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Le cadre et les conditions de vie des Français des années 50 aux années 80 ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

REMARQUES — Sujet original par son thème, mais difficile par son ampleur et la somme des informations contenues dans les documents. Plusieurs sujets ont été proposés sur ce thème cette année. Le document 2 suppose l'utilisation d'une calculatrice pour vraiment être exploité, ce qui est interdit !! — Le cours de géographie de première devrait compléter utilement l'aspect nécessairement rapide du cours d'histoire de terminale. — Cinq questions, dont les premières et dernière invitent simplement à ne pas oublier l'introduction et la conclusion, les trois autres à organiser un commentaire autour des aspects principaux des mutations de la France après la seconde guerre mondiale. INTRODUCTION Deux dessins, quatre tableaux statistiques, un graphique nous permettent de brosser le tableau de la France entre le début des années cinquante et les années quatre-vingts, essentiellement sur le plan social, à travers les deux périodes économiques de la Croissance puis de la Crise. Le document 1 composé de deux dessins (un de 1971 et l'autre non daté, ce qui est ennuyeux, mais vraisemblablement des années 60 ou du début des années 70) insiste sur les transformations du cadre de vie, par l'abandon des campagnes et l'urbanisation. Le document 2 permet d'appréhender les principales caractéristiques de la population et leur évolution de 1946 à 1986: démographie, population active, niveau et conditions de vie : une population plus jeune, plus urbanisée, et plus tertiaire, plus instruite et plus aisée. Le document 3 mesure l'élévation du niveau de vie et les inégalités sociales de 1954 à 1984. Le document 4 suggère le profond bouleversement des rapports entre les Français et le travail par l'avènement de la société des loisirs et par la persistance d'un fort chômage.

« C - L'AMÉLIORATION DE L'HABITAT 1, Les installations sanitaires, l'eau courante se répandent dans les logements neufs.

L'espace disponible dans leslogements augmente, l'ensoleillement aussi. 2.

Le confort ménager suit la progression du niveau de vie : le doc.

2 évoque le réfrigérateur, symbolique de latransformation du mode de vie et de l'habitat car c'est le bien d'équipement qui se répand le plus et le plusrapidement : la presque totalité des ménages est équipée en 1986; puis de 90 % en 1975.

L'augmentation majeure adonc, là encore, eu lieu pendant les Trente glorieuses.3.

Les logements des grandes banlieues ne présentent pas que des avantages : les matériaux employés ont souventété de mauvaise qualité, les finitions négligées, les nuisances sonores n'ont pas été prises en compte.

L'architecturesans imagination et sans fantaisie engendre la lassitude et l'ennui (« sarcellite »). II - LES MUTATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES A - LES MUTATIONS DÉMOGRAPHIQUES 1.

La croissance démographique est impressionnante : près de 40 % d'augmentation entre 1946 et 1986 dont plusde 30 % entre 1946 et 1975.

Jamais depuis le début du me siècle, la population française n'avait augmenté aussirapidement. 2.

Les causes de cette croissance sont multiples :a) Le croît naturel— Un long maintien d'une forte fécondité, indice de fécondité de 3 en 1947, 2,8 environ en 1965: un baby boomdurable.

Après 1965 la fécondité baisse rapidement (baby krach).— La baisse de la mortalité, représentée dans le document 2, par l'effondrement de la mortalité infantile,spectaculaire, de 90 % en quarante ans.

La France qui était très en retard dans ce domaine, a aujourd'hui un destaux les plus bas du monde.— Le taux d'accroissement naturel est donc toujours largement positif de 1946 à 1986, contrairement aux annéestrente.b) Un solde migratoire positif (qu'aucun des documents fournis ne permet d'évoquer) surtout jusqu'en 1975. 3.

Les conséquences :— La jeunesse de la population française : d'où le dynamisme et la demande, aiguillons de la croissance.— Le vieillissement qui résulte surtout de la progression de l'espérance de vie et secondairement après 1965, de labaisse de la fécondité : le nombre de vieillards triple entre 1946 et 1975 (doc.

2) ; leur part augmente dans lapopulation totale. B - LES MUTATIONS ÉCONOMIQUES 1.

Les Trente Glorieuses : (1945-1975):— Les aspects : 5 % de taux annuel moyen de croissance du PIB.Le plein emploi au moins jusqu'en 1967/68.

(En 1967 création de l'ANPE).- Les causes :— Rôle de l'État, planification, entreprises nationalisées, État providence.— Révolution scientifique et technique.— Accroissement de la productivité dans le cadre d'entreprises modernisées.— Augmentation du temps de travail de 1944 (44 h) à 1965 (46 h 30).— Fordisme qui soutient la demande et l'offre.— Ouverture de l'économie française sur le monde (GATT...) et sur l'Europe (CEE).— Développement du crédit et de la publicité.- Les conséquences : — modernisation de l'agriculture donc déclin du secteur primaire (doc.

2, diminution de 78 %du nombre des exploitants en 40 ans) mais augmentation de la productivité (doc.

2, nombre de personnes nourriespar un travailleur agricole entre 1946 et 1975: x 5 environ) et de la production.— Essor des industries de la deuxième révolution industrielle (automobile, chimie...) mais déclin des industriestraditionnelles (textile, métallurgie...) : le doc.

2 montre ainsi la faible augmentation de la population activesecondaire, 30 % en trente ans.— La croissance des activités tertiaires (banques, administrations, enseignement, santé...).

60 % en trente ansrésultant de l'urbanisation, de la complexité grandissante des activités et des modes de vie.

(Le nombre demédecins est multiplié par 4,4 entre 1946 et 1986, alors que la population est multipliée par 1,4).— La baisse des prix des produits manufacturés. 2.

La Crise de 1975-1986.— Les aspects :— Baisse des taux de croissance et chute de la production (11 % par exemple en 74-75).— Le chômage (doc.

4) qui double de 75 à 83.— Forte inflation (14% en 1974).— Les causes :— Une désorganisation du système monétaire international.. »

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