Le Mexique
Publié le 24/12/2018
Extrait du document

ENTRE NORD ET SUD
Troisième - et plus méridional - État de l'Amérique du Nord, le Mexique constitue un espace de transition entre les deux parties du continent. Doté d'un relief vigoureux et varié et d'un climat contrasté, le Mexique est un pays industriel très peuplé qui entretient d'étroites relations, notamment économiques, avec les États-Unis.
• Nom officiel : États-Unis du Mexique
• Superficie : 1 958 200 km2
• Capitale : Mexico.
• Population : 99,6 millions d'hab. •Densité: 51 hab./km2
• Monnaie : nouveau peso
• Langue officielle : espagnol
• PNB/hab. : 5 455 dollars US
LE RELIEF
UH NORD ACCIDENTÉ
• Dans sa moitié nord, le Mexique prolonge les grands traits de la géomorphologie de l'Amérique du Nord. À l'ouest la péninsule de Basse-Californie se situe dans la continuité de la Sierra Nevada. Les deux Sierras Madré - l’occidentale, qui longe l'océan Pacifique, et l'orientale, parallèle au golfe du Mexique -constituent le prolongement
des montagnes Rocheuses.
• Partant du nord-ouest et du nord-est les deux Sierras Madré se rejoignent au sud du pays dans l’État d'Oaxaca. À ce point, elles forment une cordillère massive qui annonce les Andes sud-américaines.
• Tandis que la Sierra Madré occidentale, au relief escarpé (jusqu'à 3 000 m d’altitude),
est formée de roches volcaniques et métamorphiques, le bourrelet montagneux de la Sierra Madré orientale est une chaîne plissée constituée surtout de calcaire.
• Entouré par les Sierras Madré qui en limitent le pourtour, le vaste plateau central s'étend à une altitude moyenne de 2 000 m. La monotonie de son relief n'est troublée que
par de petites chaînes taillées ; ses rebords sont entaillés par de profonds canons creusés par l'érosion.
Les hauts plateaux volcaniques
• Les hauts plateaux orientés nord-nord-ouest sont traversés par « l'axe néovolcanique » qui court le long du 19' parallèle, depuis le cap Corrientes,
Culiacân
o Ciudad Victoria
o Tampico
Mérido o
Chihuahua
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Cap Corrientes
Mazatlàn o
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Guodalajaro '
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Poporaféperf O Verarruz TABA^C'
f5J52m) Puebla
Acapulco o o Tehuontepec
GUATEMALA
HONDURA!
-
sur la côte pacifique, jusqu'à la région de Veracruz, sur le golfe du Mexique). • Parmi les plus hauts volcans du pays figurent le Pico de Orizaba (5 747 m) - point culminant du pays et plus haut volcan d'Amérique du Nord) -, le Popocatépetl (5 452 m) - le plus actif et le plus célèbre, qui surplombe Mexico -, l'Iztaccihuatl (5 286 m), le Nevado de Toluca (4 558 m) et la Malinche (4 461 m).
• La structure physique de cette zone est très taillée et cloisonnée. Vers la côte Pacifique, le socle secondaire forme un front montagneux qui plonge dans l'océan en un vaste escarpement de ligne de faille. Cependant, grâce à des plates-formes basaltiques et à des piémonts réguliers, ces montagnes ne sont pas vraiment un obstacle
à la circulation.
• Le plateau central, également fracturé et volcanique, atteint ici ses plus hautes altitudes : entre
2 200 et 2 600 m dans les bassins de Puebla, de Mexico et de Toluca.
Un sud morcelé
• Située au sud de l'axe néovolcanique, la pointe du Mexique englobe
les régions du Tabasco, du Chiapas et la péninsule du Yucatàn.

«
•
Ainsi, du nord du pays jusqu'au
tropique du Cancer, l'écart de
température entre l'hiver et l'été est
de l'ordre de 10 oc .
Au sud de l'axe
néovolcanique, l'amplitude thermique
n'est plus que de 6 oc.
Toutefois,
au-dessus de 2 000 m d'altitude,
l'amplitude thermique atteint 10 °C,
même au sud du tropique du Cancer.
• Les températures moyennes sont
supérieures à 24 oC dans les zones
d'humidités tropicales; comprises entre
20 et 24 oC sur les plateaux étagés,
elles ne dépassent pas 20 oc en
montagne.
Au-dessus de 4 500 m, on
trouve les neiges éternelles et les glaciers.
DES FLEUVES MÉDIOCRES
• Le plus souvent courts et accidentés,
les cours d'eau sont rarement utilisés
comme voie de communication.
• Sur le versant pacifique, la présence
de la ligne de faille de la Sierra Madre
occidentale rend les cours d'eau encore
moins réguliers : presque secs en hiver,
ils charrient des torrents d'eau en été.
• Sur la côte atlantique, seule la moitié
du Papaloapan est navigable et à peine
plus du tiers de I'Usumacinta.
• Le Rio Bravo -Rio Grande pour les
États-Unis-, qui forme plus de la moitiè
de la frontière des deux pays, est une
exception.
Long de presque 3 000 km,
il draine un bassin de 188 000 km'.
UNE RÉPARTITION INÉGALE
• Le Tabasco et le sud de l'État de
Veracruz ne représentent que 10 •Al
du territoire mexicain, mais disposent
de 50% des eaux fluviales du pays
(Papaloapan, Caotzacoalos, Grijalva
et Usumacinta).
• À l'opposé, de nombreuses régions ne
disposent d'aucun cours d'eau, comme
le nord ou la péninsule du Yucatàn.
Le versant atlantique recueille plus
des deux tiers des eaux fluviales.
• La structure géologique du pays
explique l'existence de nombreuses
cuvettes endoréiques dans lesquelles
se sont parfois formés des lacs comme
celui de Cht1pt1/t1, près de Guadalajara,
ou celui de Cuitzeo, non loin de Morelia.
DES OBSTACLES AUX COMMUNICATIONS
• Les cours d'eau n'ont que peu servi
de point d'ancrage à la population
mexicaine.
• Les ports fluviaux comme Villarhermosa
(Tabasco), Tampico (Tamaulipas),
Coatzacoalcos (Veracruz) ou Salina Cruz
(Oaxaca) installés dans des estuaires,
n'enregistrent qu'un faible trafic.
LA FLORE
• La végétation mexicaine dépend
de la durée et de l'intensité des pluies
d'été ainsi que de l'altitude.
• La forêt vierge, des fougères
arborescentes et des orchidées croissent
sur les terres chaudes (calientes)
baignées par le climat tropical.
•
Sur les flancs des Sierras Madre et sur
les plateaux étagés s'étendent la forêt et
des prairies tempérées.
On y trouve des
boisements de chênes et de pins à partir
de 2 800 m, associés aux graminées.
• Aux paysages tempérés succèdent,
dans le nord du pays comme dans la
péninsule du Yucatan, une végétation
de« désert vivant »constituée d'une
sorte de maquis appelé "chnpnrnl "•
de cactus, de nopals, de yuccas, d'agaves
et de gobernadires, sorte de lentisque.
• Le puma ou l'ocelot sont les animaux
emblématiques des terres chaudes, qui
abritent également des cervidés dans
les brousses tropicales.
On y trouve aussi
des perroquets verts, des flamants
roses et de nombreuses sortes d'oiseaux
aquatiques.
Dans les marécages vivent
encore quelques caïmans -en voie de
disparition -et, sur le littoral, des tortues
de mer.
Le serpent à sonnette ou le
python habitent aussi les terres chaudes.
• Les hauts plateaux sont le domaine
des cervidés, mais aussi des tatous
et des lièvres.
L'aigle est le maitre des
sierras, l'oiseau-mouche celui des terres
tempérées.
Enfin, la Sierra Madre
occidentale abrite coyotes et loups.
• Les baleines, protégées, se reproduisent
dans le golfe de Basse Californie.
Des raies géantes et des requins
hantent également les eaux mexicaines.
1 '·'4·'4"' '' i t.l:l
UNE FORTE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
• La population du pays -près de
100 millions d'habitants- a connu une
brusque croissance démographique dans
les années 1960, qui s'est poursuivie, au
rythme annuel de 2,5 •!o, jusqu'en 1995.
• Ce phénomène s'explique par le
maintien d'un taux de natalité élevé
(24 •AJo en 2000) alors que le taux
de mortalité chutait (4,6 OAJo en 2000).
• La population du Mexique est donc
très jeune : un tiers a moins de quinze
ans, et moins de 5 % a plus de 65 ans.
• La politique antinataliste mise en
place depuis les années 1980 a freiné
le phénomène.
Aujourd'hui, llndice
de fécondité (2,5) est comparable
à celui des pays développés.
LES IMPÉRATIFS
DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE
• Cette stabilisation de la croissance
démographique touche diversement le
pays.
Dans les régions à forte population
rurale, le taux de fécondité est encore
élevé et la densité fréquemment
supérieure à 100 hab.
fkm'.
•
Ce surpeuplement rural entraîne un
fort mouvement d'émigration vers les
villes.
De 1960 à 1980, la population
urbaine a augmenté de 60 %.
À présent,
74,7 % des Mexicains sont citadins.
• Le chômage et le sous-emploi
expliquent les importants mouvements
migratoires, tant à l'intérieur du pays
que vers les États-Unis.
• Très importante, l'émigration vers les
États-Unis reste difficile à quantifier.
Elle
reflète des comportements très divers :
immigration provisoire, saisonnière,
clandestine, définitive ...
En 2003,
les « Chicanas » -Mexicains vivant aux
États-Un is-étaient estimés à 25 millions.
Entre 5 000 et 8 000 clandestins
traversent chaque année la frontière.
• Dans certaines villes américaines
frontalières comme El Paso, au Texas,
60% des résidents sont d'origine
mexicaine.
• La population
mexicaine
est métissée
à près de 80 %.
Les Indiens,
tout comme
les Blancs
représentent
environ
10% de
la population.
Les Noirs et les mulâtres
en forment à peine 1 %.
• Si la moitié de la population indienne
est bilingue (espagnol-indien), l'autre
s'exprime uniquement dans les langues
indiennes -on en dénombre 92.
• Les Mexicains sont catholiques à 90 %.
'9i3·Ul·Mi!J
L'AGRICULTURE, GRANDE OUBLih
DE LA POLITIQUE DE MODERNISATION
• L'agriculture accumule un retard
croissant.
Elle occupe moins de 18%
de la population active, mais 46 millions
de personnes en dépendent.
Sur 30,8 millions d'hectares de terres
arables, seuls 3,3 sont cultivés.
·Le relief, qui limite la mécanisation
de la production agricole, constitue
le premier frein à la modernisation.
• La dualité du statut de la terre
ne contribue pas au développement
de l'agriculture.
D'une part, les terres
collectives, petites exploitations familiales
à faible rendement issues de la réforme
agraire de 1934-1940, sont cultivées
par la masse paysanne.
D'autre part,
les grandes unités de production privées,
qui ne couvrent que 10 % de la surface
cultivée, assurent plus de la moitié
de la production agricole du pays.
• Dans les grands espace du nord,
on pratique l'élevage extensif de bovins
(environ 30,6 millions de têtes).
Les hautes terres du plateau central,
véritable
grenier du Mexique,
produisent du moïs
"-"''"'"""" (18,6 millions
de t) et
des haricots
(970 000 t).
Les terres
chaudes sont occupées par de vastes
plantations : canne à sucre (44,9 millions
de t), sorgho (7,2 millions de t), oranges
(3,9 millions de 1), bananes (1,8 million
de t), mangues (1,5 million de t), noix de
coco (1,16 million de 1), avocats
(830 000 t), café (330 000 t) ...
• Dans le nord-ouest, de grands travaux
d'irrigations effectués sur les rios Sinaloa
et Yaqui en vue de pallier l'aridité
des terre ont transformé les vallées
semi-désertiques du Sonora en
grandes régions productrices de blé
(3.2 millions de t), de tomates
(2,3 millions de t), de citrons
(1,5 million de t), de coton (90 ooo t),
d'olives ...
De même, dans le sud,
les vallées des rios Papaloapan
et Grijalva ont été aménagées.
• Aujourd'hui, le Mexique occupe
le troisième rang mondial pour
la production d'oranges, de canne
à sucre et de maïs.
Toutefois, l'agriculture
ne représente que 5,3% du Pl B.
Le pays n'atteint pas l'autosuffisance
alimentaire.
RESSOURCES NATURELLES :
DE GRANDES RICHESSES
• La production pétrolière (6 • rang
mondial ; 184,1 millions de 1 en 2002)
est regroupée dans les États du Tabasco
(30 %), de Tamaupilas, de Coahuila et
de Basse-Californie, ainsi que dans le
golfe de Campêche.
Le pays produit aussi
du gaz naturel (32,6 milliards de m';
3 • rang mondial pour les réserves)
et du charbon (7,1 millions de t).
• Premier producteur mondial d'argent
(2 760 t), le Mexique extrait aussi du
fer, du soufre, du phospate, du fluor,
du cuivre, du zinc et du manganèse.
L'INDUSTRIE, GRANDE RÉUSSITE
DU MEXIQUE MODERNE
• Des raffineries de pétrole sont
implantées près des puits et des ports,
à Salamanca, Tula, Atzacapotzalco,
Salina Cruz, Cadereyta, Dos Bocas ....
• L'industrie pétrochimique
est concentrée dans des complexes
dont l'ensemble le plus important
est celui de Gangrejeras (Tabasco).
• Toutefois, les activités liées aux
hydrocarbures emploient moins de
260 000 personnes et ne représentent
que 7,5 % des exportations du pays.
• Les autres industries du pays sont
les industries sidérurgique, textile,
alimentaire, automobile, mécanique
et ferroviaire, électrique et électronique
ainsi que pharmaceutique ...
• Beaucoup sont des entreprises de
sous-traitance et d'assemblage sous
douane (maquiladoras) qui importent
leurs matières premières et exportent
leur production.
Le pays compte
plus de 3 600 maquiladoras, dont
les investissements proviennent à 70%
des États-Unis.
Elles emploient près de
1 million de personnes et représentent
41 %d u commerce extérieur.
• Les maquiladoras sont principalement
installées le long de la frontière
américaine, dans les états de Basse
Californie, de Chihuahua et de Sonora.
• Le Mexique est signataire de I'ALENA,
Accord de libre-échange nord-américain
conclu en 1992 avec les États-Unis et
le Canada, et entré en vigueur en 1994.
LE
TOURISME : UNE MANNE
• Avec près de 21 millions de visiteurs
en 2002 et un revenu de 8,3 milliards
de doll ars US, le tourisme représente
19,3 % du Pl B.
• Les stations balnéaires de la façade
pacifique (Acapulco) et de la côte
Cara·tbe (de Veracruz au Yucatan) sont
les dest inations favorites des touristes.
Cnncun est la plus moderne des
stations balnéaires du pays.
CAPITALE ET GRANDES VILLES
• Capitale du Mexique et district fédéral.
Mexico est construite au centre du pays,
à 2 200 rn d'altitude sur les hautes terres.
Avec plus de 18 millions d'habitants
(aggl.), la mégalopole abrite 18%
de la population du Mexique.
• La développement anarchique de la
ville pose des problèmes croissants,
d'approvisionnement en eau
notamment.
Dans la périphérie
s'étendent les bidonvilles qui abritent
40 •Al de la population de la ville.
• Mexico concentre 31 %d e l'industrie,
55 % des services.
La ville produit
44% du Pl B.
• À 1 500 m d'altitude, Gundnlnjnrn
(Jalisco) est la deuxième agglomération
du pays avec 3,5 millions d'habitants.
• Ville commerciale et industrielle,
Guadalajara est aussi un grand centre .
touristique.
MONTERREY
• Situé au pied de la Sierra Madre
orienta le , Monterrey (Nuevo Leon)
compte 3 millions d'habitants (aggl.).
• Plus grand centre commercial et
industriel du pays, Monterrey produit
une grande partie de l'acier mexicain.
LES AUTRES VILLES
• Les autres agglomérations mexicaines
de plus de 1 million d'habitants
sont Puebla (1,6 million d'hab.),
Nezahualcoyotl (1.2 million d'hab.),
Ciudad Juàrez (1.2 million d'hab.)
Tijuana (1,1 million d'hab.) et Leon
(1,1 million d'hab.)..
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