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Le massacre de Tulle (9 juin 1944) - Histoire

Publié le 27/02/2008

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Les derniers soubresauts du monstre. A Tulle, dans la manufacture où les Allemands les ont enfermés, un des prisonniers s'adresse à l'abbé Espinasse: «Est-ce qu'on sera fusillés, au moins?» Comment le brave aumônier du lycée pourrait-il décrire à ces jeunes hommes, dont certains sont ses élèves et n'ont pas 20 ans, le supplice humiliant qui les attend. «Ce sera très rapide», se borne-t-il à répondre. Le 3 juin 1944, le «Comité de Libération nationale» prend le nom de «gouvernement provisoire de la République française»; le surlendemain, Rome est libéré; le 6 juin a lieu le débarquement allié. Les Allemands sont aux abois; mais, avant de se replier, puis de capituler, ils trouvent encore le temps de multiplier les atrocités, parfois avec la complicité de Vichy et de ses miliciens. Aux «exécutions» de Frayssinet (25 mars), d'Ascq et de Sièges (avril), d'Annecy (mai), succèdent les massacres de Tulle (9 juin), d'Oradour-sur-Glane (10 juin), du bois de Boulogne (16 août). Les 7 et 8 juin, les maquis de la Corrèze ont attaqué la division «das Reich» du général Heinz Lammerding, faisant 40 morts. Le 9, Lammerding annonce: «La garnison allemande a été lâchement attaquée... Cent vingt maquisards et complices seront pendus et jetés au fleuve.» On rafle des milliers d'hommes, mais on n'en retient finalement que quelques centaines.

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