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Le Japon, puissance commerciale

Publié le 22/03/2020

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Un bond spectaculaire. En quelques années, l'excédent commercial du Japon a décuplé. De 1982 à 1990, il est passé de 7 à 63,6 milliards de dollars (fig. 3) et le taux de couverture de la balance commerciale est incroyablement bénéficiaire: 122 % en 1990.

Deux faits favorables. Les performances du commerce extérieur ont été facilitées par la chute des prix en dollars du pétrole et des matières premières, ainsi que par l'appréciation du yen par rapport au dollar.

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« Le Japon, puissance commerciale I> L'ex ansion commerciale : un im ératif ■ Une prospection systématique des marchés.

Dans cette entrepri­ se vitale, l'action déterminante des zaïkai s'appuie sur celle de l'Etat négociateur de traités de commerce, ainsi que sur les directives du MITI*. ■ Les sôgo shôsha : fer de lance de l'exportation.

Ces énormes sociétés de commerce intégré exercent une triple fonction : négoce (elles achètent et vendent de tout), bancaire (elles disposent de gros capitaux), organisation et coordination (elles facilitent la création de sociétés de grande taille). ■ ,Jusque vers 1980 : une politique économique introvertie•.

Le Japon a longtemps cadenassé son marché intérieur par une réglemen­ tation compliquée, des barrières douanières non tarifaires, un contrôle des investissements étrangers.

De 1973 à 1975, le commerce extérieur était en déficit en raison des achats massifs de matières premières. f> De uis 1980 : une con uête des marchés ■ Un bond spectaculaire.

En quelques années, l'excédent commercial du Japon a décuplé.

De 1982 à 1990, il est passé de 7 à 63,6 milliards de dollars (fig.

3) et le taux de couverture de la balance commerciale est incroyablement bénéficiaire: 122 % en 1990. ■ Deux faits favorables.

Les performances du commerce extérieur ont été facilitées par la chute des prix en dollars du pétrole et des matières premières, ainsi que par l'appréciation du yen par rapport au dollar. ■ De nouveaux partenaires.

Les échanges extérieurs s'orientent résolument vers les États-Unis (ils fournissent les 3/5° du surplus commercial du Japon, malgré les accords d'autolimitation pour certaines exportations) (fig.

1).

Les autres partenaires privilégiés appartiennent à la • ceinture industrielle • du Pacifique.

Les transactions avec la CEE progressent -surtout avec l'Allemagne et la Grande-Bretagne - ; en revanche, les pays du Moyen-Orient subissent le contrecoup des économies de pétrole.

& Une récente relance du marché intérieur ■ Les effets pervers de la réussite.

L'internationalisation du com­ merce nippon rend l'économie nationale très tributaire des marchés étrangers, surtout de l'américain.

De plus, cédant à la pression de ses partenaires, le Japon esquisse une ouverture de son marché intérieur. ■ Des COnCeSSiOnS.

Les droits de douane ont été réduits de 20 % pour de nom­ breux produits (électronique, équipements médicaux ...

) et les normes techniques simpli­ fiées.

Il n'empêche que le GATT" a, pour la première fois en 1987, condamné le Japon pour pratiques protectionnistes, et la Commission de Bruxelles a envisagé des taxes pour réagir contre l'installation, au sein de la CEE, d' • usines tournevis •, (simple montage de plêc,�s détachées importées).

■ 1ilers un changement de cap ? Depuis 1986, la croissance japo­ naise n'est plus alimentée par le seul commerce extérieur.

Elle s'appuie désormais, grâce à une politique budgétaire expansionniste, sur une forte progression du marché national.. »

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