Le commerce extérieur de la Chine

« premières en 1955, est devenue déficitaire en 1975, car ses capacités productives accrues en vingt ans entraînentune consommation croissante de produits bruts. • Même constatation pour les produits manufacturés : leur solde est négatif en 1975 par suite de l'augmentation desbesoins de la population et de l'économie. • Par contre, l'inversion, visible pour les matières énergétiques, permet de souligner l'effort des Chinois pour vendrecharbon et pétrole à l'extérieur afin de payer leurs importations. • Remarque semblable pour les produits agricoles : la vente des productions de cultures industrielles (plantestextiles, oléagineux) permet d'acheter à l'extérieur des denrées alimentaires de base, notamment des céréales.

Eneffet, si l'agriculture chinoise a connu d'importants progrès, elle n'assure pas encore des récoltes régulièrementexcédentaires.

Par ailleurs, la croissance démographique entraîne une augmentation de la consommation céréalière. • Cependant, les postes les plus significatifs de l'économie actuelle sont, en dehors des biens manufacturés, lesproduits chimiques et les machines (matériel de transport) pour lesquels les déficits, en 1975, sont importants.

Cesdeux déficits correspondent à l'industrialisation croissante et au développement des infrastructures, qui nécessitentl'achat d'usines, de machines, de camions, de locomotives, d'équipements portuaires, d'équipement detélécommunication, d'engrais et de matériel agricole. 2.

Changements de partenaires commerciaux • Au cours des années 50, le commerce avec les pays socialistes cités a augmenté rapidement : le premierpartenaire commercial de la Chine était l'U.R.S.S., qui, en 1955, assurait presque 52 % des échanges.

Ce choixs'explique par des raisons politiques et idéologiques.

Mais les relations commerciales se sont vite détériorées.

En1960, les conseillers soviétiques sont partis en laissant un grand nombre de chantiers inachevés. • Par contre, le commerce extérieur avec les pays industrialisés non socialistes n'a cessé d'augmenter depuis trenteans.

De 11 à 12 % en 1955, leur part est passée à plus de 50 % environ en 1976.

Parmi eux, Japon et C.E.E., setaillent la part du lion.

Ce sont ces États qui ont passé le plus de contrats avec la Chine pour relancer son économieaprès les baisses de production consécutives au « grand bond en avant » et à la révolution culturelle.

Les États-Unis réapparaissent en 1976 grâce au rétablissement de rapports officiels entre les deux pays.

Hong-Kong est dansune position particulière car ce port, enclavé en territoire chinois, assure le transit d'une partie des exportations dela Chine.

Il y passe peu d'importations qui sont presque toujours le fait de contrats officiels passés par l'État.

D'où ledéséquilibre apparemment exagéré des échanges. III.

Troisième question : Les orientations récentes 1.

Un programme de développement sur 10 ans Pour la période 1976-1985, les responsables chinois ont mis au point un programme suivant deux axes principaux :l'acier, l'agriculture.

Ce programme doit permettre de réaliser les « quatre modernisations » préconisées en 1975 et ànouveau en 1977 (Onzième congrès du Parti communiste chinois).

Ces modernisations concernent l'agriculture,l'industrie, la défense nationale, les sciences et techniques, pour faire de la Chine une grande « puissance ». 2.

De gros contrats passés avec l'étranger Ce programme a entraîné un accroissement des importations, pour accélérer la mise en place des équipements etdes usines : au total cent-vingt grands projets industriels, dont dix combinats sidérurgiques, huit mines de charbon,six grandes voies ferrés, etc.

Tout ceci demande de gros achats de matériel pour lesquels se pose le problème desressources fiancières.

Celles-ci pourraient venir d'usines destinées à exporter une partie de leur production(téléviseurs, textiles).

Mais surtout la Chine a contracté des prêts importants auprès des banques internationales etelle s'est ouverte aux capitaux étrangers.

Ces derniers peuvent créer sur le territoire chinois des entreprises mixtes,sans limitation au rapatriement des bénéfices. Conclusion L'économie chinoise semble destinée à s'insérer de plus en plus profondément dans la division internationale dutravail, dominée par les États capitalistes.

Des régions, des usines se spécialisent dans la production pourl'exportation.

Plusieurs craintes se font jour : celle d'une dépendance technologique croissante, celle d'unedépendance à l'égard du système international de division du travail selon des règles différentes du système chinois,celle d'une situation financière tendue.

De telles craintes ont justifié un ralentissement du programme économiquependant une période de trois ans (1979-1981).. »