Le drainage de la Sologne (1850-1870 environ)

Longtemps stérile et marécageuse, la Sologne fut assainie, amendée et cultivée sous le Second Empire. Les fièvres disparurent, augmentant l'espérance de vie; le drainage et l'irrigation gagnèrent de vastes zones à l'agriculture. Un désert marécageux. Recouverte de vastes forêts de chênes à l'époque gauloise, la Sologne fut défrichée parles moines au Moyen Age. Elle déclina pendant les guerres de Religion et fut dépeuplée par la révocation de l'édit de Nantes. Elle devint ensuite un désert insalubre, envahi du bruyères, de landes et d'étangs, marécageux en hiver, desséché en été. Elle fut à la mode depuis le XVIIIe siècle, et surtout après 1830, la tradition physiocratique prêchant la rénovation des régions désertiques par l'action de la science et de la fortune foncière. Après 1848, Brongniart, de l'Institut, fut chargé d'étudier la question et conclut à un reboisement général. Pour amener de la marne et évacuer le bois, les ingénieurs établirent les plans d'un canal alimenté par la Sauldre et reliant les marnières de Blancafort au chemin de fer du Centre. La construction, ordonnée par un décret de juin 1848, fut bientôt interrompue alors qu'on avait déjà dépensé un million.