Le débarquement en Afrique du Nord

« •Opération Torch•, B-11 novembre 1941: les Allléricains interviennent sur le front occidental du Nord (Maroc et Algérie), nommé • o,«wt1o11 Twd•, marque le tournant de la Seconde Guerre mondiale sur le front occidental.

l'adversaire jugé le plus redoutable : le 111• Reich .

Toutefois , les discussions achoppent sur le choix du thé3tre des opérations .

• Sensible aux appels de Joseph Staline (1879-1953), qui presse les Alliés d'ouvrir un second front à l'Ouest afin de soulager l'Armée rouge,ltoosae/t est favorable à d ' une première opération, dès septembre 1942 , ----------~ sur les cOtes du Cotentin , en basse I.A~MIUTAIU • Au cours des six premiers mois de 1942, les forces de l'Axe- Allemagne, ltalie , Japon -triomphent dans le sud de la Russie , jusqu'à la Volga et au Caucase, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique .

L'Allemagne occupe la majeure partie de l'Europe .

Elle est aussi victorieuse en Afrique : l'Afrikakorps et des troupes italiennes placées sous le commandement du ,Nb'fll Erwlll.__, -le • Renard du désert• (1891-1944)- ont reconquis la libye; le 30 juin , elles sont ~ El-Alamein, à quelque 100 km d'Alexandrie.

• S'tl semble acquis que la Grande­ Bretagne comme les ~lats-Unis sont à l'abri d'une invasion, on s'interroge sur les capacités de la Wehrmacht à résister à un assaut des puissances angle-saxonnes.

L'incertitude de cette situation quant à la stratégie à adopter va être à Normandie , et un débarquement de plus vaste envergure au printemps de 1943 .

• Un tel débarquement en Europe (qui impliquerait en priorité les troupes britanniques) semble trop risqué à Churchill .

Les défaites face à la Wehrmacht à Dunkerque, ainsi que durant la campagne des Balkans et en Afrique du Nord , font craindre à Londres un nouvel échec, d'autant plus que l'opération menée en France aurait lieu dans une zone possédant un réseau de communications très dense .

Et le désastre du raid angle-canadien sur Dieppe, le 19 aoOt 1942, confirmera cette analyse .

• Dès lors, tout en poursuivant les actions de harcèlement de l'ennemi sur mer , sur terre (raids sur les cOtes françaises ) et par les airs (bombardements des lignes arrière allemandes) , Churchill prOne l'encerdement de l'adversaire par une attaque sur le littoral sud de la Méditerranée -opération qui pourrait, elle, être mise en œuvre dès le printemps 1942 .

• Les Britanniques appuient aussi leur analyse sur l 'attitude de plus en plus collaborationniste du gouvernement de Philippe Pétain (1856-1951) à Vichy : à l'Instigation des Allemands , Pierre Laval est nommé président du Conseil en avril 1942; il risque d 'octroyer aux forces de l'Axe des bases dans les colonies françaises d'Afrique du Nord .

L'ACCOID DE JUIUEf IMl • Ces réserves et arguments britanniques irritent sérieusement les Américains .

La Grande-Bretagne est fortement soupçonnée de conduire une stratégie dont le but principal serait l'agrandissement de son empire colonial en Afrique .

• Toutefois , après plusieurs mois de tractations , les Américains diffèrent leur projet d'un débarquement rapide en Europe et se rallient le 24 juillet 1942 à la proposition britannique d'une opération plus modeste en Afrique du Nord .

• Ce revirement s'explique aussi par le constat des faiblesses de la marine alliée : son tonnage est insuffisant et les chalands de débarquement font défaut alors que les besoins sont considérables dans le Pacifique , face aux Japonais .

Washington ne peut se permettre d'affaiblir ce front alors que la situation demeure incertaine à Guadalcanal.

• Par ailleurs, dans la perspective des élections au Congrès au mois de novembre suivant Roosevelt ne veut pas que l'année 1942 se termine sans une opération militaire alliée .

Une victoire à l'ouest même limitée , est ainsi susceptible de redonner confiance à l'opinion publique américaine .

• Fin septembre 1942 , le plan d'Intervention est arrêté : il prévoit des débarquements simultanés au Maroc et en Algérie .

if.iJilJhhi!.]ii l'origine d'une crise sérieuse entre 1-------------i AsPlm MtUTAIW n Dti'UIIIAnQuu la Grande-Bretagne et les ~lats-Unis .

LE COII/1111111 • l' • Opération Torch • (tel est • Certes, depuis l'entrée en guerre des ~lats-Unis contre les puissances de l'Axe, au lendemain de l'attaque japonaise sur la base américaine de Pearl Harbor (7 déc.

1941) , Franklin Roosevelt (1882-1945) et Winston Churchill (1874-1965) se sont mis d 'accord pour installer un état-major commun , le Combined Chiefi of Staff.

De même , les deux dirigeants conviennent que leur principal effort de guerre doit être dirigé contre CIIIIIS 01 srJIII son nom de code) sera dirigée Le~ d'un Cllllllllai1Cie par le général ~ es1 antté à wastingkJn en Drrlfl1l janvier 1942.

Cet~ continé ~ réunit les cWrenls Chiels of StDff (1890-1969) .

Sur (comilés d'état-major) britanniques le plan militaire , elle Joint Chiels of SIDII américain.

elle offre de réels Chaque thé.1lre d'opération (homis celui du Pacifique) esl ainsi placé sous commandement~ ~ des civergences stratégiques.

œ CDmbined Chiels of StDff se révélera un inslnlnent ellicaœ dans la c:onduile de la guerre.

11 nov .

Occupation allemande de la zone Sud, en France • Toutefois , cette intervention pose des problèmes diplomatiques et politiques.

Le Maroc, l'Algérie et la Tunisie relévent de l'autorité du gouvernement de Vichy, que les Américains ont reconnu et avec lequel ils entretiennent toujours des relations diplomatiques.

Comme le fait remarquer Eisenhower : «Nous envahissons un pays neutre pour essayer de nous en faire un ami ! • • Par ailleurs, l'armée française d'Afrique du Nord, reconstituée après l'armistice , compte environ 120000 hommes et est solidement tenue en main par Vichy.

Les Alliés risquent de rencontrer une violente opposition .

Comment y parer? Faut ­ il se rapprocher de la résistance locale ou passer un accord avec .

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~ J4l'aDÇais de l'Afrique du Nord: FIDELElf--• -- ......

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des chefs politiques et militaires de l 'A,.,._ fNIIf.IR • Nort/ (AFN)? AsPlm POliTIQUES • Accordant peu de crédit au général Charles de Gaulle (1890-1970) , chef de la France libre à Londres , dont ils prisent peu l 'arrogance et qui leur semble inapte à rallier de nombreux soutiens en AFN , les Américains se tou ment vers le général Henri Giraud (1879-1949} .

Commandant de la VIl' armée, Giraud a été lait prisonnier le 19 mai 1940 et s'est évadé le 17 avril1942 .

Il a effectué une grande partie de sa carrière en Afrique, et il leur paralt capable de rallier à leurs vues les troupes françaises d 'Afrique du Nord .

• Le diplomate Robert O .

Murphy (1894 -1978), chargé d'affaires près de Vichy, est envoyé en mission sur place pour préparer le terrain politique.

Il contacte des résistants , qui obtiennent l'appui -ou au moins la non-hostilité -de quelques officiers français .

• le 23 octobre , à Cherchell, le général américain Mark W .

Oark (1896-1984), commandant le 2' corps d'armée, rencontre en secret les résistants pour préparer le prochain débarquement En parallèle, le 2 novembre, un accord est conclu avec le général Giraud .

L'Opération Torch est programmée pour le 8 novembre .

• Entre-temps arrive par surprise à Alger Oe 5 novembre) l'amiral ~IMrln (1881-1942), patron de la marine française et successeur désigné du maréchal Pétain .

Il est venu pour voir son fils, en proie Il une attaque de poliomyélite , et sa présence sur les lieux crée une certaine confusion .

C'est dans ce contexte que s'effectuent les opérations de débarquement • A l'aube du 8 novembre , la flotte alliée se présente devant les cOtes algériennes et marocaines.

Les Alliés ont prévu de ne faire débarquer, au Maroc et à Oran, que des s.u.ts ~ .pensant ainsi ménager des régions majoritairement antigaullistes et anglophobes .

• Placées sous le commandement en chef du général Eisenhower , les forces alliées se composent de quelque 200 bAtiments de guerre,. »