Le Complot des Blouses Blanches
Publié le 16/08/2012
Extrait du document
Lorsque les gardes trouvèrent Staline étendu sur le sol près de son bureau incapable de parler mais conscient, ils essayèrent de prévenir Beria et Malenkov mais le premier ne put être joint et le deuxième savait qu'il était interdit, depuis l'affaire des médecins empoisonneurs, de laisser un médecin approcher Staline sans l'autorisation expresse de Beria. Lorsqu'on parvint à joindre Beria celui ci ordonna aux gardes de ne prévenir personne, disant qu'il viendrait avec des médecins. Il n'arriva qu'à 3 heures du matin, le lundi 2 mars, en compagnie du seul Malenkov et non de médecins. Voyant que Staline paraissait profondément endormi il reprocha aux gardes d'avoir fait des histoires pour rien et repartit avec Malenkov. Ce n'est que vers 9 heures du matin que les principaux collaborateurs de Staline apparurent avec des médecins, et que furent prodigués les premiers soins, dix heures après qu'on eut découvert Staline terrassé par une hémorragie cérébrale. ...et enfin celui de Svetlana. Svetlana annonça seulement qu’une douzaine d'heures s'était écoulée entre le moment où l'on avait trouvé Staline mal en point et l'arrivée des médecins. Ainsi si les hypothèses, qui affirment que Beria n'aurait pas appelé les médecins pour faire mourir Staline plus rapidement, s'étaient révélées vraies on aurait pu conclure que Beria utilisa habilement l'interdiction de la présence des médecins sans son autorisation au chevet de Staline et pour nuire à Malenkov qui se retrouvait confronté à un problème grave en devant choisir entre la santé du dictateur ou sa place au sein du gouvernement.
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« Petit Père des Peuples » d'un prestige énorme dans le monde entier.
Au sortir de la guerre, il ne respecte pas les accords de Yalta et organise la prise de contrôle de l'URSS sur les « démocraties populaires » achevé avec le Coup dePrague en 1948.
C'est à la même date qu'il fête son 70ème anniversaire.
Pour ses adversaires comme pour ses partisans, il incarne désormais le camp socialisterassemblé autour de l'URSS, dans un contexte de guerre froide.
Son pouvoir est alors absolu, ignorant les instances du PCUS, s'appuyant sur quelques fidèles et l'appareil policier pour étouffer toute contestation.
Du fait de laguerre froide, le régime se durcit à la fin des années 1940.
Staline va lancer l'offensive contre toutes les influences étrangères en dénonçant « l'individualisme petit-bourgeois » ou « le cosmopolitisme ».
La répression s'abat sur l'armée, le parti, les juifs et d'autres minorités russes.
En 1953, plus de 5 millions de déportéstravaillent au goulag.
C'est durant la fin de ce long règne qu'eut lieu secrètement la procédure visant des médecins qui auraient voulu ébranler le pouvoir du dictateur en tuant, selon lapropagande du régime stalinien, ses généraux et ses collaborateurs.
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3 B/ Le descriptif historique du procès
Le premier élément, qui servit de preuve contre les médecins, fut la mort du camarade Chtcherbakov, l'un des collaborateurs de Staline, le 10 mai 1945, qui mourutd'une crise cardiaque chez lui.
Une dénonciation surprenante
Cependant, cet événement n'eut aucun retentissement pendant trois ans.
Puis le 23 juillet 1948, Jdanov, autre collaborateur de Staline, tombe gravement malade :c'est le véritable commencement de l'histoire.En effet le 28 août de la même année, Timachouk, un brillant médecin doublée d'une espionne au MGB (police secrète soviétique) se rend à Valdaï, qui se situe àquelques 360 kilomètres de Moscou entre la capitale et Saint Petersbourg.
Là-bas elle y trouve le malade et effectue un électrocardiogramme et retourne ensuite àMoscou.
Le lendemain Jdanov subit une seconde crise cardiaque et Timachouk retourne à Valdaï.
Elle y écrit une lettre selon laquelle les médecins traitant deJdanov auraient négligé le traitement du « camarade » en l'autorisant à se déplacer librement alors que son état de santé ne lui permettait pas.
C'est le 30 aoûtqu'Abakoumov, le supérieur de Timachouk, reçoit la lettre et la présente à Staline ainsi que l'électrocardiogramme.
Pendant ce temps Timachouk pratique un secondélectrocardiogramme sur Jdanov.
L 31 août, Jdanov décède.Iegorov, l'un des médecins dénoncés par Timachouk qui était chargé de soigner Jdanov se rend aussitôt à Valdaï et pratique une autopsie sur le malade mort dans lamatinée.
Ce même médecin, le 4 septembre, convoque Timachouk pour discuter avec elle au sujet de la lettre qu'elle a envoyée à son supérieur dont il connaîtl'existence depuis peu.
Il la menace de la renvoyer de ses fonctions.
Du silence au grand jour
Puis durant les quatre années suivantes l'affaire resta en suspens jusqu'au 17 octobre 1952 où a lieu le premier interrogatoire formel du médecin accusateur,Timachouk.
A partir de cette date l'affaire reprend vie puisque le lendemain Iegorov est arrêté.
De plus le 1er décembre, Staline organise une réunion du ComitéCentral et y brandit la lettre de Timachouk en dénonçant les médecins qui s'occupaient de Jdanov.
Le 13 janvier est publié dans la Pravda le premier article sur lecomplot des blouses blanches et, sept jours plus tard, Timachouk reçoit l'Ordre de Lénine - haute récompense - pour avoir dénoncé les médecins.[pic]
Ordre de Lénine décerné à Timachouk
Un arrêt inattendu de la poursuite du procès
Mais le procès ne vas pas aboutir à cause de la mort du dictateur Staline le 5 mars 1953.
Le procès prend définitivement fin le 4 avril 1953 quand les nouveauxdirigeants annoncent la libération des médecins et que l'Ordre de Lénine reçu par Timachouk est révoqué.
4 C/ Le complot reflète le contrôle social exercé par le régime totalitaire
Les débuts du stalinisme sont contemporains d'un autre régime dictatorial, le nazisme.
La comparaison entre ces deux régimes a permis de mettre en évidence lescaractéristiques d'une nouvelle forme de régimes politiques : le totalitarisme.
Proposition de définition du totalitarisme
Montesquieu avait défini trois formes de gouvernement : la république, la monarchie et le despotisme, fondés respectivement sur la vertu, l'honneur et la crainte.Hannah Arendt intellectuelle allemande, née dans une famille juive (1906-1975), a ajouté une quatrième catégorie, le totalitarisme, dont elle a présenté lefonctionnement dans son ouvrage Les origines du totalitarisme publié en 1951.Selon Hannah Arendt, la terreur constitue la nature du totalitarisme, qui peut être défini comme un système politique caractérisé par la soumission complète desexistences individuelles à un ordre collectif que fait régner un pouvoir dictatorial.
Les caractéristiques du totalitarisme sont :
- la fusion des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
- l'existence d'un parti unique
- la mobilisation des masses (embrigadement)
- la diffusion d'une idéologie hégémonique
- le contrôle policier.
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