Le lucratif marché des esclaves en Egypte ancienne
Publié le 11/10/2013
Extrait du document


«
le domaine des transports, l'ɭ
tat considérait la classe des
marchands comme un dépôt
de fonds national.
Le poids
de
ces hommes opulents
aux nombreuses rela
tions -déjà internatio
nales- se conjugue avec
la puissance militaire des
Mamelouks pour mainte
nir l'équ ilibre dans une so
ciété déstabilisée par des
antagonismes .
Des esclaves
de prix
L
e prix de reven
te d'un Mame
louk varie suivant
la qualité du jeune
garçon -
sa beauté et
son apparence physi
que comptent beau
coup -
et suivant l'offre
et la demande.
Or, si la
demande ne tarit pas,
l'offre s'épuise : les es
claves étant achetés
entre dix
et quatorze
ans, la natalité dimi
nue dans
leur pays
d'origine ; de plus ,
nombreux sont ceux qui meu
rent pendant le voyage .
Il en
résulte une flambée des prix.
Baybars avait été acheté seu
lement 40 dinars à cause de sa
taie sur l'œil.
En revanche , Ka
laoun avait coûté 1 000 di
nars,
d'où son surnom d'al-Al
fi (alf signifiant mille en ara
be.
Le sultan Nasir versa jus
qu 'à 5
000 dinars pour un seul
esclave
et 4 000 pour un
autre, tous deux
d'une beau
té exceptionnelle .
Mais le sul
tan Qaitbay, lui, avait été
acheté dans un lot de jeunes
gens à
50 dinars l'un.
Ces prix sont ceux que prati
que au Caire un revendeur
bien
souvent de troisième
main ; le prix d'achat initial
d'un garçon -ou d'une fille -
est bien moindre .
A
ce comp
te,
des marchands deviennent
très riches.
Le commerce des
esclaves est contrôlé par le
marchand du sultan, le plus
souvent un émir.
Les esclaves
turcs, longtemps les plus nom
breux, sont
supplantés par les
Circassiens dans la seconde
moitié du
XIV• siècle, dite« pé
riode circassienne de
l'empire
mamelouk
».
S'il a la chance
d'être acheté par
le sultan au
Bayt al-Mal (direction des Fi
nances),
le jeune Turc ou Mon
gol peut espérer devenir Ma
melouk et accéder à un avenir
plus ou moins brillant selon
son audace et son intelligence .
Les différentes
routes des esclaves
U
ne des principales routes
qu'empruntent les mar
chands
passe par le Bosphore
et les Dardanelles .
C'est pour
assurer le passage des escla
ves que Baybars conclut en
1261 une alliance avec Michel.
»
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