Le régime de Vichy et la collaboration
Publié le 05/09/2012
Extrait du document
Malheureusement, en France, les Juifs ne furent pas mieux traités qu'ailleurs par les nazis. D'ailleurs, il y avait des camps de concentration en France, dont ceux de Drancy et de Struthof. On y envoyait principalement les juifs, les tziganes, les homosexuels, les prisonniers d'opinions, les résistants arrêtés... Les juifs étaient soumis, À peu de chose près, aux mêmes règles que ceux des autres pays : port de l'étoile de David, discrimination, interdiction de travailler / fréquenter (avec) les autres citoyens français, interdiction d'occuper des fonctions publiques, etc. La police française qui collaborait avec les polices allemandes (S.S.) effectuait des rafles périodiques dans certaines villes et certains quartiers juifs pour en extraire plusieurs centaines de juifs À envoyer vers les camps de la mort. « Le camp de Drancy, dans lequel s'entassent les juifs arrêtés par la police française, devient une antichambre d'Auschwitz. «3 Les juifs qui se cachaient étaient souvent dénoncés par des collaborateurs français. On estime que seulement 3 % des juifs (2 100 personnes) envoyés dans les camps de la mort ont survécu. Cependant, de nombreux français aidèrent les juifs À se cacher, souvent au péril de leur propre vie. Des réseaux de résistants organisèrent des filières d'évasion pour les juifs afin qu'ils puissent traverser la frontière et aller se réfugier en Suisse ou dans un autre pays non-occupé. Une des rafles les plus connues en France, fut celle du Vel' d'Hiv' (Vélodrome d'hiver) en juillet 1942. Plus de 9000 policiers participèrent À l'opération « Vent printanier « en France. Environ 13 000 juifs furent arrêtés dont une partie furent envoyés À Drancy. Près de 7 000 autres juifs furent parqués dans le Vélodrome d'hiver (XVe arrondissement) pendant cinq jours sans nourriture. Ils ont ensuite été envoyés vers la « Solution finale « dans des camps de la mort. Très peu en sont ressortis vivants.
«
à continuer la lutte, acte fondateur de la France Libre.
À partir de juin 1940, le général de Gaulle organise la Résistance extérieure à partir de la Grande-Bretagne.
Là,il œuvre à la reconnaissance de la France Libre et tente de rassembler sous l'emblème de la croix de Lorraine, les territoires de l'Empire colonial, et tous les hommesdécidés à combattre pour que la France soit présente à la Victoire.
Après la déroute de l'armée française de 1940, le général de Gaulle rassemble les combattants quirefusent de rendre les armes.
Il forme les Forces aériennes et les Forces navales françaises libres (FAFL et FNFL), chargées de combattre l'ennemi, et de porter lescouleurs de la France Libre dans le monde entier.
Les premières Forces Françaises Libres sont formées à l'été 1940.
Dès le 30 juin 1940, le général de Gaulle chargel'amiral Muselier de former une marine.
7000 marins armeront-ils ainsi une dizaine d'unités de combat ; 2000 autres volontaires se chargeront d'une soixantaine debateaux marchands : les Forces Navales Françaises Libres.
À partir de 1942, le général de Gaulle opère un rapprochement avec la Résistance intérieure qui combatsur le sol de France.
Il charge Jean Moulin de la création d'un Conseil national de la Résistance (CNR) où tous les mouvements sont représentés pour assurer lacoordination des efforts entre les Français de l'extérieur et ceux de l'intérieur.
La Grande-Bretagne offre à la France Libre une assise pour poursuivre le combat face àl'ennemi, tandis que les États-Unis entrent en guerre début de l'année 1941.
Au mois d'août 1940, le général de Gaulle décide de regrouper les très jeunes volontaireset étudiants qui l'ont rallié pour leur donner une formation d'officiers.
En février 1941, l'École militaire des Cadets était née.
Réuni pour la première fois à Paris le 27mai 1943 sous la présidence de Jean Moulin, émissaire du général de Gaulle, le Conseil national de la Résistance rassemble en France occupée des délégués demouvements de la Résistance, de partis politiques et de syndicats.
Nous allons maintenant écouter, pour clore cette première partie, l'appel à la Résistance du 18 juin 1940 de Charles de Gaulle.
Nous allons maintenant aborder notre deuxième partie, qui s'intitule « La Collaboration ».
Pour introduire les différentes formes de collaboration, nous allons dans unpremier temps expliquer ce qu'est le nazisme.
Pour illustrer cette idéologie nous avons décidé de passer un extrait d'un Charlie Chaplin.
II - La Collaborationa) Le nazisme
Le nazisme est l'idéologie totalitaire du parti national-socialiste des travailleurs allemands, parti politique apparu en Allemagne en 1919.
Elaboré par Adolphe Hitler(1889-1945) et exposé dans son livre autobiographique "Mein Kampf" en 1925, le nazisme est fondé sur le principe de la supériorité de "la race aryenne" (Cheveuxblonds, yeux bleus, la race pure), sur la conquête d'un "espace vital" pour l'Allemagne et sur l'extermination de "races" et de peuples considérés comme "inférieurs".Dictature politique totalitaire s'inspirant du fascisme italien, le régime nazi est instauré en Allemagne de 1933 à 1945.
Puissamment relayé par les instruments depropagande, cette idéologie exalte le nationalisme allemand, le groupe au détriment de l'individu et le culte fanatique du "Führer" ( qui signifie le guide), le chefcharismatique qu'est Adolphe Hitler.
Raciste et antisémite, le nazisme est hostile à la liberté de la presse, à la démocratie, au suffrage universel, au syndicalisme, aulibéralisme et surtout au communisme.
Il cherche à rallier la classe ouvrière en prônant l'union des classes sociales dans une même communauté nationale homogène.Outre sa politique expansionniste qui a provoqué la Seconde guerre mondiale, le nazisme a procédé à l'extermination des Juifs (Shoah) et des Tziganes dans descamps de concentration et prônait la race aryenne.
Le nazisme est une idéologie d'extrême droite faisant l'objet de deux interprétations possibles par les historiens : unsystème totalitaire spécifique, essentiellement raciste et antisémite et une des formes du fascisme.Nous allons maintenant aborder les différentes formes de collaborations : économiques, militaires et policières.
Les extraits vidéos qui vont suivre montreront lestondues, puis le S.T.O., et enfin la propagande allemande.b) Les différentes formes de collaborationLa rencontre de Montoire entre le maréchal Pétain et le führer Adolf Hitler, le 24 octobre 1940, scella la collaboration entre la France de Vichy et l'Allemagne nazie.Dès lors, Vichy commença sa politique de collaboration qui comprenait, entre autres, la fabrication d'équipements militaires pour l'armée allemande et la lutte contreles « terroristes » (communistes, gaullistes et révolutionnaires) et les juifs.
Pétain endossa pleinement la responsabilité de la collaboration avec l'Allemagne : « Cettepolitique est la mienne.
Les ministres ne sont responsables que devant moi : c'est moi seul que l'Histoire jugera.
» .
En 1942, l'économie de guerre allemandedemandait beaucoup d'ouvriers pour travailler dans les usines.
Adolf Hitler demanda alors au maréchal Pétain l'envoi de travailleurs français en Allemagne.
LesAllemands commencèrent par instaurer le principe de trois travailleurs français pour un prisonnier libéré.
Hélas, ils ne respectèrent pas longtemps leur engagement etpeu de prisonniers français furent libérés.
D'abord constituée de volontaires, la main-d'œuvre française fut rapidement composée de travailleurs français envoyés enAllemagne par le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.).
Ce service, instauré par Vichy, concernait tous les hommes de 16 à 60 ans.
Au total, près de trois millionsde Français travaillèrent pour les Allemands : 400 000 volontaires, 650 000 travailleurs forcés et environ un million de français qui travaillaient dans les usinesallemandes en France.
Le S.T.O.
eut des effets négatifs pour Vichy.
En effet, plusieurs milliers de français, refusant d'aller travailler en Allemagne, se réfugièrentclandestinement dans les bois, les montagnes.
Ce fut le début des maquis : des endroits où les maquisards vivaient en groupe, mal organisés, mal logés et mal nourris.Les conditions de vie y étaient difficiles - peut-être autant que pour ceux qui étaient envoyés en Allemagne...
Les travailleurs sont peu nourris et entassés dans desbaraquements, travaillant douze heures par jour pour un petit salaire.
Les maquisards volaient souvent de la nourriture dans les villages aux alentours de leurs camps.Lorsqu'ils furent plus nombreux, ils se regroupèrent en bandes et attaquèrent les Allemands : « une véritable armée de l'ombre qui joua un rôle important au cours descombats de la Libération ».
Les divers groupes de la Résistance avaient souvent sous leurs ordres plusieurs maquis qu'ils ravitaillaient et qui, en échange, les aidaientdans leurs actions contre l'occupant.
Peu après le début des maquis, une force policière spéciale fut chargée de faire régner l'ordre en France occupée, la Milice.
Lesmiliciens étaient composés de Français, souvent des criminels ou des tueurs sortis des prisons.
Les membres de la milice étaient détestés et persécutés autant par lesFrançais que par les maquisards.
Ils étaient considérés comme des traîtres qui combattaient leurs propres compatriotes.
De plus, les miliciens commettaient souventdes vols, des assassinats et des pillages.
Lors de la libération de la France en 1944, les miliciens furent souvent exécutés sans procès devant un peloton d'exécution.Même l'instauration de tribunaux provisoires par de Gaulle pour juger les collaborateurs ne réussit pas à enrayer le bain de sang causé par la Résistance.
Pour nombrede français, la collaboration avec les Allemands était la meilleure chose à faire pour les habitants d'un pays vaincu.
Ainsi, beaucoup de Français dénonçaient les délitsde leurs concitoyens aux occupants allemands comme la Gestapo, les S.S., la Milice (française) ou les policiers français.
D'autres dénonçaient ou recherchaient lesjuifs cachés par les Français.
Le gouvernement vichyste encourageait et récompensait la délation comme le devoir de l'honnête citoyen.
La plupart des collaborateursétaient connus et les Français se méfiaient sans cesse de leurs voisins qui souvent n'hésitaient pas à recourir à la délation pour recevoir un peu d'argent.
LesFrançaises qui couchaient, se mariaient ou flirtaient avec des Allemands étaient aussi perçues comme des collaboratrices.
Elles recevaient des sobriquets peu flatteursmais très évocateurs.
Cependant, beaucoup de gens étaient contre ce genre de pratique.
Les collaborateurs étaient très mal vus par les Français.
Ils étaient perçuscomme des traîtres à leur nation.
En 1944, lors de la Libération, les collaborateurs furent souvent tués d'une balle dans la tête, sans autre forme de procès.
On estimeque près de 11 000 de ces collaborateurs furent exécutés sommairement.
Les collaboratrices françaises étaient souvent tondues ou humiliées en public.
Pendantl'occupation allemande, le gouvernement français n'avait pas vraiment d'autre choix que la collaboration avec l'Allemagne nazie.
Le gouvernement vichyste a priscertaines décisions plutôt par obligation que par choix.
La France est donc en partie responsable de la mort des juifs qu'elle a expédiés vers les camps de la mort : lesprisons et les camps vichyssois sont les pourvoyeurs des camps nazis : d'ailleurs, la police française participe à l'arrestation des suspects et procède à de grandesrafles de juifs.III - Les conditions de vie des français sous l'occupation allemande
a) Les restrictions pour les français
Lors de la signature de l'armistice, certains français répondirent à l'appel du 18 juin lancé par le général de Gaulle sur les ondes la BBC appelant à l'organisation de laRésistance.
Beaucoup d'entre eux furent contraint d'opter pour la clandestinité afin de continuer leurs activités qui revêtait plusieurs formes :- Recueil et transmission de renseignements- Sabotage (voies ferrées, etc.)- Assassinat d'officiers et de soldats allemands, ainsi que de collaborateurs- Soutient logistique aux aviateurs alliés parachutés- Organisation de filières d'évasion ou de passage des frontières (y compris la Ligne de démarcation)- Fabrication de faux papiers- Edition de journaux clandestinsD'autres Français choisissent de collaborer avec l'ennemi, des écrivains, des chanteurs, des acteurs et hommes politiques rejoignent ce camp, comme nous l'avons vu.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La France de juin 1940 à juin 1944: régime de Vichy, France occupée, collaboration et résistance
- La France métropolitaine, de l'armistice à la libération : le régime de Vichy, la collaboration, la Résistance intérieure.
- LA FRANCE OCCUPÉE (1940-1944) LE RÉGIME DE VICHY, COLLABORATION, RÉSISTANCE, VIE QUOTIDIENNE
- Vichy et la collaboration avec l'Allemagne nazie
- HENRIOT, Philippe (1899-1944) Homme politique, il est membre d'organisations d'extrême-droite et participe à la politique de collaboration du gouvernement de Vichy.