LE GAULLISME DE 1947 À 1969 (Histoire)
Publié le 27/02/2008
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2) L'Algérie et la tentation de l'activisme
• Appelé au gouvernement dans les circonstances dramatiques de la crise algérienne, le général de Gaulle vapendant un temps rallier les partisans de l'Algérie française qui voient en lui un véritable recours.
Mais l'attitude duChef de l'État évolue rapidement et lorsqu'il annonce son intention de laisser à Y Algérie l'autodétermination de sonavenir, bon nombre de ceux qui lui avaient fait confiance s'estiment trahis : ainsi neuf députés quittent l'U.N.R.
enoctobre 1959.
• Si l'attitude du président de la République a pu paraître ambiguë à l'origine vis-à-vis de l'Algérie, son comportementà l'égard de l'O.A.S.
et des activistes ne laisse aucun doute sur ses volontés légalistes.
L'U.N.R.
demeure égalementintransigeante (Jacques Soustelle, par exemple, en est exclu en avril 1960).
LE GAULLISME MAJORITAIRE (1962-1969)
1) Une volonté de rassemblement
• Si l'idéologie du parti gaulliste valorise l'idéal et l'indépendance de la nation, elle est avant tout empreinte depragmatisme et récuse tout dogmatisme.
De fait, l'U.N.R.
se révèle être un parti populaire qui rejoint lespréoccupations de l'électorat et dépasse la représentation des intérêts partiels pour aboutir à une représentationglobale qui transcende les clivages politiques traditionnels.
• Le fait majoritaire, c'est-à-dire l'acquisition d'une majorité parlementaire solide et durable par le pouvoir exécutif,caractérise la Ve République par opposition au régime précédent.
L'U.N.R.
est l'instrument principal de cettetransformation.
Malgré quelques divisions au sein de la majorité gouvernementale (création de l'U.D.T.
par lesgaullistes de gauche en avril 1959, participation des Républicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing au «Cartel des non » lors des élections de novembre 1962), l'U.N.R.
devient un parti de rassemblement.
Les élections de1962 montrent la solidité acquise par le gaullisme dans l'opinion, malgré l'opposition de toutes les autres tendances.
• Cette logique de parti dominant toutes les autres formations politiques, qui réussit à fédérer les forces de droiteface à une gauche quasi inexistante (seul le parti communiste peut encore prétendre à un véritable poids électoral),atteint son point culminant lors des élections suivant la crise de mai 1968 : les Français accordent massivementleurs suffrages au parti gaulliste qui s'appelle désormais Union pour la défense de la République, U.D.R., et remportela majorité absolue des sièges.
2) L'acquisition d'une autonomie partisane
• Au début des années 1960, l'U.N.R.
apparaissait comme un appareil politique original de par sa fidélitéinconditionnelle au général de Gaulle.
On pouvait alors expliquer ses succès électoraux par les retombées del'extraordinaire popularité du Chef de l'État, entretenue par de nombreuses consultations référendaires.
• Cependant, les élections législatives de 1967, préparées par Georges Pompidou, président du comité d'action pourla Ve République, montre déjà que l'U.N.R.
a acquis une légitimité distincte de celle du général de Gaulle.
Cetteautonomie partisane d'un parti qui tend à devenir une grande formation politique conservatrice, est confirmée lorsdes élections présidentielles de 1969, qui voient la victoire de l'ancien Premier ministre, devenu le chef incontestablede la majorité..
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