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LE COMECON

Publié le 25/12/2011

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Le 15 février 1963, le représentant de la Roumanie, Alexandre Birladeanu, informe les autorités du Comecon que son gouvernement refuse de modifier ses plans. Si les " pays frères " n'acceptent pas de participer au financement de l'aciérie de Galatsi, les Roumains s'adresseront ailleurs. C'est un ultimatum. Par la suite, la doctrine roumaine sera précisée. En avril 1964, le Comité central du Parti proclame que « la planification est un attribut fondamental, essentiel et inaliénable de l'Etat socialiste souverain "· Désormais, Bucarest "boude" le Comecon. Il ne s'agit pourtant pas d'une rupture, les Roumains sont trop réalistes pour envisager sérieusement de quitter le bloc socialiste. Avec une grande habileté, ils pratiqueront un jeu de bascule, d'une part entre Moscou et Pékin, dont les relations se détériorent rapidement, d'autre part entre l'Est et l'Ouest.

« 1.

Un organisme fantôme (1949-1955) Contre le Plan Marshall 1.

Scellée pour la guerre, l'union des puissances alliées ne résiste pas longtemps à la paix.

Deux ans après la Conférence de Yalta, un rideau de fer va tomber au milieu de l'Europe, la divisant en deux zones étanches: l'une sous influence améri­ caine, l'autre sous influence soviétique.

Le " gentlemen's agreement "• conclu en 1944 à Moscou pour le partage des Balkans par Churchill et Staline avec la bénédiction tacite de Franklin Roosevelt, est déjà caduc.

A l'exception de la Grèce, déchirée par la guerre civile, toute l'Europe de l'Est, occupée par les armées soviétiques, est sur le point de passer sous l'orbite de l'URSS.

Fait plus grave aux yeux de Washing­ ton, les puissants partis communistes français et italien, " cinquième colonne de Staline » au cœur du bastion occidental, travaillent ouvertement à édifier des régimes communistes dans l'Europe de l'Ouest.

Les difficultés économiques facilitent la propa­ gande subversive: la population, épuisée par cinq années de guerre et de pénurie, souhaite désespérément une amélioration de ses conditions de vie.

2.

Le 5 juin 1947, le général Marshall, secrétaire d'Etat du président Truman, donne, à l'Université de Harvard, où il participe à la remise des diplômes, le coup d'envoi au plan qui portera son nom.

Convaincus que la stabilité politique repose sur l'expan­ sion économique, les Etats-Unis offrent leur assistance financière pour hâter la reconstruction du vieux continent.

Officiellement, cette proposition s'adresse à toute l'Europe, URSS comprise.

Le Kremlin, peu enthousiaste, délègue Molotov à Paris pour étudier l'offre américaine.

A la rigueur, Moscou pourrait accepter une aide bilatérale sans condition, mais les dirigeants soviétiques refusent de participer à une entreprise collective qui donnerait aux Etats-Unis un droit de regard sur l'Europe de l'Est.

Le 2 juillet 1947, la réponse de Moscou est officielle: le Plan Marshall porte atteinte à la souveraineté nationale des Etats européens.

C'est un non catégorique.

3.

Tour à tour, toutes les capitales de l'Est déclinent l'offre américaine.

La Yougo­ slavie n'a même pas jugé utile de consulter le Kremlin.

En revanche, les Tchécoslo­ vaques, qui avaient commencé par accepter, ne s'inclinent que sur l'ordre exprès de Staline, qui convoque Klement Gottwald à Moscou.

Le 12 juillet 1947, une confé­ rence se tient à Paris pour évaluer le montant des crédits nécessaires à la recons­ truction de l'Europe.

Seuls les délégués occidentaux sont présents.

La division de l'Europe en deux blocs parait dès lors inévitable.

Naissance des blocs 1.

Tandis que l'Internationale des partis communistes se reconstitue (création le 3 octobre 1947 du Kominform qui remplace le Kominterrt, dissous en 1943), à l'Est. »

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