Le commerce extérieur des États-Unis : commentaire de documents

« souvent des usines installées par les multinationales américaines. — Les importations de pétrole et de gaz pèsent moins lourd dans le déficit (27 % en 1982 contre 31 % en 1981) enraison du recul de la consommation intérieure ; mais ce poste est tout de même le second aux importations. — Les denrées agricoles voient leur pourcentage (8 % en 1982) diminuer, car les États-Unis ont largement diversifiéla gamme de leurs productions nationales ; il faut aussi remarquer que le recul est relatif au fait que les autrespostes d'importation ont augmenté en valeur absolue. • En 1982, aux exportations, les produits industriels sont toujours le poste prépondérant, avec 50 % du total desventes.

On notera que les ventes de biens d'équipement (33 %) l'emportent sur celles des biens de consommation.Cette disparité s'explique aisément par l'avance technologique des États-Unis dans les équipements qu'ils vendentau monde entier, alors que les produits manufacturés de consommation courante sont plus exposés aux fluctuationsde la mode et au succès sur certains créneaux d'une concurrence étrangère agressive. — La position dominante des États-Unis demeure inébranlée dans les secteurs fructueux comme celui desordinateurs où un très petit nombre de firmes américaines (I.B.M., General Electric, Honeywell, Burroughs...)contrôlent 40 % du commerce mondial.

Dans les constructions aéronautiques, les avionneurs américains (Boeing,Lockheed, Douglas...) ont longtemps détenu un quasi-monopole, notamment dans le domaine du transport civil.

Onpeut aussi souligner que les États-Unis sont les premiers exportateurs d'armements dans le monde ; ces ventesreprésentant le dixième de leurs exportations totales. — L'importance relative du poste énergie (5 %) attire l'attention.

Elle est essentiellement due à la reprise desexportations de charbon dont les États-Unis livrent désormais de gros tonnages, en particulier à l'Europe. — La part des produits agricoles (18 %) est significative de la puissance de l'agriculture américaine.

La hausse desprix agricoles en 1973 avait déjà doublé, en l'espace d'un an, la valeur des exportations agricoles américaines.Depuis, le maintien à un niveau élevé des prix internationaux, par suite de la demande soutenue de l'U.R.S.S.

etd'autres pays de l'Est, aboutit en 1980 à un second doublement de la valeur des exportations agricoles par rapport à1973.

Les États-Unis sont les premiers exportateurs mondiaux de céréales •: blé (de 30 à 40 % des exportationsmondiales), maïs, soja, riz, respectivement 50 %, 75 % et 25 % des ventes mondiales de ces denrées. II.

Un redéploiement des courants d'échanges 1.

Les relations commerciales avec les pays développés d'économie libérale • En 1982, les États-Unis effectuent 47 % de leurs exportations et 60 % de leurs importations avec les paysdéveloppés d'économie libérale. — La C.E.E.

est devenue le 1er partenaire commercial des États-Unis dans le monde.

Un client intéressant comme leprouve l'écart entre les exportations (23 %) et les importations (18 %), différence qui joue au détriment de laCommunauté européenne.

Produits industriels, biens d'équipement, aliments pour le bétail sont des secteurssolidement tenus par les grandes firmes américaines.

D'autre part, bien des exportations européennes vers lesÉtats-Unis sont à mettre à l'actif des filiales des sociétés américaines installées dans la C.E.E. — Le poids du partenaire canadien mérite l'attention.

Le Canada a depuis longtemps des rapports commerciauxprivilégiés avec son grand voisin du sud.

L'existence d'une frontière commune, l'importance des investissementsaméricains, l'appartenance du Canada à la zone dollar en sont les causes essentielles.

Les États-Unis achètent auCanada divers minerais (fer, nickel...), du bois, de l'énergie (hydrocarbures, hydro-électri-cité).

Toutefois, leCanada, peu désireux de tomber sous l'étroite dépendance du capital américain, s'efforce depuis quelques années dediversifier ses relations économiques en s'orientant vers la C.E.E.

De là une tendance à la baisse, au moins enpourcentage, des échanges américano-canadiens. — Avec le Japon, le commerce est très déséquilibré.

Le marché japonais, efficacement verrouillé, est difficilementpénétrable.

Client relativement modeste (11 % des exportations américaines) il a réussi à se tailler une placeremarquable sur le marché des États-Unis (16 % des importations).

Les ventes d'automobiles, de matériel électriqueou électronique, de machines-outils ont augmenté à un tel rythme que les Américains inquiets ont demandé auxJaponais d'auto-limiter leurs ventes de certains produits aux États-Unis.

De leur côté, les exportateurs américains nesont pas parvenus à s'imposer de la même manière sur le marché nippon ; de sorte que le solde des échangescommerciaux s'alourdit au détriment des États-Unis. — Inversement, l'Amérique latine est meilleur client que fournisseur.

Les sociétés américaines ont pénétré facilementcette chasse gardée de la politique de Washington.

Le marché latino-américain est d'autant plus intéressant pourles États-Unis que les partenaires sont très déficitaires en denrées alimentaires et en biens d'équipement.

Or, cedéficit avantageux pour le commerce américain ne peut que s'accroître avec la crue démographique et avec lesprogrammes d'investissements lancés par les gouvernements sud-américains. 2.

Les échanges avec les pays en voie de développement. »