Le jeune La Fayette triomphe en Amérique

« nesJe, fait cadeau de 27 000 livres à la Caroline du Sud pour acheter des armes et des vêtements.

Le 27 juin, il entre dans Phila­ delphie, la capitale des États­ Unis, après un voyage de tren­ te jours rendu difficile par un climat chaud et humide, des routes qui laissent à désirer, les insectes et les marécages.

Une rencontre décisive Mais la situation se gâte.

Les nouvelles sont mauvaises.

Les Anglais remportent des vic­ toires et Philadelphie doit tom­ ber bientôt.

La présence de tout Français représente un danger pour la population, in­ quiète des représailles.

La Fayette parviendra cependant, quelques mois plus tard, à for­ ce d'obstination et de bravou­ re, à se tailler une place dans LE GRAND GEORGE WASHINGTON Ce fils de riche planteur de Virginie, devenu général en chef des troupes américaines contre les Anglais, fut fêté en héros national après le traité de Versailles de 1783 qui mettait fin à la guerre et recon­ naissait l'indépen­ dance des États­ Unis.

En 1789, il devint le premier Président du pays unifié et fit voter la constitution fédérale.

Réélu en 1793, il refusa le pouvoir qu'on lui offrit pour la troisième fois en 1 797.

À sa mort, la ville fédérale dont les plans avalent été tracés en 1 791 , prit son nom .

cette guerre qui est plus qu'un combat d'hommes à ses yeux, mais une véritable lutte pour un idéal.

Les Américains lui don­ nent le grade de Major général.

Mais Je Il septembre 1777, les insurgés essuient un sévère re­ vers à Brandywine (Pennsylva­ nie).

11 faut dire que l'armée des insurgés n'est en fait qu'un assemblage discordant d'hom­ mes courageux mais mal en­ traînés, sans munitions, sans vêtements.

La Fayette est griè­ vement blessé lors de la · bataille.

Tout juste rétabli, il part pour le Canada, avec quelques hommes, pour tenter d'inver­ ser la situation.

11 sauve 2000 insurgés encerclés par l'ar­ méee anglaise.

C'est devenu un véritable héros.

Auréolé de ses succès, La Fayette rencontre George Washington, le chef incontes­ té de l'armée américaine .

Un homme qui l'impressionnera durant tout son séjour.

Estimé de ses soldats et de son nouveau chef, La Fayette devient un intermédiaire obli­ gé entre la France et les États­ Unis.

Le 6 février 1778, un trai­ té de commerce et d'alliance est signé entre la France et les États-Unis .

Cela signifie que les Américains peuvent désor­ mais compter sur de l'argent, des hommes et du matériel.

La Fayette récolte les fruits de cette entente et sa célébrité grandit .

il est à ce point mar­ qué par son séjour aux États­ Unis qu'à son retour en Fran­ ce, en janvier 1779, il prénom­ mera son fils George Washing­ ton.

Un an plus tard, La Fayet­ te repart pour l'Amérique.

Le roi de France met alors à la disposition des insurgés 6 000 hommes de troupe .

Le com­ mandement est confié cette fois au général Rochambeau.

La Fayette, malade de la malaria La campagne de Virginie est un triomphe et Je général Ro­ chambeau écrit à Paris : "Monsieur de La Fayette s'est conduit admirablement du­ rant toute la campagne" .

Pen­ dant toute la bataille décisive de Yorktown (19 octobre 1781 ), il fait preuve d'un grand cou­ rage et bien que touché par la malaria, il participe active­ ment à la victoire des alliés sur les troupes anglaises du général Cornwallis.

Le roi de France, mis au cou­ rant des faits d'armes du Français tient à lui montrer sa reconnaissance en lui assu­ rant le grade exceptionnel à son âge (il a 24 ans) de maréchal de camp .

Le 23 décembre 1781 , La Fayette quitte définitivement le sol américain.

Il restera le Fran­ çais le plus célèbre aux États•tmis.. »