Le Modèle américain et le Modèle soviétique de 1950 à 1970 (histoire)
Publié le 02/09/2012
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2] La reprise des échanges et la conférence d’Helsinki Durant la guerre froide, les échanges avaient été interrompus, et toute une liste de produits interdits à l’exportation vers l’est avait été dressée. Le transfert technologique était lui aussi jugé dangereux. Durant la détente, l’URSS importe du blé, des produits manufacturés, même des ordinateurs. Cette ouverture concerne aussi les pays d’Europe de l’est notamment la Pologne. Les EU importent quant à eux du gaz et du pétrole. La conférence d’Helsinki est parfois considérée comme l’apogée de la détente. C’est une idée des soviétiques, et 35 pays y participent en 1975. On reconnait alors les frontières issues de la guerre, ce qui était réclamé depuis longtemps par l’URSS. D’autre part, on réaffirme la circulation des biens, des personnes, et les droits de l’homme. Certains points ne sont cependant pas respectés par l’URSS, puisque certains prix Nobels n’ont par exemple pas pu aller chercher leur prix en occident, comme Sakharov. B] Mais toujours des conflits périphériques Il y a eu une guerre de décolonisation du Viet Nam entre 1945 et 1954 qui a opposé les français et les vietnamiens communistes. En 1954, l’indépendance est déclarée mais le pays est partagé en deux, de part et d’autre du 17ème parallèle.
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Le modèle politique de démocratie libérale s’est déjà imposé en Europe depuis longtemps, à l’époque des Lumières.
En 1945, il cherche à s’imposer chez les paysvaincus, notamment en Allemagne.Le capitalisme et l’économie de marché s’imposent aussi peu à peu en Europe occidentale.
Grâce à l’aide financière des EU, les pays qui en profitent s’assurent unerelance de l’économie, même si cette aide ne fait pas l’unanimité.
En effet, dans les pays où le parti communiste est puissant, comme la France ou l’Italie, cette offreaméricaine est souvent mal vue.
D’autre part, le système américain s’exporte grâce aux organisations économiques dont ils sont à la tête : Bretton Woods, GATT…Mais c’est le modèle culturel qui s’impose le mieux à l’Ouest.
Ce modèle diffusé par les soldats américains puis par les médias et le cinéma, suscite un véritableengouement en Europe occidentale.
Cela se traduit par une importante immigration après 1945.
2] Côté soviétique : une hégémonie qui s’impose de force
En Europe de l’est, des élections truquées ou bien des coups de force (Hongrie en 1956 et en Tchécoslovaquie en 1968) impose le communisme au pouvoir.
En Extrême Orient, les situations sont différentes.
En Chine tout d’abord, une guerre civile oppose les communistes aux nationalistes, de 1945 à 1949, où MaoZedong remporte la victoire et crée la République populaire de Chine.
La Chine représente alors un allié de poids pour l’URSS, qui signe dès 1950 un pacte d’amitiéde trente ans.
Face à cela, on reproche à Truman d’avoir laissé s’installer le communisme dans le pays le plus peuplé de la planète.
Les EU soutiennent cependant lesnationalistes, qui se sont repliés sur l’île de Formose, et les reconnaissent comme la seule Chine à l’ONU.Il a été décidé à Yalta que lorsque les soviétiques entreront en guerre contre le Japon, ils occuperont la moitié Nord de la Corée.
En 1948, les soviétiques retirentleurs troupes de Corée, comme les américains, mais y laissent des conseillers.
Ainsi en 1950, les nord-coréens tentent de réunifier la Corée en une Corée communistesous les ordres de Staline.Au Viêt-Nam, suite à la guerre, Ho Chi Minh, à la tête du parti communiste, proclame la République indépendante du Viet Nam.
En Occident, il s’agit plus d’une séduction idéologique.
Après la guerre, les partis communistes occidentaux jouissent d’un très grand prestige du fait de leur rôleimportant dans la résistance.
De plus, il s’agit là d’une idéologie opposée au nazisme.
Ainsi, le PC français est en 1945 le premier parti de France, et aux même auxEU, le communisme prend son importance, jusqu’à la chasse aux sorcières.La fascination de certains intellectuels pour le communisme aide aussi à sa propagation.
Aragon, Eluard, Picasso, défendent complètement le communisme enoccident.
II] L’affrontement des modèles par la guerre froide (1947 – 1962)
A] La Rupture de la Grande Alliance et les grandes crises
Dès 1947, les américains acceptent mal l’expansionnisme soviétique.
Les élections libres promises aux peuples de l’Europe de l’Est n’ont pas lieu, et on voit sortirpartout un communisme triomphant.
Afin d’éviter que le communisme ne se propage dans les pays de l’ouest, les EU lancent le plan Marshall, visant à aider lareconstruction des pays.
Car d’un point de vu marxiste, le communisme n’est possible qu’en cas de crise du peuple.
Ainsi, si le pays se redresse, l’éventualité d’unecrise communiste peut être écartée.
De leur côté les russes voient dans le plan Marshall l’impérialisme américain.
La création du Kominform, organisé par Jdanov, rassemble alors les partiscommunistes d’Europe (Europe de l’est et partis français et italiens), et vise à unifier leurs actions pour plus d’efficacité.
De plus, l’URSS oblige les pays de l’Europede l’Est à refuser le plan Marshall.
Cet affrontement indirect aboutit à la formation d’un système bipolaire, c'est-à-dire en fin de compte, à la détermination nette des deux blocs.
Plusieurs crises surviennent lors de la guerre froide, certaines plus violentes et plus directes que d’autre.
L’Allemagne avec son statut particulier, suscite beaucoup de tensions, et est souvent prise comme exemple de l’affrontement Est-Ouest.
Le blocus de Berlin toutd’abord, entre 48 et 49, déclenché par Staline suite à ce qu’il pense être une violation des accords de Yalta.
Français, Anglais et Américains ont en effet unifiés leurszones d’occupations, et travaillent ensemble tandis que l’URSS reste isolée.L’année suivante, la création de la RFA par les alliés puis l’apparition de la RDA en retour par l’URSS annoncent une Allemagne divisée en deux Etats indépendantset même rivaux, chaque Etat adoptant les principes du camp où il se trouve.Enfin, l’érection du mur de Berlin en 1961 achève de dresser le rideau de fer en Europe.
Pour stopper les migrations importantes de l’Est vers l’Ouest, Khrouchtchevdécide de séparer nettement la ville en deux.Sans être réellement une guerre, l’affrontement Est-Ouest qui caractérise l’Allemagne n’en est pas moins important.
La guerre de Corée cependant peut être considéré comme affrontement direct, même si la présence américaine et soviétique n’est que subjective.Depuis la fin de la guerre, la Corée est divisée de part et d’autre du 38ème parallèle.
En 1950, la Corée du Nord tente de pénétrer dans le Sud.
Les EU font alorsappel au Conseil de Sécurité de l’ONU, et demande son intervention.
L’URSS, qui pratique la politique de la chaise vide puisque la Chine communiste n’est pasreconnue, ne pose donc pas son véto comme on pourrait s’y attendre.
L’ONU envoie donc ses casques bleus, essentiellement des américains, et dirigés par MacArthur, tandis que l’URSS est en apparence étrangère au conflit.En 1953, la guerre s’achève enfin, avec 2 millions de morts chinois et coréens, contre 1 500 000 morts ou blessés américains.
Au final, les frontières sont rétablies,même si elles ne suivent plus exactement le 38ème parallèle.
Le peu de terrain gagné est en faveur des américains.
Plus tard, la crise de Cuba, qui peut être considérée comme le paroxysme de la guerre froide.
En 1959, Fidel Castro prend la tête du régime socialiste, et nationalisetoutes les terres et entreprises, dont beaucoup profitaient à des américains.
En réponse à cela, les EU prennent des sanctions économiques en stoppant leurs achats desucre en provenance de l’île.
De plus, ils aident les exilés cubains en les accueillant, et en les menant à la bataille pour reprendre le pouvoir, comme dans la baie descochons en avril 1961.Devant cette menace américaine, Castro se rapproche de l’URSS.
Celle-ci vient installer des rampes de lancement de missiles sur Cuba, soit à deux pas des EU, dansleur propre arrière cour.
La sécurité des EU étant alors menacée, Kennedy organise un blocus pour empêcher les bateaux porteurs de missiles d’arriver à Cuba.
Ilenvoie aussi un ultimatum à Khrouchtchev : le monde semble au bord d’une guerre nucléaire.Mais l’URSS choisit de reculer.
Les navires font demi-tour, les rampes sont démontées, et en échange, Kennedy promet de ne pas renverser Castro, et rapatrieégalement des hommes d’une base américaine en Méditerranée.
B] Une rivalité qui s’exprime aussi sur d’autres terrains
Même si les scientifiques s’interrogent sur le rôle de la science dans la politique internationale depuis Hiroshima, il existe une réelle concurrence technologique entreles deux modèles.
Les soviétiques lancent le premier satellite Spoutnik (1957) et Gagarine effectue en 1961 le premier vol habité.
La conquête de l’espace est doncdevancée par les soviétiques jusqu’à cette date.En 1958, les Américains créent la NASA, organisme chargé de diriger les recherches spatiales.
Le programme Apollo aboutira finalement à la marche d’Armstrongsur la lune en 1969.De la même manière, on assiste entre 1945 et 1953 à la course à l’arme atomique..
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