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Le Café, un grand marché mondial

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Document 1 : Le marché du café se corse:      La chute des cours enregistrée de 1997 à 2003 résultait de l'expansion importante des capacités de production au Brésil et au Vietnam, qui tiraient parti des prix élevés du milieu des années 1990. Les deux pays ont en effet presque doublé leurs capacités au cours de ces années. La production brésilienne représente aujourd'hui plus de 30% de l'offre mondiale, ce qui la place largement en tête de tous les pays. Le Vietnam et la Colombie arrivent tous deux en deuxième place, chacun produisant de 10 à 12 % de l'offre mondiale. Le reste vient de nombreux petits pays, notamment d'Afrique et d'Amérique centrale.     Les sécheresses qu'a connues le Vietnam au cours des deux dernières saisons ont entraîné une baisse de production de presque 20% par rapport à 2004. Une gelée inattendue au Brésil, qui pourrait se traduire par une baisse de rendement par rapport aux prévisions, crée maintenant des pressions supplémentaires sur un marche ou les stocks sont déjà contractés. Les prévisions ont du coup bondi, indiquant des hausses allant jusqu'à 30 et 40 % pour l'an prochain. Et la cerise sur le gâteau, c'est l'entrée des spéculateurs sur le marché. En général plus préoccupés par le pétrole, le cuivre, le jus d'orange ou les flancs de porc, voilà qu'ils ont fixé leur attention sur le café, ajoutant ainsi aux pressions sur la demande à un moment de tassement de l'offre.    La bonne nouvelle, c'est que les prix plus élevés permettront à certains petits pays producteurs de voir leurs revenus augmenter, ce dont ils ont bien besoin. [...] La mauvaise nouvelle, c'est que, si cette période de cours élevés devait continuer, elle pourrait entraîner une entrée encore plus forte sur le marché de gros acteurs de l'industrie. Stephen S. Poloz, premier vice-président, Affaires générales et économiste en chef, Exportation et développement, Canada, 13 septembre 2006.

« 1 5 10 15 Le café est de loin la principale ressource de l'Ethiopie.

Il représente entre 40% et 60% de sesexportations et assure la survie d'environ 15 millions de personnes, essentiellement des famillesd'agriculteurs pauvres.

Pour tenter d'accroître ses revenus et se protéger de l'effondrementcatastrophique :gis des prix comme entre 2000 et 2003, Addis-Abeba cherche à déposer la marque desrégions où sont produits les cafés les '? plus réputés Sidamo, Yirgacheffe et Harar, à l'image du cognacou du roquefort. Mais l'Ethiopie se heurte à Starbucks.

La multinationale utilise abondamment les noms éthiopienspour vendre ses breuvages et ne veut pas entendre parler de marques à rémunérer.

Oxfam,organisation anglaise prônant le commerce équitable, accuse depuis des mois le groupe américain depriver les fermiers éthiopiens d'au moins 90 millions de dollars de revenus supplémentaires par an.

«Les cafés Harar et Sidamo sont vendus jusqu'à 24 et 26 dollars par livre par Starbucks.

Les agriculteursqui les cultivent reçoivent entre 60 cents et 1,10 dollar par livre 1 », explique Seth Petchers d'Oxfam. La première tentative de l'Ethiopie pour protéger la marque Sidamo remonte à mars 2005.

Ledossier soumis au bureau américain des brevets US Patent and Trademark Office a finalement étérejeté.

[...] Addis-Abeba a jusqu'à la fin du mois pour faire appel et le fera sans doute.

Mais le pays aun besoin vital de vendre son café.

Le gouvernement éthiopien a offert en échange d'une marque unaccord de licence gratuite à Starbucks.

Onze distributeurs américains de café ont déjà accepté laproposition.

Il y a deux semaines, le premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a reçu le patron deStarbucks, Jim Donald.

Mais ce dernier reste inflexible. ________ 1.

une livre: 500 g Éric Leser, Le Monde , 15 décembre 2006 1.

Présentez les documents : nature, auteur, date et contexte précis, lieu et sujet.

2 points Le document 1 est l'extrait d'un discours prononcé par Stephen S.

Poloz, premier vice-président, du Canada responsable des affaires générales, de l'exportation et du développement, le 13 septembre 2006.

Il porte sur l'évolution du cours du café de 1997 à 2003, en explique lesfluctuations et présente les conséquences. Le document 2 est tiré d'un article du journal Le Monde écrit par Eric Leser et publié le 15 décembre 2006.

Il traite de l'attitude de la firme multinationale Starbucks qui utilise des noms de cafés éthiopiens pour la vente de ses propres produits, ce qui a pour conséquence de priver lesagriculteurs de ce pays d'une partie importante de leurs revenus. 2.

Document 1 : Comment a évolué le prix du café de 1997 à 2003 (1 er paragraphe) puis de 2003 à 2006 (deuxième et troisième paragraphes) ? Quelles sont les raisons qui sont évoquées pour expliquer ces deux étapes ? 2 points Le prix du café a connu deux phases bien distinctes, une phase de baisse puis une phase de hausse, de 1997 à 2006. Dans une première phase, de 1997 à 2003, le prix du café a fortement baissé (« La chute des cours enregistrée de 1997 à 2003 », ligne 1), car les principaux pays producteurs de café, le « Brésil » et le « Vietnam » (ligne 2), ont « presque doublé leurs capacités » (ligne 3) de production.

Selon le mécanisme de l'offre et de la demande, le prix d'un produit baisse quand on le trouve en plus grande quantité. Dans une seconde phase, de 2003 à 2006, à la suite d'incidents climatiques, « les sécheresses » (ligne 7) au Vietnam et « une gelée inattendue » (ligne 8) au Brésil, ces deux principaux pays producteurs ont vu leurs productions diminuer (par exemple de 20 % au Vietnam).

Comme les quantités disponibles se sont réduites (« tassement del'offre », ligne 14), selon le même mécanisme de l'ordre et de la demande, les prix du café ont fortement augmenté : « Les prévisions ont du coup bondi, indiquant des hausses allant jusqu'à 30 et 40 % » (lignes 10-11). 3.

Document 1 : Quels acteurs du marché profitent des prévisions à la hausse ? 1 point Les prévisions à la hausse permettent tout d'abord « aux petits pays producteurs » (ligne 15) de bénéficier d'une augmentation de« leurs revenus » (ligne 16), en vendant plus cher le café. Ensuite, le café est un produit coté en bourse.

Comme, en raison de la baisse de la quantité de café, les cours ont augmenté, les. »

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