Le commerce extérieur de l'URSS

« 1.

La mise en valeur de gisements toujours plus éloignés d'hydrocarbures, le développement de foyers industriels enAsie centrale et en Sibérie, l'édification d'industries de biens de consommation dépassent les capacités de l'URSS enéquipements.

Elle est obligée de faire participer les pays du Comecon à ces grands projets.

Ou bien elle va seprocurer machines, tubes, usines auprès de l'Italie ou de la RFA par exemple : usines.de camions, d'automobiles,d'engrais, de textiles chimiques, oléoducs ont ainsi souvent été fournis par l'Ouest. 2.

La vente d'hydrocarbures a progressé pour deux raisons.

La mise en exploitation de nouveaux gisements enSibérie a permis à l'URSS de satisfaire une bonne part des besoins des pays satellites et d'exporter pétrole et gazjusqu'en Europe occidentale (Allemagne, Italie, France), ce qui paie les achats de biens d'équipement. 3.

L'URSS est de moins en moins vendeuse de matières premières, hydrocarbures mis à part.

Son niveau industriel lui permet de valoriser sur place l'essentiel de ses produits :minerais, métaux, textiles bruts, fourrures. Inversement, elle est devenue plus indépendante de l'extérieur pour certains produits comme les matières textiles.En effet, la croissance des textiles chimiques, le développement des périmètres cotonniers irrigués dans lesrépubliques du Sud assurent une certaine indépendance. 4.

L'URSS manque de biens de consommation courante ou rare. Les produits alimentaires sont encore à la merci des aléas climatiques.

Les produits manufacturés de consommationfont souvent défaut.

L'histoire de l'économie du pays est fondée sur l'industrie lourde.

Le reste a été longtempssacrifié.

Les Soviétiques en subissent actuellement les conséquences. IV.

Quatrième question : Dégagez et expliquez les caractères principaux de l'évolution des échanges de l'URSS avecses partenaires commerciaux. 1.

Avec les autres pays socialistes, les échanges ont vu sans cesse leur part décliner.

Ce qui ne signifie pas unebaisse en valeur absolue, mais plutôt une augmentation rapide du pourcentage des transactions avec les payscapitalistes développés.

Les pays socialistes, en effet ne peuvent satisfaire aux besoins soviétiques tant en céréales qu'en biensd'équipement à haute technicité.

De plus, ce sont eux qui ont plutôt besoin des productions soviétiques puisque leurbalance est déficitaire avec l'URSS.

Celle-ci leur fournit, notamment, l'essentiel de leur consommation enhydrocarbures. 2.

Avec les pays capitalistes développés : Amérique du Nord, Europe occidentale, les échanges ont cru trèsrapidement et l'URSS a toujours été déficitaire.

En effet l'essentiel des fournitures étant constitué de produits trèsélaborés ou d'usines entières, les prix sont très élevés et l'URSS a eu recours à l'endettement pour financer sondéficit.

Celui-ci, cependant subit de fortes variations.

II est d'ailleurs en régression de 1975 à 1977.

En effet lesaléas climatiques rendent parfois indispensables de gros achats de céréales.

D'autre part, de gros contratsd'équipements étalés sur plusieurs années affectent en valeur seulement l'année de paiement, s'il n'y a pasd'échelonnement des remboursements.

Enfin, la baisse du déficit est volontaire.

Les autorités ont décidé de limiterl'endettement de l'URSS ; elles ont donc ralenti certains achats. 3.

Avec le Tiers Monde, l'URSS fournit des équipements plus simples ou bien vend des constructionsd'infrastructures, types barrages, centrales, génie civil.

Comme l'Union soviétique importe peu de produits tropicauxet qu'elle dispose chez elle de nombreuses matières premières minières, les échanges sont devenus largementexcédentaires au détriment des pays en voie de développement. Conclusion • Cette évolution montre que l'URSS a décidé d'accélérer son rythme de croissance en faisant appel aux techniquesdes pays capitalistes.

Mais le risque de dépendance, à la fois matérielle et financière, est grand.

D'où la diminutionvolontaire du déficit.

Mais cela entraîne un ralentissement des programmes d'investissement donc de la croissance.L'avenir de l'URSS serait-il lié à une ouverture de plus en plus grande vers l'extérieur?. »