Le Limousin (géographie et économie)

« • Mais la région ne possède que les cours supérieurs de ces rivières.

Elles ont peu d'eau et un débit irrégulier avec de fortes crues de début d'été.

• le réseau hydrographique limousin est relativement dense, puisqu'il comprend plus de 11000 km de cours d'eau.

• le régime hydrologique est lié aux précipitations.

Du fait de leur imperméabilité, les bassins réagissent très fortement à la pluviométrie Ousqu'à 1700 mm pour le bassin de la Vézèrr) non soutenus par des nappes phréatiques puissantes, connaissent de fortes variations.

• le limousin comprend plus de 40 00 plans d'eau, lacs ou étangs, soit plus de 12 ooo hectares d'eau, dont le lac de Vassivière, l'un des plus grands de France : plus de 1 000 hectares de superficie et 45 km de rivages.

I!J3!hH·\I • la variété des paysages du limousin donne lieu à des conditions climatiques contrastées.

: quasi océaniques à l'ouest - la côte atlantique se trouve à moins de 200 km -, quasi continentales à l'est, avec des tendances montagnardes sur les hauteurs du plateau de Millevaches.

• le climat atlantique est altéré, assez doux, avec des températures moyennes peu élevées mais des amplitudes importantes : 4,1 •c moyenne en janvier à limoges, 18,5 •c en juillet et 11 •c de moyenne annuelle.

• l'hiver est rarement froid et demeure la saison largement la plus pluvieuse de l'année.

• les bordures nord et ouest de la région sont ensoleillées, pratiquement 2 000 heures de soleil par an.

• le climat devient plus rigoureux au niveau de Bellac et de limoges en direction de l'est et du sud-est, à l'approche de la montagne limousine, ce qui se traduit par des hivers plus rudes, une pluviosité accrue et une baisse sensible des températures sur les plateaux élevés (Monédières, Millevaches).

• le manteau neigeux mince et se cantonne souvent sur les hauteurs, au-dessus de 600 m.

• le bassin de Brive a un caractère aquitain avec des hivers doux, des étés plus chauds et des précipitations peu abondantes.

• les précipitations annuelles sont élevées sur l'ensemble de la région ­ mais moins de 700 mm dans les vallées de la Marche.

• la pluviométrie moyenne annuelle augmente d'ouest en est, variant de 750 mm à plus de 1600 mm.

la moyenne de ce taux de pluviométrie est de 1400 mm contre 800 de moyenne nationale (1 050 mm à limoges).

• Le limousin dispose d'un budget régional de 214 millions d'euros en 2004.

• La région regroupe 280 000 actifs, les salariés représentant cinq emplois sur six.

• le nombre d'établissements s'élève à 30 600 (2003).

·Le produit intérieur brut (PIS) du limousin s'élève à 13,4 milliards d'euros (2000)-moins de 1 %d u PIS de la France métropolitaine -, au 21' rang national.

Le PIB par habitant est de 18 859 euros (19' rang).

• �agriculture produit 4,1 %d u total du PIS régional, l'industrie 27,1 % et les services 68,8 %.

• le taux de chômage s'élève à 6,7 % en 2002 (moyenne nationale : 9.4 %), l'un des plus faibles de France.

• Cette situation apparemment favorable s'explique cependant en grande partie par le poids important des agriculteurs et par le départ de nombreux actifs pour d'autres régions.

• la contribution de la région au commerce extérieur en 2001 est de 1,31 milliard d'euros (0,41 % de la France métropolitaine, 22' rang national) pour les exportations et de 0,83 milliard d'euros pour les importations (0,25 % 22' rang également).

• Les échanges avec les États membres de l'Union Européenne sont prédominants, tant à l'exportation (79,8 %) qu'à l'importation (83 %).

• Le secteur électrique représente le premier poste à l'exportation.

le deuxième est l'agroalimentaire, puis viennent le papier-carton et les matériaux céramiques.

• On dénombre environ 32 000 entreprises (2001).

• La Haute-Vienne est le département limousin le moins agricole et le plus tertiaire, ce qui rend la répartition de ses emplois par grand secteur proche de la moyenne de la France de province.

L'AGRICULTURE • Région rurale, le limousin possède une agriculture principalement tournée vers la production animale (viande ovine et bovine), notamment en raison des conditions du sol et du climat.

Elle se caractérise par un élevage extensif sur prairies permanentes.

• Le limousin compte une part importante de ses emplois dans l'agriculture -7.4 %, soit le double de la moyenne nationale.

• La taille moyenne des exploitations (19 000 au total, 10000 de moins qu'en 1988) est de 46 ha (contre 30 ha il y a douze ans) pour une surface agricole utilisée de 880 000 ha.

12 % des exploitations ont plus de 100 ha (contre 3 %) et occupent 36% de la superficie agricole utilisée.

• Les campagnes ont vu peu à peu régresser leurs diverses cultures, à l'exception des plantes herbagères et fourragères pour l'alimentation des cheptels des exploitations, au profit de l'élevage.

les céréales déclinent sans cesse, mais les superficies en tournesol et en vergers progressent.

• la Haute-Vienne est le premier département français de production de viande de bœuf et le limousin la première région d'élevage bavin en France (race limousine).

• la limousine est d'un excellent rendeme nt-70% du poids sur pied en viande maigre) et un fort indice de fertilité (98 %).

• 84 % des exploitations détiennent des vaches allaitantes (480 000 têtes).

• la production de veaux en limousin atteint 250 000 têtes par an, essentiellement des broutards, veaux naissant au printemps et abattus en automne.

• �élevage ovin reste important mais il est en recul (500 000 brebis mères contre 780 ooo il y a douze ans).

• les vergers (2 800 ha de pommeraies pour 500 producteurs) et les cultures maraîchères alimentent les conserveries et les confitureries locales.

L'INDUSTRIE • Avec 24 % de la population active employée dans l'industrie, la région se situe au niveau de la moyenne nationale (23,6 %).

· Son poids industriel (1,2 %) est conforme à son poids démographique.

Avec 18% (24,5 %) des emplois en 2001, l'industrie a un poids supérieur à la moyenne nationale (23,6 %).

• les petites et moyennes industries sont prédominantes et réparties sur l'ensemble du territoire, avec deux pôles plus marqués : l'agglomération de limoges et le bassin Brive-Tulle.

• Quelque 100 établissements industriels de 10 salariés et plus emploient 46 900 salariés.

Ils sont répartis pour 60 % en Haute-Vienne, 30 % en Corrèze et 10 % en Creuse.

Près de 80 % des établissements ont moins de 50 personnes, seulement une demi-douzaine plus de 500.

• Ces entreprises sont représentées dans toutes les activités avec une large prédominance dans : - le travail des métaux, les transports terrestres avec Renault Véhicules Industriels et des équipementiers (Valéo, Meillor), la fonder ie; -l es équipements électriques et électroniques, grace notamment au groupe Legrand (leader mondial de l'appareillage électrique basse tension), qui emploie plus de 3 ooo salariés, et à Schneider Electric; -l es industries agroalimentaires, dont l'industrie de la viande occupe la moitié des effectifs, notamment dans la charcuterie-salaison (groupe Madrange); - les équipements industriels et • Parmi les anciennes activités manufacturières, qui avaient donné au limousin un certain rayonnement, figurent celle de fabrication des tap lssrrles d'Aubusson, qui com pte six siècles d'histoire.

LES SERVICES • Quant au secteur tertiaire, il est sous­ représenté 68,1 %en 2001 (moyenne nationale 72,6 •Al).

Il comprend quelque 150 000 salariés.

• la proportion des agents de l'É tat est élevée (4% de la population totale).

• Le secteur le plus dynamique est représenté par les activités de services aux entreprises.

• La région a déployé de grands efforts pour développer le tourisme familial, en misant en priorité sur la LA POR CELAINE DE LIMOGES • Activité emblématique pour le Limousin, la porcelaine est, depuis huit siècles, largement liée à l'histoire industrielle, sociale et syndicale de la région.

environnement mondial de plus en plus concurrentiel.

La profession, qui a compté jusqu'à 15000 employés au XIX' siècle, n'en compte plus que 2200 aujourdhui, réparties dans une quarantai ne d'entreprises.

• Le chiffre d'affaires de l'industrie porcelainière reste, lui, supérieur à 1,2 milliard d'euros, dont plus du tiers à l' exportation.

li représente environ 50 % du chiffre d'affaires national de ce secteur.

pratique des activités sportives, la découverte de la nature, notamment dans les sites naturels (plateau de Millevaches, lac de Vassivière, vallées de la Dordogne, de la Vézère ou de la Vienne), et la visite des châteaux.

villages médiévaux (Collonges-la-Rouge, Curemonte, Mortemart) et des églises • les deux principau x modes d'hébergement touristique, hôtels et campings, ont accueilli environ 1,6 millions de nuitées durant la saison 2003 en Limousin, soit une progression de 1,2 % par rapport à l'été 2002.

les Européens -au premier rang desquels les Britanniques -représentent les trois quarts des touristes étrangers.

LES COMMUNICATIONS • Adossé à l'ouest du Massif central, le limousin n'est plus complètement à l'écart des grands axes de communication européens.

• Marqué par son relatif éloignement des grandes agglomérations françaises et européennes, le réseau de communications est moins développé que dans d'autres régions françaises.

Mais il est de bonne qualité car peu fréquenté.

• le limousin dispose de 166 km d'autoroutes, de 640 km de routes nationales, de 12 500 km de routes départementales et de 16000 km de routes rurales.

• Le réseau ferroviaire s'étend sur 870 km.

• l:aéroport de limoges, le seul d'importance nationale, a transporté 133 000 passagers en 2001.. »