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Le congrès de Vienne (1814 - 1815) - Histoire

Publié le 26/06/2013

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histoire

Pendant que les armées dans chaque camp se reconstituent. à Vienne le comité des cinq puissances intensifie ses séances de travail et les négociateurs apportent la touche finale au découpage terrttorial de la Pologne, de la Saxe, de l'Italie et du nord de l'Europe. La Prusse est installée en deçà et sur la rive gauche du Rhin, mais elle est coupée en deux par l'État allemand de Hanovre dominé par l'Angleterre. En revanche, dans le Nord, le retratt de la Suède lui accorde les territoires bordant la mer Baltique : le Danemark abandonne la Poméranie en échange du Holstein...

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« LE PlllMIU TIAllt DE PAllS l'EUROPE APRB LE CONGRls DE VIENNE pour qu'on applique l'artide du tratté À la fin du mois d'avril , des conventions r---------- --..----.

r--,---------1 de Paris stipulant que les puissances d'armistice ramènent la France à ses frontières de 1792 .

Les troupes étrangères se retirent du terrttoire national tandis que les troupes françaises font de même dans les régions rendues.

Ces décisions sont entérinées par un tratté qui sera signé le 30 mai, à Paris .

Un des artides de ce tratté stipule que toutes les puissances engagées dans le conflit, quel que sott leur camp, seront invitées dans un grand congrès qui dott se tenir à Vienne dans les deux mois.

En réaltté, les Quatre (Angleterre, Autriche, Prusse et Russie) se sont mis d'accord pour être les seuls à décider de l'avenir des terrttoires en question .

La situation militaire tournant en leur faveur, c'est une France sans Napoléon et revenue dans ses frontières antérieures qui a la faveur des alliés .

LES ACTEURS DU CONGRÈS DE VIENNE M•urlce• Ttllkyrwtl­Nrlgord (1754- 1838) s'engage dans les idées portées par la Révolution et se trouve en Angleterre lors de l'arrestation du roi, en 1792 .

De 1797 à 1807 , il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères et fatt la connaissance des futurs chefs d'orchestre du congrès de Vienne.

En 1812, il conseille à !'Empereur de négocier tandis qu'il établtt des contacts avec les royalistes .

Au cours des négociations qui précèdent le congrès.

il s'impose comme médiateur.

MnnlNKH LE MANIPULAHUI KIHffllSVM Metlenûcll {ln3-1859) devient ambassadeur de l'Autriche à Paris en 1806, à la demande de Napoléon, puis ministre des Affaires étrangères autrichien en 1809.

ayant pris part au confltt participent aux disœssions, en particulier la Suède, le Portugal et l'Espagne .

Les Quatre, qui veulent poursuivre entre eux les tractations concernant le nouveau partage de l'Europe, rèdigent un texte précisant que les Hutt pourront établir des communications • libres et confidentielles •.

Talleyrand se retrouve dans une position d'arbttre.

Le tsar lui fatt valoir que les autres alliés se sont agrandis grace aux sacrifices de la Russie el qu'il a intérêt à appuyer une Russie comportant une partie de la Pologne, de même qu'une Prusse agrandie d'une partie de la Saxe .

__,--~_,_..., Talleyrand écarte cette possibiltté , car le roi de Saxe est un ami de la France et cousin des Bourbons.

Il décide ~--L ~ -- «>L.=----.::...::::,===- -.:s..-l ___ _i_.._s:_...._~ d'appuyer l'Autriche en lui faisant - Limite de la Confédération germanique dire qu'elle peut compter sur la France 1---------------.,....-------------1 et sur les autres ~tats allemands.

Fin politique, Metternich craint qu'une insatisfaction sur le sort de la Pologne pousse la Prusse et la Russie à s'intéresser à l'Autriche .

li tient donc le rôle de modérateur lors du congrès .

Le vicomte Castlereagh (1769-1822) est le plus combatif des adversaires de Napoléon.

Lors des discussions précédant le congrès de Vienne, il s'oppose aux concessions qui pourraient laisser une trop grande puissance à la France .

D'autant que son pays, lAngleterre, abrite les deux héritiers du trône : le comte de Provence et le comte d'Artois .

lu fhl5 DE YIEllNl Après vingt ans de guerre qui ont bouleversé l'Europe, l'annonce de la conférence de Vienne fatt affluer dans le sillage des diplomates une vingtaine de milliers d'étrangers comprenant hommes politiques, journalistes, aventuriers et demi-mondaines.

Vienne inaugure les futures grandes réunions internationales et.

le but visé étant la paix sur toute l'Europe , Mettemich veut en faire un lieu de réjouissances avec bals et fêtes .

Trois cents calèches sont affectées au une profondeur stratégique défensive contre tout danger venant de l'ouest.

Pour Metternich, il faut opposer les rivaux de l'Autriche (Russie, Prusse et Angleterre) sur le thème du danger que représente la France, et convaincre cette dernière de renoncer à toute nouvelle aventure sans toutefois cesser de constituer un obstade aux visées anglaises.

Quant à la Russie et à la Prusse, les jeter sur la Pologne semble le meilleur moyen, pour Mettemich, de les éloigner de l'Autriche .

rAnglais ~a une autre vision des choses .

Il veut contrecarrer l'expansionnisme russe en direction de la Pologne en favorisant une alliance entre la Prusse et l'Autriche, avec l'aide éventuelle de la France.

La division de la Pologne lui parait souhattable pour éviter toute agttation populaire et nationaliste chez les Polonais sous domination prussienne ou autrichienne.

Le 2 décembre 1814, les divergences sont telles que le congrès ne peut toujours pas se tenir en séance.

Le tsar fintt par céder la Galicie orientale à l'Autriche .

La Prusse réaffirme ses intentions sur la Saxe, quitte à céder d'autres portions de terrttoires à l'Autriche .

Le tsar propose de donner une partie de la Rhénanie à la Saxe pour compenser la fraction de son terrttoire donnée à la Prusse.

Mais les Autrichiens et les Anglais s'y refusent.

de crainte que le roi de Saxe ne forme un ensemble avec la France.

Pour mieux contrôler cette dernière, ils préfèrent installer la Prusse sur la rive gauche du Rhin .

Le blocage restant complet, les négociateurs acceptent la proposition de Metternich de dissocier la Pologne (dont la cause est entendue) de la Saxe .

La Pologne sera divisée entre la Russie, qui pourra constituer un grand royaume de Pologne sous son influence, et la Prusse, qui se contentera d'une partie plus pettte, tandis que la ville libre de Cracovie est soumise au protectorat collectif de la Russie, la Prusse et l'Autriche .

Le 28 décembre 1814, un premier déblocage intervient avec la proposition anglaise de créer une commiss ion des statistiques prenant en compte les populations et leur importance plutôt que les terrnoires.

1-----------__, transport des personnalttés .

Talleyrand, L'idée d'accorder à la Prusse une partie de la Saxe -dont le souverain avatt pris le parti de Napoléon -fatt son chemin chez les négociateurs.

Metternich n'y vott pas d'objection car il pense que l'Autriche et la Prusse doivent rester proches, dans l'hypothèse d'une alliance qui pourratt un jour associer une France redevenue forte à la Russie conquérante.

Devant les menaces réttérées de Hardenbergh, le négociateur prussien, Castlereagh signe le 3 janvier 1815 avec Talleyrand et Metternich un Pendant que les diplomates el les politiques pttparent le congrès de Vienne, François 11 d'Aulriche, Frédéric-Guilaume Ill de Prusse el Alexandre I" de Russie se réunissent à Paris et signent un pacte • au nom de la Très Sainte et Indivisible Trinité • -le catholicisme, le piotestantisme el l'orlllodoxie.

H affirme que • les préceptes de la juslice, de la charité chrétienne el de la paix [ .

..

1 doivent avoir une influence immédiate dans les conseils des princes et guider tous leurs pas ...

•.les Anglais (anglicans) ne veulent pas s 'y ilS'SOcier, pas plus que le vatican.

Pour les hommes politiques de l'époque, la Sainte­ Alliance, voulue par le tsar tombé en religion, n'eut pas le r6le de la Quadruple-Allia (20 novembre 1815), qui s'appuyait sur les délibérations du congrès de Vienne.

en bon vivant.

introdutt comme cuisinier le chef français Carême .

Les discussions autour du problème de la Pologne et de la Saxe trainant en longueur , les fêtes se prolongent pour occuper la société européenne qui s 'est déplacée .

LA Pol.ocNE n ui SAH 1N QUlmotl La première réunion entre les Quatre a lieu le 18 septembre 1814 .

Le sort de la Pologne, qui a déjà été divisée en lm, 1793 et 1795 entre ses trois voisins, est au centre des débats.

Par ailleurs , la cession de la Saxe à la Prusse dott compenser la perte de terrttoires polonais retirés au bénéfice de la Russie .

Alexandre 1• veut ainsi créer un grand royaume de Pologne placé sous influence russe, pour remplacer le grand-duché de Varsovie reconstitué en 1807 par Napoléon à partir de terrttoires pris sur la Prusse, puis sur l'Autriche en 1809 .

En repoussant les frontières jusqu'à l'Oder, le tsar veut donner à son pays En revanche, pour l 'empereur d'Autriche Fr•nçoisll et son armée, il n'est pas question de céder sur la Saxe.

HUIT Dtl!GUb AU UlU DE QUATU Pour les quatre alliés, le règlement des grands problèmes terrttoriaux dott rassembler les Quatre et la France (comtté des cinq puissances) .

Les questions secondaires n'intéressant que deux pays peuvent être discutées de manière bilatérale .

Les problèmes non terrttoriaux, comme la tratte des Noirs, peuvent être débattus en y adjoignant les puissances intéressées comme l'Espagne et le Portugal.

Talleyrand tient à ce que le congrès s'appuie sur le droit Il argumente tratté secret d'assistance mutuelle qui s'appuie sur le traité de Paris.

En réaltté ni la Prusse ni la Russie ne veulent la guerre, car elles ne sont pas prêtes et n'ont pas les mêmes intérêts.

Le 9 janvier, en compensation de l'abandon des trois cinquièmes de la Saxe, la Prusse obtient la Rhénanie, au grand dam des Pays-Bas qui espéraient agrandir leur royaume de ce terrttoire à l'ouest du Rhin.

LE ll10UI DE NAPoi!oN • Le 7 mars 1815 au matin, on apprend que Napoléon a disparu de l'ile d'Elbe .

Les alliés envisagent aussttôt une reprise des hostilttés et renouvellent l'alliance de Chaumont Chacun repart chez lui pour lever des troupes .

• Le 20 mars, Napoléon reprend le pouvoir à Paris .

C'est le début des Cent-Jours .

Pendant que les armées dans chaque camp se reconstituent.

à Vienne le comité des cinq puissances intensifie ses séances de travail et les négociateurs apportent la touche finale au découpage terrttorial de la Pologne, de la Saxe, de l'Italie et du nord de l'Europe.

La Prusse est installée •en deçà • et sur la rive gauche du Rhin, mais elle est coupée en deux par l'État allemand de Hanovre dominé par lAngleterre.

En revanche, dans le Nord, le retratt de la Suède lui accorde les territoires bordant la mer Baltique : le Danemark abandonne la Poméranie en échange du Holstein.

• Mettemich, qui a sauvé une partie de la Saxe, reste attentif à l'accès au Danube .

Il veut utiliser les trente-neuf États allemands pour contrebalancer le pouvoir de la Prusse, quitte à en faire une sorte de confédération sous influence autrichienne.

• En contrepartie de ses possessions en Belgique, l 'Autriche annexe la Lombardie-Vénétie en Italie, ainsi que 1111yrie et la Dalmatie dans l'Adriatique .

• rAngleterre rend ses colonies, à l'exception de la Guyane, Trinidad , Tobago , Sainte-Lucie, Maurice et Ceylan.

Ble conserve Malte, Le cap et Helgoland au large de l'embouchure de l'Elbe .

• Pie VI 1 recouvre sa souveraineté sur les ~tats de l'Église .

• Le congrès adopte une déclaration en date du 8 février 1815 : la tratte des Noirs « répugnant aux principes d'humantté et de morale universelle ., les plénipotentiaires s'engagent à œuvrer à son abolition .

Le congrès fatt aussi une déclaration d'intention sur l'émancipation des juifs d'Allemagne, ceux de France étant déjà citoyens depuis la Révolution.

• Le 9 juin 1815, l'«ff ,,,,., est enfin signé .

C'est un acte unique comportant 121 articles .

On a écarté la signature de t r attés séparés pour chaque question importante, car le danger napoléonien menace toujours.

• Le 18 juin 1815, Napoléon est battu à Waterloo .

Il abdique le 22 juin, c'est la fin des Cent-Jours.

Les alliés se retrouvent à Paris et leurs troupes occupent le pays.

• Le 16 octobre, Napoléon est prosatt dans la possession anglaise de Sainte­ Hélène, sous la garde nominale des Quatre et d'un représentant français.

• Le second tratté de Paris, le 20 novembre 1815, est très dur pour la France .

li la la isse sans défenses dans le Nord-Est où se trouvent des villes dotées de places fortes (Tournai , Philippeville, Sarrelouis, Landau, etc.).

Le nord du terrttoire se retrouve sous occupation milttaire alliée pendant cinq ans et la France dott payer une indemntté de 700 millions de francs.

Ailleurs, la Savoie est donnée au roi de Piémont-Sardaigne .

Le problème du retour des œuvres d'art entraine d'apres discussions .

C'est une France affaiblie et amputée d'une bonne partie de son terrttoire qui sort du congrès de Vienne .

Les négociations ont entrainé un partage de l'Europe ne prenant nullement en considération les aspirations des peuples qui y vivent. »

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