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Le Directoire (1795-1797) - Derniers pas de la Révolution

Publié le 27/02/2008

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En automne 1795, les Français sont las de la politique; ils aspirent à la stabilité. Aussi accueillent-ils sans joie un nouveau changement de régime. Selon la Constitution de l'an III, le Corps législatif (Conseils des Cinq-Cents et des Anciens) commence ses fonctions en nommant les premiers directeurs: Barras, Rewbell, Carnot, Letourneur, La Révellière-Lépeaux sont, tous les cinq, des «thermidoriens» régicides. Ils n'auront pas la tâche facile: très vite, en effet, les partis extrémistes relèvent la tête; les conflits naissent entre l'exécutif et le législatif. Le Directoire gouverne sans programme précis, pratiquant entre la droite et la gauche une politique de bascule.

« La Constitution de l'an III entre en application le 27 octobre 1795.

Elle institue le régime du Directoire, inspiré par lesouci d'éviter le retour à la dictature.

La Constitution consacre un système représentatif censitaire.

Seuls lescontribuables sont électeurs.

Le mode de scrutin est à deux degrés et l'âge de la majorité est relevé.

La séparationstricte des pouvoirs est affirmée.

Le législatif est scindé en deux assemblées : le Conseil des Cinq-Cents, qui al'initiative des lois, et le Conseil des Anciens, qui les approuve.

Le Directoire est composé de cinq membres, nomméspar le Conseil des Anciens sur présentation du Conseil des Cinq-Cents.

Législatif et exécutif sont strictementséparés; aucun élément de rapport entre les pouvoirs n'est prévu.

Malgré l'institution d'un nouveau régime, lepouvoir ne change pas de mains.

La Convention thermidorienne avait décidé, par décret du 30 août 1795, que lesdeux tiers des députés seraient choisis parmi les anciens Conventionnels.

Les cinq Directeurs se trouvent être desrégicides.

La première tâche du gouvernement est de trouver de l'argent.

Le Directoire émet donc un emprunt forcéde 600 millions de francs or, payable par les plus imposés soit en grains, soit en numéraire, soit en assignats à 1%de leur valeur nominale.

27 milliards en assignats et 12 millions en numéraires entrent ainsi dans les caisses.

Maisl'assignat poursuit invariablement sa chute et le Directoire se voit contraint d'y renoncer.

Le 19 février 1796, ilprocède solennellement à la destruction de la planche aux assignats.

Pour absorber les quelque 10 milliardsd'assignats en circulation, le gouvernement décide de les convertir en mandats territoriaux.

Ce nouveau papier-monnaie n'inspire pas plus de confiance.

Il est supprimé dès février 1797.

Le ministre des Finances, Ramel, optefinalement pour une banqueroute partielle, avec la loi du tiers consolidé.

La crise financière, ajoutée à la mauvaiserécolte de 1795, favorise la misère populaire et encourage la propagande socialiste.

Mais la conspiration des Égaux,animée par Babeuf, est déjouée par la police.

Effrayé par cette menace de l'extrême-gauche, le Directoire doitcomposer avec les Royalistes.

Aux élections de l'an V (avril 1797), ces derniers obtiennent un grand succès ets'assurent la majorité dans les Conseils.

Le conflit est dès lors inévitable.

Le Directoire, se voyant perdu, fait appel àl'armée.

Par le coup d'État du 18 fructidor, les députés royalistes sont déchus et, pour la plupart, déportés enGuyane.

Le Directoire revient alors aux procédés révolutionnaires de gouvernement.

Il établit un régime policier,emprisonne et déporte des centaines de prêtres, réprimés avec violence.

Le coup d'État de fructidor inaugure uneère d'illégalités et rend manifeste l'influence croissante des chefs militaires dans la vie politique.

La personnalité deBonaparte sort de l'ombre.

La formation d'une deuxième coalition et les revers des armées françaises achèvent demécontenter l'opinion.

Bonaparte, revenu d'Egypte, s'empare du pouvoir par le coup d'État du 18 brumaire an VIII.La Révolution aboutit au césarisme.. »

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