Le Costa Rica et le Panama (carte, climat, relief, population, industrie)

« 17 février 1965 Série No 31 Fiche No 367 Costa Rica 1.

"Suisse de l'Amérique latine ..

, la République de Costa Rica est un not de pros­ périté et de paix sociale au milieu des nations pauvres et agitées du continent latino­ américain.

Indépendante depuis 1821, demeurée à l'abri des coups d'Etat (l'armée est interdite par la Constitution), habitée par les descendants des colons européens (un million contre quelques milliers d'Indiens), elle jouit du niveau de vie et du taux de scolarisation les plus élevés d'Amérique latine (25"/o du budget consacré à l'édu­ cation; record mondial de la vente de disques classiques par rapport à la population).

2.

Les conquistadores du Costa Rica, acceptés sans grande résistance par les Indiens des tribus locales, moins évolués que leurs voisins aztèques ou mayas, se transformèrent vite en petits agriculteurs.

Cette structure agraire s'est maintenue, et la rareté des grands domaines explique en partie l'absence de prolétariat agricole (à la différence du Salvador, par exemple).

3.

En dehors des zones montagneuses (dont les sommets dépassent 3500 m.), des terres riches et l'égalité du climat favorisent la culture des bananes, de la canne à sucre (exportée vers les Etats-Unis), du cacao, du coton et des produits de base de la consommation.

Mais c'est le café qui constitue la principale richesse du pays.

Le Costa Rica vit de son café: 56% des exportations.

Cette dépendance à l'égard d'un produit particulièrement sensible aux fluctuations des cours mondiaux rend l'équilibre économique du pays très précaire.

4.

Lors de la construction des chemins de fer (vers 1880), le trust américain United Fruit s'est installé au Costa Rica, plantant des bananiers le long des lignes et tentant de s'approprier les richesses du pays.

Les concessions accordées au trust, qui lui permettaient d'exercer une Influence souvent abusive sur le gouvernement costa­ ricain, ont été réduites considérablement par le président Don " Pepe ..

Figueres (en fonction de 1953 à 1957, puis de nouveau depuis 1962).

Désormais, l'United Fruit ne reçoit plus que 45% du bénéfice de ses exploitations et elle a dO abandonner au gouvernement le contrôle des chemins de fer, des compagnies d'électricité, des plantations de chanvre et de cacao ainsi que des écoles qu'elle avait créées à l'inten­ tion des enfants de son personnel.

5.

Le président Figueres s'est fait le champlon de la troisième vole en Amérique centrale (contre le totalitarisme de droite et le communisme) et de la coopération interaméricaine.

Il entretient des relations étroites avec Washington, dont il soutient les initiatives diplomatiques dans l'hémisphère, mais tient à insister sur sa volonté d'indépendance nationale.

6.

Le Costa Rica compte sur les Etats-Unis pour obtenir les crédits extérieurs nécessaires à la diversification de son économie: développement d'une industrie encore rudimentaire, formation de techniciens, modernisation des moyens de commu­ nications.

Ce dernier point est particulièrement important étant donné le relief du pays qui gêne les échanges entre les deux régions côtières de l'Atlantique et du Pacifique.. »