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Le manifeste des soixante

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Rédigé en 1864, le manifeste des soixante présentait un programme de revendications sociales pour soutenir une candidature ouvrière à une élection partielle. Il reste un document capital de l'histoire du mouvement ouvrier. L'opposition socialiste sous le Second Empire. Au début du Second Empire, les ouvriers, déçus par l'échec du socialisme utopique et par la politique répressive du gouvernement républicain de 1848, se cantonnèrent dans des préoccupations professionnelles. Ils subissaient aussi l'influence de Proudhon, partisan d'une organisation mutualiste. L'empereur était ouvert aux problèmes sociaux, et il autorisa l'envoi d'une délégation ouvrière à l'Exposition universelle de Londres en 1862. Les délégués rencontrèrent une classe ouvrière anglaise mieux organisée et mieux rémunérée et s'intéressèrent aux méthodes réformistes des trade unions.

« Le manifeste des soixante 1864 Redige en 1864, le manifeste des soixante presentait un programme de revendica- tions sociales pour soutenir une candida- ture ouvriere a une election partielle.

11 reste un document capital de l' histoire du mouvement ouvrier. L'opposition socialiste sous le Second Empire Au debut du Second Empire, les ouvriers, (*us par l' echec du socialisme utopique et par la politique repressive du gouverne- ment republicain de 1848, se cantonnerent dans des preoccupations professionnelles. Its subissaient aussi1 'influence de Proudhon, partisan d'une organisation mutualiste.

L'empereur dtait ouvert aux problemes sociaux, et it autorisa l'envoi d'une delegation ouvriere A ('Exposition universelle de Londres en 1862.

Les delegues rencontrerent une classe ouvriere anglaise mieux organisee etmieux remuneree et s' interesserent aux methodes reformistes des trade unions.Henri-Louis Tolain, ouvrierciseleur sur bronze, fit partie de la delegation et publia dans L' Opinion nationale une lettre celebre oh it reclamait des reformes legislatives, la creation de chambres syndicales, le droit de greve, etc. En 1863, it soutint idee des candidatures ouvrieres aux elections, dans une brochure, Quelques Verites sur les Elections de Paris. La meme armee, dans un nouveau meeting it Londres, les ouvriers parisiens pro- poserent la creation d'une association in- temationale, et le journaliste Henri Lefort prononca un discours oit it declarait que "la liberte et 1 'egalite devaient etre les deux devises de 1'Association Internatio- nale des travailleurs". La redaction du manifeste Lefort avait soutenu les candidatures ouvrieres, et c 'est chez lui que fut redige le manifeste, destine A soutenir la candida- ture de Tolain a ('election complemen- taire de fevrier 1864.

Publie dans L' Opi- nion nationale, le manifeste proclamait que "l'egalite inscrite dans la loi n'est pas dans les mccurs et qu'elle est encore A realiser dans les faits".

Bien que ses id6es eussent beaucoup inspire les redacteurs, Proudhon clenonca I 'illusion du parlemen- tarisme ouvrier.

Considers alors comme le "chef moral de la classe ouvriere", Tolain del' Internationale, creee A Londres ram& precedente. Extrait du manifeste des soixante "On a repete a satiete :11 n'y a plus de classes depuis 1789; tous les Francais sont egaux devant la loi.

Mais nous qui n'avons d'autre propriete que nos bras, nous qui subissons tous les jours les conditions il- legitimes et arbitraires du capital, nous qui vivons sous des lois exceptionnelles idles que les lois sur les coalitions et ('article 1781 qui porte atteinte A noire interet en meme temps qu'A noire dignite, it nous est difficile de croire a cette affirmation." Le manifeste des soixante 1864 Rédigé en 1864,le manifeste des soixante présentait un programme de revendica­ tions sociales pour soutenir une candida­ ture ouvrière à une élection partielle.

Il reste un document capital de l'histoire du mouvement ouvrier.

L'opposition socialiste sous le Second Empire Au début du Second Empire, les ouvriers, déçus par l'échec du socialisme utopique et par la politique répressive du gouverne­ ment républicain de 1848, se cantonnèrent dans des préoccupations professionnelles.

Ils subissaient aussi l'influence de Proudhon, partisan d'une organisation mutualiste.

L'empereur était ouvert aux problèmes sociaux, et il autorisa l'envoi d'une délégation ouvrière à l'Exposition universelle de Londres en 1862.

Les délégués rencontrèrent une classe ouvrière anglaise mieux organisée et mieux rémunérée et s'intéressèrent aux méthodes réformistes des trade unions.

Henri-Louis Tolain, ouvrier ciseleur sur bronze, fit partie de la délégation et publia dans L'Opinion nationale une lettre célèbre où il réclamait des réformes législatives, la création de chambres syndicales, le droit de grève, etc.

En 1863, il soutint l'idée des candidatures ouvrières aux élections, dans une brochure, Quelques Vérités sur les Elections de Paris.

La même année, dans un nouveau meeting à Londres, les ouvriers parisiens pro­ posèrent la création d'une association in­ ternationale, et le journaliste Henri Lefort prononça un discours où il déclarait que "la liberté et l'égalité devaient être les deux devises de l'Association internatio­ nale des travailleurs".

La rédaction du manifeste Lefort avait soutenu les candidatures ouvrières, etc' est chez lui que fut rédigé le manifeste, destiné à soutenir la candida­ ture de Tolain à l'élection complémen­ taire de février 1864.

Publié dans L' Opi­ nion nationale, le manifeste proclamait que "l'égalité inscrite dans la loi n'est pas dans les mœurs et qu'elle est encore à réaliser dans les faits".

Bien que ses idées eussent beaucoup inspiré les rédacteurs, Proudhon dénonça l'illusion du parlemen­ tarisme ouvrier.

Considéré alors comme le "chef moral de la classe ouvrière", Tolain dirigea en 1865 le premier bureau parisien de l'Internationale, créée à Londres l'année précédente.

Extrait du manifeste des soixante "On a répété à satiété : Il n'y a plus de classes depuis 1789; tous les Français sont égaux devant la loi.

Mais nous qui n'avons d'autre propriété que nos bras, nous qui subissons tous les jours les conditions il­ légitimes et arbitraires du capital, nous qui vivons sous des lois exceptionnelles telles que les lois sur les coalitions et l'article 1781 qui porte atteinte à notre intérêt en même temps qu'à notre dignité, il nous est difficile de croire à cette affirmation.". »

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