

À la suite des attentats séparatistes dans le Pays basque, un statut d'autono­ mie est consenti la même année à la Cata logne et au Pays basque.

Le même statut est accordé à la Gal ice et à l'Andalousie.

23 février 1981 �chee d'une tentative de putsch Une tentative de coup d'état mené par le lieutenan t-colo­ nel Antonio Tejero Molina, à la tête de 150 gardes civil échoue grâce à l'intervention du roi.

Une enquête révèle l'ampleur du complot et la fragilité de la jeune démo­ cratie.

1" ja nvier 1986 La Communau té européenne Avec son adhésion à la Communau té européenne, demandée en 1977, l'Espa­ gne poursuit son intégration parmi les démocraties occi­ dentales.

1975 Adolfo Suarez Cortège funèbre de l'ex chef de l'ET A.

Domingo lturbe, en 1987 Tentative de putsch de la Guardia civil.

Ici, l'instigateur, Antonio Tejero Molina 129. »

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