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Le Nôtre, le poète jardinier

Publié le 08/04/2013

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Le 17 août 1661 , le travail achevé est présenté au roi et à la cour, lors d'une réception grandiose. Mais si le roi n'apprécie guère cet étalage de magnificence de la part d'un de ses sujets, fût-il riche et puissant, il n'est pas indifférent, en revanche, au travail de son premier jardinier. Le 5 septembre, il s'empresse de le convoquer, ainsi que Le Brun et Le Vau - qui ont également collaboré à la réalisation de Vaux-le-Vicomte -, puis Hardouin-Mansart, pour coordonner les travaux d'embellissement du parc de Versailles.

« royaux.

La réalisation du parc de Vaux-le-Vicomte, une com­ mande du surintendant des Finances Nicolas Fouquet, lui vaut la reconnaissance de ses pairs et des grands seigneurs du royaume.

Le roi est furieux contre Fouquet Le 17 août 1661 , le travail achevé est présenté au roi et à la cour, lors d'une réception grandiose.

Mais si le roi n'ap­ précie guère cet étalage de magnificence de la part d'un de ses sujets, fût-il riche et puissant, il n'est pas indiffé­ rent, en revanche, au travail de son premier jardinier.

Le 5 septembre, il s'empresse de le convoquer, ainsi que Le Brun et Le Vau -qui ont éga­ lement collaboré à la réalisa­ tion de Vaux-le-Vicomte -, puis Hardouin-Mansart, pour coordonner les travaux d'em­ bellissement du parc de Ver­ sailles.

Le roi entend imposer à ce site, qui n'est pas des plus hospitaliers, sa volonté de monarque absolu régnant tant sur la politique que sur la vie artistique.

Le défi est lan­ cé et Le Nôtre en sera le chef d'orchestre.

La perspective à perte de vue Les quelque cent hectares du parc n'étaient du temps de AMOUREUX DES ARTS Le jeune André Le Nôtre, suivant les conseils du traité de Jacques Boyceau à l'usage des professionnels du jardinage, étudie les ma­ thématiques, la géométrie et l'architecture.

Élève, avec Charles Le Brun, de Simon Vouet, peintre en chef de Louis XIII, il semble d'abord attiré par la peinture.

Il s'initie à l'art des arabesques des jardins turcs et de l'architecture italienne au travers des dessins et croquis exécutés par son maître au cours de ses voyages au Proche-Orient et en Italie.

Sur ses vieux jours, Le Nôtre, grand collectionneur, offre au roi une partie des objets d'art qu'il a rassemblés au fil des ans.

Des toiles de Poussin, des sculptures de Michel-Ange et de Michel Angier font partie de cette exceptionnelle donation.

(Ci-dessous, tableau d'E.

Allégrain) Louis XIII qu'une simple jux­ taposition de parterres en arabesque .

rythmés par des jets d'eau.

Le Nôtre imprime à la nature une stricte discipli­ ne confinant à l'harmonie.

Le dénivelé d'une trentaine de mètres entre le palais et le Grand Canal est aménagé en une succession de terrasses.

Au milieu des bosquets, des massifs et des pelouses, les eaux jouent un rôle essentiel, réfléchissant la lumière et mettant en scène de savants jeux de perspective.

La contribution éclairée de Le Nôtre à la transformation du château de Versailles, devenu le prototype de l'art classique français, lui ouvre les portes des jardins de Meudon, Saint­ Cloud, Sceaux ou Maintenon et lui procure de nombreuses commandes de l'étranger.

L'art avec lequel il joue dans ses splendides et nom­ breuses réalisations de la perspective et ses concep­ tions monumentales en font l'incarnation du classicisme français.

Le Nôtre conservera toujours l'estime de Louis XIV et reste aujourd'hui le jardi­ nier le plus connu au monde.. »

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