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LE CENTRE· DE L'AFRIQUE : Cameroun - Iles portugaises - Guinée - Gabon - Congo - Zaïre

Publié le 03/11/2011

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Dans le Cameroun occidental, de grandes lignes de fractures d'orientation SO-NE ont donné un système analogue à celui des rifts d'Afrique orientale. Cette zone débute au large par l'alignement des îles du golfe du Biafra, elle se poursuit par le vaste massif du mont Cameroun (4070 m) ancienne île rattachée au continent par alluvionnement, où subsiste une certaine activité volcanique.

Au Nord-Est du mont Cameroun, une série· de hauteurs, volcaniques pour la plupart et dépassant souvent 1 500 rn, continuent cette barrière qui a entravé les échanges d'hommes, de plantes et d'animaux entre l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest.

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« Un pont-digue de 1 700 m construit sur l'estuaire du fleuve Wourl relie Douala, preml•re ville du Cameroun, l Bonaberl sur la rive droite du fleuve.

Cet ouvrage a été édifié pour faciliter les liaisons portualrH, routl.res et ferroviaires de la région en bordure de l'Atlantique.

(U.T.A.) .

cristallin, ils s'étagent entre 60() et 1 300 rn; les secteurs les plus élevés se tiennent dans la partie septentrionale, s'allongeant d'Ouest en Est, ils se prolongent au-delà de la frontière par la dorsale centrafricaine.

L'Adamaoua joue le rôle de véritable château d'eau envoyant des eaux vers l'Atlantique, vers le bassin du Niger, vers le Tchad et vers le Congo et cette absence de concentration des eaux aurait pu favoriser des tendances centrifuges.

Sur ces plateaux , la forêt cède la place à un paysage de savane; du fait de l'altitude les températures dépassent à peine 20• et les glossines disparaissent.

Le versant Nord de l'Adamaoua domine par une pente très raide le fossé tectonique où coule la Bénoué et dont le fond n'est qu'à 200 rn d'altitude; un seuil à peine perceptible y sépare les bassins de la Bénoué et du Logone, aussi, en saison humide, les marais de Toubouri assu­ rent la liaison entre les 2 systèmes fluviaux.

Si une capture du Logone par la Bénoué semble improbable, cette zone basse facilite considéra­ blement les échanges commerciaux entre les deux bassins, or en toutes saisons, les navires fluviaux atteignent Yola, en territoire nigé­ rian, près de · la frontière camerounaise et même, pendant 2 mois, ils peuvent remonter jusqu'à Garoua.

Au-delà du fossé de la Bénoué, la pointe septentrionale est en majeure partie constituée par une zone basse qui se raccorde à la dépression du Tchad et qu'occupe la savane à mimosées.

Dans l'Ouest toutefois, la plaine est dominée par l'alignement des monts .Man­ dara, à cheval sur la frontière nigériane.

L'agriculture L'économie camerounaise repose essentielle­ ment sur l'agriculture et l'élevage qui occupent 82 % de la population active.

L'agriculture couvre l5 % du pays et se caractérisè par la variété des productions ainsi que par l'impor­ tance des cultures de plantation, héritage de la période coloniale allemande.

Les tubercules et la banane plantain sont les cultures vivrières des secteurs méridionaux; les céréales jouent le même rôle dans la moitié · Nord .

Les tubercules se développent rapide­ ment; les patates et les ignames sont passés de 35 000 ha (136 000 t) en 1948-52 à 98 000 ha (328 000 t) en 1970, et le manioc de -96 000 ha (1102< (}00 t) à 198 000 ha, mais comme le ren­ dement a nettement faibli, la récolte n'atteint que 985 000 t.

De son côté, dans les régions hautes, la pomme de terre a réalisé quelques progrès (1948-52 2 000 ha, 197() : 12 {)()(} ha et 30 {){){) t).

Les étendues consacrées à l'ensemble des céréales n'ont guère varié, mais alors que (au moins en ce qui concerne les surfaces) millets et sorghos restent en deçà des chiffres anciens (1948-52 : 654 000 ha et 3,71 Mqx; 1971 : 576 000 ha et 4,26 Mqx), de substantiels progrès ont été réalisés par le maïs : 335 00() ha (210 1 000 en 1948-52') et par le riz : 2{} {){){) ha (6 000 ha); en 1971 il a été récolté 3.,55 Mqx de maïs et 0,22 Mqx de riz.

A ces aliments de base, il faut ajouter les légumes les plus divers dont la pro­ duction a sextuplé en 10 ans; on peut, en parti­ culier, mentionner les .

haricots secs (1971 : 73 000 ha et 3'5000 t).

La culture de la canne à sucre reste des plus modestes.

La plupart des oléagineux ~euy.ent être considérés comme des cultures vivrieres tant sont réduites les exportations qu'ils alimentent : les arachides occupent environ 2·()5 00() ha en 1971 (1 ~48-52 : 130 000 ha et 92 {){){) t), mais sur une récolte de 195 00() t, plus de 93 % sont consommés au Cameroun; il en est de même pour le sésame, d'ailleurs encore peu cultivé (11 ·000 ha et 4 000 t).

Les ventes de graines de coton, très irrégulières, oscillent entre 4 000 et 20 000 t alors que la culture du coton, en très nets progrès (1948-52 : 6 000 ha, 1967-71 : 1()4 200) fournit en moyenne · 33 600 t de graines et 21 800· t de fibres qui sont, elles, exportées.

Le Cameroun occupe le 8• rang mondial pour le palmier à huile et la production de palmistes. »

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