Le delta du Nil dans l'ancienne Égypte

« nastie) réservait « le dixième de l'or, de l'argent , du bois brut et du bois travaillé, de tout ce qui vient de la mer des Grecs » au temple de la déesse Nei­ th à Saïs.

Il est significatif qu'une copie de ce décret ait été affichée à l'endroit même où arrivaient la majeure partie des produits importés.

C'est là, à Héracléion, que le doua­ nier exerçait ses prérogatives et que le pouvoir égyptien imposait ses taxes aux mar­ chands étrangers.

Villes et ports du Delta 0 n ne sait pas grand-chose d 'autre de ces dévelop­ pements ultimes du Nil.

Quel était la nature du trafic, dans quelles conditions s'effectuait la navigation ? L'étude géolo­ gique des formations deltaï­ ques prouve que l'implanta­ tion d'installations portuaires durables était illusoire, le cours des branches étant trop fluctuant, les sauts du fleuve d'un lit à un autre trop fré­ quents.

Il faut donc imaginer des ports aux infra structures légères, des havres qui, au dé­ tour d'une boucle du Nil, étaient aménagés par simple terrassement de la berge, où étaient plantés ça et là des pieu x en bois destinés à amar­ rer les bateau x.

Une autre solution , qui évitait les aléas des cours inférieurs du Nil , consistait à creuser un canal reliant le fleuve à la ville, bâtie en retrait.

L'infrastruc­ ture portuaire pouvait alors être en pier re et devait res­ sembler à ce que les reliefs de Karnak nous montrent de l'emba rcad ère du grand tem­ ple de Thèbe s.

Le canal-boutique, véritable autoroute deltaïque M emphis portait le nom poétique et éloquent de « balance des Deux Terres », aappellation attestant que la capitale économique de l'ɭ gypte était le nœud entre Haute et Basse-Égypte.

Mais elle était aussi le lieu de pas­ sage obligé pour qui voulait rallier les extrémités ouest et. »