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Le libéralisme, essai de définition

Publié le 02/12/2024

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« Le libéralisme : essai de définition Une difficulté est de s’entendre sur une définition pour condenser ce qui au XIXe siècle n’est pas un mouvement marqué par une doctrine homogène mais un ensemble de courants de pensée disparates avec des contextes très variables.

Dans son ouvrage, Les libéraux (1991), Nicolas Rousselier préfère évoquer des « courants libéraux » plutôt que de parler de « libéralisme ».

Si l’on doit cependant distinguer des points communs dans ce mouvement on peut retenir qu’il s’agit de : - - Un courant de pensée de dimension européenne qui s’appuie sur des penseurs qui ont promu la limitation du pouvoir et la liberté individuelle, l’égalité, et le bonheur.

C'est en Angleterre au XVIe siècle que des idées libérales commencent à s’affirmer.

Avec Hobbes {Léviathan, 1651) et Locke {Traité du gouvernement civil, 1690), ce sont deux versants du libéralisme qui vont s'illustrer jusqu' à aujourd'hui, oscillant entre l'affirmation de la prérogative étatique et la défense des libertés individuelles.

Locke met en lumière la double propriété, de soi-même et des choses, et Hobbes, par sa vision pessimiste de l'homme, l’« État-gendarme », devant garantir l'ordre public et la sécurité des citoyens.

Bentham, Benjamin constant, Von Humboldt poursuivent la réflexion entamée … Au lendemain de la Restauration de 1814-1815, le mouvement de pensée réunit ceux qui se reconnaissent en ses valeurs et ne veulent ni du retour à une monarchie absolue ni du pouvoir absolu du peuple.

Ses partisans et promoteurs sont souvent issus des groupes sociaux nouveaux (bourgeoisie commerçante, étudiants, fonctionnaires, officiers...) Il y a deux thèmes de revendications que l’on peut distinguer dans le libéralisme : - En tant que culture politique, le libéralisme défend l’État de droit et la protection des libertés individuelles.

Les libéraux considèrent que le meilleur moyen de garantir ces principes est d’adopter une constitution limitant les pouvoirs du souverain.

Le libéralisme est également caractérisé par son attachement au parlementarisme, censé incarner le principe de souveraineté nationale.

Cela ne fait toutefois pas des Libéraux des démocrates au sens moderne du terme dans la mesure où ils s’accommodent d’un régime censitaire.

Après 1815, le Royaume-Uni est alors l’exemple le plus abouti d’une monarchie libérale, la France de la Restauration en est un exemple imparfait.

La politique réactionnaire menée par Charles X et les ultras en France provoque un rapprochement entre les libéraux doctrinaires de Guizot et les Républicains aux élections de 1827, montrant que des convergences idéologiques existent dès lors que l’on fait face à la menace de l’absolutisme (Guizot crée en.... »

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