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Le Front populaire au pouvoir (seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Le Front populaire au pouvoir (seconde guerre mondiale). L'écueil de la guerre d'Espagne Formé le 4 juin 1936, le gouvernement du Front populaire, présidé par Léon Blum et composé surtout de socialistes SFIO, responsables des ministères économiques et sociaux, et de radicaux, chargés notamment de la Défense nationale et des Affaires étrangères, s'attaque d'abord aux grèves. Un accord entre le patronat et les syndicats, arbitré par le gouvernement, intervient dès le 7 juin. Aussitôt après, Léon Blum fait voter par le Parlement un texte sur les conventions collectives, un autre sur les congés payés et la semaine de 40 heures (qui ne figurait pas dans le programme commun). Blum accorde aussi son attention aux fonctionnaires, aux anciens combattants, dissout les fameuses ligues de droite, fait prolonger la scolarité obligatoire de 13 à 14 ans, nationalise les industries de guerre et crée un nouveau statut de la Banque de France. La guerre civile d'Espagne, qui éclate le 18 juillet, pose un grave problème au gouvernement du Front pop...

« Le Front populaire au pouvoir Il Manque de préparation à la guerre Le gouvernement de Front populaire, issu de la victoire électorale de la gauche, le 3 mai 1936, devient très vite victime de ses propres contradictions.

En effet, soutien­ nent le gouvernement aussi bien des bourgeois, pour lesquels la propriété indi­ viduelle est intouchable, que des marxis­ tes, aussi bien des réformistes que des ré­ volutionnaires, aussi bien des adversaires que des partisans d'une défense nationale forte.

Léon Blum lui-même, qui avait tou­ jours prôné, selon une formule célèbre, un «désarmement général, simultané et con­ trôlé», opte pour le réarmement intensif de la France.

Pour bien montrer qu'il ne se tiendra pas à la doctrine socialiste, il donne tous les ministères se rattachant à la défense aux radicaux.

Un grave malentendu s'installe cependant entre le chef du gouvernement et l'armée.

Considérant les idées du colonel de Gaul­ le sur les blindés comme parfaitement appropriées, Léon Blum croit que les cré­ dits nouveaux accordés pour accroître la puissance française en chars vont dans le sens proposé par de Gaulle et ne s'aper­ çoit pas que l'état-major a une conception directement opposée de l'utilisation des forces blindées.

Accaparé par les conflits sociaux, Léon Blum ne trouve pas le moyen de rendre les Français plus attentifs à la tension internationale.

Personnellement très préoccupé par la situation européenne, il se consacre cependant surtout aux réfor­ mes sociales et à la satisfaction des besoins immédiats des Français, qui con­ tinuent à vivre dans l'illusion d'une paix possible avec l'Allemagne nazie.

Lorsque, le 30 septembre 1938, après avoir signé le honteux accord de Munich qui consacre l'abandon de la Tchécoslovaquie au 111• Reich, Edouard Daladier- qui a succédé à Blum à la tête du gouvernement de Front populaire - revient à Paris; il est accueilli par une foule enthousiaste criant sa joie.

Léon Blum avait songé à une majorité plus large que celle du Front populaire, afin d'obtenir l'appui des Etats-Unis; il n'avait pas assez tenu compte de l'isola­ tionnisme américain.

Blum avait été tenté par un accord militaire avec l'URSS; il y renonça en accordant crédit à une infor­ mation insuffisamment vérifiée.

Le Front populaire aura ainsi à son actif de grandes réalisations sociales et, à son passif, l'invraisemblable impréparation à la guerre, qui sera à l'origine d'une débâ­ cle sans précédent.. »

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