Le conflit israélo-arabe de 1947 à 1973 (histoire)

« aéroportée dans la zone du canal, Israël lance une offensive éclair contre l'Égypte et occupe le Sinaï.

L'interventiondes deux Grands sauve l'Égypte.

Les Anglo-franco-israéliens retirent leurs troupes et l'ONU interpose ses Casquesbleus entre les adversaires.— C'est encore Nasser qui, en 1967, déclenche le 3e conflit (Guerre des six jours) quand il réclame (et obtient) ledépart des Casques bleus et annonce le blocus du Golfe d'Akaba par lequel Israël, qui n'a pas accès au canal deSuez, se ravitaille en pétrole brut.

Le 5 juin, Israël riposte brutalement, écrase au sol l'aviation égyptienne et, en 6jours, conquiert le Sinaï (égyptien), Jérusalem et la Cisjordanie (pris à la Jordanie) et le Golan (syrien).

Une partie del'opinion internationale accuse alors Israël d'expansionnisme et exige l'application de la résolution 242 de l'ONU, quidemande le retrait des troupes israéliennes.— Le 4e conflit est déclenché en 1974 par les États arabes le jour de Kippour (fête religieuse juive).

Sadate, qui asuccédé à Nasser, veut entamer, après une victoire obtenue par surprise, un processus de négociation mais aprèsavoir réalisé quelques succès, les Égyptiens et les Syriens sont condamnés à la retraite.

Pour la première fois,cependant, les Arabes peuvent se prévaloir d'un succès militaire, même de courte durée. III L'internationalisation du conflit 1 Avant 1956, les puissances européennes ont encore des positions dans la région : la France au Liban, l'Angleterreen Égypte et en Jordanie.

Mais les Américains, très actifs, s'installent en Arabie saoudite où ils créent l'ARAMCO(Arabian American Company) et favorisent on l'a vu, ainsi que les Soviétiques, le partage de la Palestine à l'ONU.2 En 1956, les deux Grands, en pleine guerre froide, font pression sur les Anglo-français (les USA en jouant contre lalivre sterling, l'URSS en menaçant Paris et Londres des foudresnucléaires).

Les deux puissances européennes sont contraintes au repli; elles perdent tout crédit dans la région.

LesAméricains et les Soviétiques apparaissent comme les arbitres, mais ils sont en même temps partie prenante : lespremiers soutiennent Israël, les seconds les États arabes progressistes (Syrie, Égypte, Irak, Libye à partir de 1969).3 De 1956 à 1973, l'URSS intervient de plus en plus directement au Proche-Orient, fournissant So 000 techniciens àl'Égypte de Nasser et construisant le barrage d'Assouan.

Mais Sadate succède à Nasser, se rapproche des USA etrenvoie, en 5972, les instructeurs soviétiques.

Quant aux Américains, engagés directement jusqu'en 1973 dans laguerre du Vietnam, ils restent sur la défensive, se contentant d'assurer la protection d'Israël (vente d'armessophistiquées) tout en restant les alliés des États arabes conservateurs (Jordanie, Arabie saoudite, Émirats du golfePersique).4 En 1973, les Américains passent à la contre-offensive diplomatique et apparaissent, grâce à la volonté de dialoguede Sadate, comme les arbitres du conflit israélo-arabe à la conférence de Genève de décembre 1973.

Dans lesannées qui suivent, la a politique des petits pas » de H.

Kissinger aboutit à des accords partiels entre Israël et sesvoisins, en attendant le traité de paix israélo-égyptien de 1979. Conclusion — En 1973 prend fin la période des grands affrontements armés entre les États arabes et Israël, mais les deuxGrands se sont partagés le Proche-Orient.— Le problème des réfugiés palestiniens n'est pas réglé et Israël n'est toujours pas reconnu (sauf par l'Égypte).— La situation est donc bloquée et le litige israélo-arabe n'a pas été réglé.

La lutte change : exacerbation duterrorisme palestinien.. »