Le Moyen-orient et la guerre froide
Publié le 02/12/2012
Extrait du document
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qui a déclaré in extremis la guerre à l’Allemagne, est l’objet d’une vive pression soviétique
pour obtenir des rectifications de frontières en Anatolie, la révision des accords de Montreux
(1936) sur la navigation en mer noir et la défense des détroits, ainsi qu’une « orientation plus
amicale », de sa politique.
Aux exigences de Staline énoncées le 7 aout 1946, Truman réplique
aussitôt par l’envoi de puissants moyens navals.
Nous étudierons donc la genèse de la guerre froide au Moyen-Orient jusqu’aux accords de
Camp David en 1978.
Pour étudier pertinemment le sujet nous soulèverons le problème suivant : En quoi le moyen
orient de l’après guerre est-il l’illustration parfaite du concept de guerre froide ?
Pour tenter de répondre de façon précise à cette problématique nous étudierons, l’épilogue de
l’influence européenne au Moyen-Orient durant la genèse de la guerre froide, qui engendrera
un basculement de cette région dans le monde bipolaire qui n’échappera pas au condominium
américano-soviétique.
Au Moyen-Orient, les pays recouvrent peu à peu leur entière indépendance alors que la
création de l’Etat d’Israël, en 1948, et l’exploitation des richesses pétrolières provoquent déjà
des crises sérieuses avec l’occident.
A la suite de la première guerre mondiale, l’empire Ottoman est démantelé.
La Société des
nations (SDN) confie à la France et au Royaume-Uni des mandats sur le Liban, la Syrie, la
Palestine, la Transjordanie et l’Irak.
Un mandat correspond aux anciennes colonies
allemandes ou possessions ottomanes confiés à l'administration d'Etats vainqueurs de la
première guerre mondiale par la SDN.
Pour la plupart, ces territoires obtiennent leurs
indépendances pendant ou juste après la seconde guerre mondiale (Irak 1932, Liban 1943,
Syrie 1946, Transjordanie 1946).
Au Liban et en Syrie, la contestation des mandats confiés a
la France par la SDN à la suite du démantèlement de l’Empire ottoman et les manigances des
anglais qui dominent la région contraignent les français à stopper toutes velléité de mainmise
sur ces territoires et à promettre l’indépendance accordées au milieu de troubles très violents
en mai 1945.
Alors que l’armée française commence à riposter, la Grande-Bretagne lance un
ultimatum à la France pour l’obliger à céder.
Au mois d’aout 1945, l’indépendance de la Syrie
et du Liban est acquise, mais ce n’est ni de plein gré ni avec enthousiasme.
La pression des
anglais a été déterminante.
De son coté, le Royaume-Uni a accordé successivement
l’indépendance à l’Irak en 1930, à l’Egypte en 1936 (sous réserve de quelques positions au
Caire, à Alexandrie et sur le canal de Suez) et à la Transjordanie en 1946, où la seule force
armée valable est la légion arabe dirigée par un officier britannique, Glubb Pacha.
La création
de L’Etat d’Israël, est cependant à l’origine du problème essentiel.
Né de la convergence
d’une conviction millénaire (le retour à la terre promise), et des idées de Theodor Herzl
(1860-1904), le sionisme (retour à Sion = Jérusalem) amène les juifs dispersés dans le monde
entier à rejoindre ceux qui étaient demeurés en Palestine.
La puissance de tutelle, la Grande-
Bretagne, après avoir patronné l’idée d’un foyer national juif par la déclaration Balfour
(1917), est revenue à une politique pro-arabe, consistant à stopper l’émigration et à
fractionner le territoire qui resterait sous influence anglaise, mais la seconde guerre mondiale
joue un rôle d’accélérateur : la révélation du génocide renforce dans l’opinion publique la
cause du sionisme et accélère l’arrivée des juifs en Palestine, qui sont 553 000 en 1945 contre
1 240 050 arabes.
Un climat de guérilla se développe entretenu par les organisations
extrémistes juives (haganah, irgoun…) contre les anglais impatients de se débarrasser du
fardeau.
Aussi la question palestinienne est-elle soumise en 1947 à une commission d’enquête
de l’organisation des nations unies qui recommande de constituer un Etat juif, un Etat arabe et
d’internationaliser Jérusalem selon un plan de partage, accepté par les juifs mais rejeté par les.
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