LE MARIAGE
Publié le 27/02/2008
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C'est vers le Xe siècle que l'Eglise parvint à imposer, en matière de mariage, les conceptions qui allaient marquer l'institution jusqu'au XVIIIe siècle : indissolubilité et fidélité réciproque. Le mariage devint matière de droit canonique. Cependant, ce n'est qu'au XVIe siècle, à l'issue du Concile de Trente, qu'il fut expressément décrété que le mariage devait obligatoirement être célébré par un prêtre pour être légal. Le sacrement tenait donc lieu d'acte civil, alors que, jusque-là, le contrat pouvait théoriquement suffire à légaliser le mariage.
L'aspect religieux du mariage était souligné par l'interdiction de le célébrer pendant les périodes de pénitence : de l'Avent à l'octave de l'Epiphanie, quarante jours avant Pâques et huit jours après, du troisième jour avant l'Ascension à l'octave de la Pentecôte. L'Eglise prohibait les mariages consanguins jusqu'au huitième degré ainsi que l'union entre parrain et marraine d'un même enfant. Le divorce n'existant pas, cette interdiction était, avec la non-consommation, le seul moyen d'obtenir de l'Eglise l'annulation du mariage. Rois et seigneurs ne se privèrent pas d'en user. C'est au XVIe siècle qu'obligation fut faite au prêtre de publier les bans et de tenir par écrit un état des baptêmes, des mariages et des enterrements qu'il avait célébrés dans sa paroisse. Jusque-là, le mariage ne pouvait être prouvé que par la mémoire du prêtre, par la notoriété ou par le contrat stipulant la dot.
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