LE MONDE INDIEN DE 1944 à 1977: Inde - Pakistan- BanglaDesh Sri Lanka - Birmanie
Publié le 15/11/2011
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En juin 1945, la Grande-Bretagne avait offert à l'Inde le « self-government « avec allégeance à la Couronne, mais hindous et musulmans exigèrent l'indépendance complète. Les Anglais constituèrent un gouvernement provisoire (29 juin 1946) et firent procéder à des élections pour former une Assemblée constituante. Se voyant en nette minorité, les musulmans réclamèrent alors la formation d'un Pakistan indépendant. Le gouvernement travailliste de Londres se rendit à ces exigences et créa, le 15 août 1947, deux États dans la péninsule: l'Union indienne et le Pakistan. Dès l'annonée du partage, qui laissait dans chacun des États une forte minorité religieuse, de violentes émeutes éclatèrent, causant des milliers de morts.
«
l'Inde inquiéterait la partie pakistanaise du Cache
mire.
Le cheik Abdullah a réuni, en
1970, les États
généraux du peuple : les Cachemiris ont réclamé
que l'engagement, pris
par Nehru, d'un plébiscite,
soit respecté.
Or, «l'intégration du Cachemire à
l'Inde est définitive » a réaffirmé Mme Gandhi,
dans la crainte de voir les sécessionnistes l'empor
ter.
Lors de la guerre du Bengale de décembre
1971, de violents combats se sont déroulés au
Cachemire.
La défaite du Pakistan (V.
infra) n'a rien changé, le partage du Cachemire existant dans les faits.
Le 25 février 1975, le cheik Abdullah est nommé chef
du gouvernement de Jammu-Cachemire, ce qui lui
donne une assez large autonomie d'action, mais
sous administration indienne, ce qui consolide la
mainmise de l'Inde sur la région et place
le Pakis tan devant le fait accompli ; ce dernier accordera,
en 1976, une assemblée législative locale à la partie
du Cachemire sous administration pakistanaise.
INDE
l'Inde du pandit Nehru
L'Assemblée constituante indienne, convoquée
après la partition, donna à l'Inde une constitution
démocratique et proclama la République, le 26 jan
vier 1950.
Le jeune État est resté au sein du Com
monwealth.
Les élections de 1957 et celles de 1962 confirmè
rent au pouvoir
le parti du Congrès et son chef, le pandit Nehru, mais révélèrent l'importance territo
riale, sinon numérique, du parti communiste, ainsi
qu'une certaine tendance au séparatisme dans
le Sud-dravidien, le Pendjab et l'Assam.
L'U.R.S.S.
fit de son mieux pour consolider la
position de M.
Nehru, puis celle de M.
Shastri tout
en laissant l'Inde recevoir un concours économique
important des puissances occidentales.
M.
Nehru
pratique une stratégie ondoyante entre les deux
blocs qui se partagent alors le monde et devient un
des chefs de file des « non-alignés
».
Ce neutralisme lui fait refuser d'inclure l'Inde
dans l'OTASE et dans le pacte de Bagdad, mais ne
l'empèche tout de mème pas de faire reprendre, par
les troupes indiennes, dans une attaque surprise (
17 décembre 1961), les terres portugaises de Goa, Damao et Diu.
Dans un combat disproportionné, le Portugal, abandonné de ses alliés amenait son
pavillon (V.
Jase.
l1218).
L 'attaque chinoise contre
le front septentrional
de l'Inde (V.
Jase.
l1228) fut la déception la plus
grande de la carrière politique du pandit Nehru.
Il avait
espéré que son neutralisme mettait son pays à
l'abri de toute menace militaire de
la part des pays
communistes, mais les troupes chinoises prenaient
l'offensive en octobre 1962 sur l'Himalaya et, pour
se défendre, l'Inde a dû accepter une aide militaire
accrue des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Le conflit indo-pakistanais a permis à la Chine
de s'emparer de quelques positions-clés comman
dant les cols de l'Himalaya.
L 'action de
Pékin tend à encourager les révolu
tionnaires sur le territoire indien : au nord du Ben
gale, au Kerala et au Nagaland où les Nagas et les
Mizos réclament leur autonomie.
Des incidents de
frontières éclatent sporadiquement, qui permettent
à l'Inde
de renforcer ses positions dans les régions· jouxtant la Chine.
De M.
Shastri à Mme lndira Gandhi
Après la mort de Nehru (27 mai 1964), l'Inde
pouvait craindre un effondrement de ses structures
politiques : grâce
à son autorité, le parti du
Congrès, qui avait repris la majorité dans tous les
États, lui donne une certaine cohésion et une stabi
lité gouvernementale.
Ayant, avec l'accord de son parti, formé son
cabinet
le 9 juin, M.
Shastri a eu la tâche difficile de maintenir une cohésion de plus en plus discu
tée ; le problème du Cachemire n'est pas résolu et
les fanatiques de l'hindouisme compromettent la
démocratie et l'esprit de tolérance dont l'Inde peut
s'enorgueillir.
La multiplicité des langues régionales et la
nécessité d'une langue nationale,
le hindi, ont mis
en évidence un autre facteur de division; en 1965,
le conflit linguistique déclencha des désordres en
Inde du sud, que vinrent amplifier les tendances
séparatistes qui n'ont cessé de prendre de l'am
pleur.
M.
Shastri mourait subitement à Tachkent (Il janvier 1966), quelques heures après la signature de l'accord indo-pakistanais et, le 19 janvier, Mme
Indira Gandhi, fille du pandit Nehru, présentée par
le parti du Congrès, devenait Premier ministre.
Dès la première année, elle réorganisait
le Pend jab sur une base linguistique, amorçait des structu
res politiques dans l'Etat de l'Assam et libérait le
cheik Abdullah en cherchant une solution au
Cachemire.
D'esprit moderne, et combative, Mme Gandhi
représente la seule personnalité politique populaire
de l'ensemble du pays et tente de préserver la stabi
lité et la continuité dans ·les affaires politiques .
Malheureusement,
le parti du Congrès connaît un
recul considérable aux élections de 1967, notam
ment au Kerala et au Bengale..
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