Devoir de Philosophie

Le bloc communiste des lendemains de la Seconde Guerre mondiale à 1991: formation, contestations et fractures, désintégration ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Après la Seconde Guerre mondiale, l'URSS a exporté son modèle idéologique et social à l'Europe centrale et orientale puis à une partie de l'Asie. A partir de 1947, dans le cadre de la Guerre froide, il s'est ainsi formé un «bloc communiste» s'opposant au capitalisme et à l'impérialisme. Il est soudé par un même régime politique, des alliances militaires et certaines formes de coopération économique. Mais il disparaît à l'aube des années 1990 et l'URSS elle-même se disloque, sans qu'une guerre ouverte contre le bloc occidental ait abouti à cette dissolution. Quels sont donc les facteurs de cohésion et de fragilité qui ont conduit à la formation puis à la désintégration du bloc communiste ? Il convient, tout d'abord, d'étudier la formation du bloc communiste, puis sa gestion par l'URSS et les clivages qui sont apparus, enfin son effondrement à partir des années 1980.

« Un Conseil d'aide économique mutuelle (CAEM), créé en 1949 en réponse au plan Marshall et à l'OTAN, est utilisépour mettre en place une cohésion politique entre ses membres et pour éviter qu'ils ne collaborent de manière tropétroite avec les pays occidentaux.

Les « démocraties populaires» sont invitées à coordonner leurs plans avec celuide l'URSS.

Sur le plan politique, la terreur est érigée en moyen de domination à partir de 1949.

Partout, des purgesfrappent des communistes, souvent jusqu'aux plus fidèles, comme Rajk en Hongrie ou Slansky en Tchécoslovaquie,parce que jugés trop peu soumis à Moscou. 3.

Un espoir: la Chine communiste sous l'aile soviétique Après la victoire de l'Armée populaire chinoise et l'installation du communisme en Chine le 1er octobre 1949, un traitéd'alliance et d'assistance mutuelle pour 30 ans est signé à Moscou avec l'URSS.

La reconstruction du payss'effectue dans le cadre d'un régime de transition vers le socialisme.

Puis la Chine adopte en 1953, avec l'aide desSoviétiques, un premier plan quinquennal qui donne la priorité à l'industrie et aux équipements lourds.

Les moyens deproduction sont alors brutalement socialisés (nationalisations, collectivisation des terres). En quelques années, l'URSS a totalement satellisé l'Europe centrale et orientale, à l'exception de la Yougoslavie,dont le schisme est un échec pour Staline.

Mais la Chine est entrée dans son giron.

Dans quelle mesure la mort dudictateur modifie-t-elle les conditions de gestion du bloc communiste ? II - L'URSS et la gestion du bloc communiste de 1953 à 1975: apothéose et fractures A.

La déstalinisation du bloc communiste 1.

Le «nouveau cours» après la mort de Staline À la mort de Staline, le 5 mars 1953, ses successeurs, Malenkov, Béria et Khrouchtchev, initient immédiatement un«nouveau cours».

La répression politique et la contrainte économique se relâchent.

On commence à demi-mot àcondamner le culte de la personnalité.

En juillet 1953, au cours d'une réunion secrète du Kominform, les «Stalinelocaux», comme Rakosi en Hongrie ou Bierut en Pologne, sont fermement invités à appliquer également cechangement. 2.

Les répercussions dans les pays satellites Cette attitude s'explique par la montée des tensions sociales.

Les plans accusent des retards d'exécution.

Lesémeutes de Berlin-Est, en juin 1953, apparaissent notamment comme une révolte contre les excès de la socialisationet le durcissement du régime.

Les Soviétiques y ramènent le calme sans répression.

En Hongrie, Nagy, unréformateur opposé à la politique menée depuis 1948, arrive au pouvoir avec la bénédiction de Moscou.

Enfin,Khrouchtchev effectue un voyage retentissant à Belgrade en 1955.

Il présente à Tito les excuses soviétiques etreconnaît la pluralité des voies pour construire le socialisme. 3.

La déstalinisation et ses conséquences En février 1956, lors du XXe congrès du Parti communiste de l'Union Soviétique, le «nouveau cours» se transformeofficiellement en déstalinisation.

Khrouchtchev dénonce dans un rapport secret les crimes de Staline et saconfiscation du pouvoir.

Le Kominform est dissous en avril.

Dans les pays satellites déjà ébranlés par leschangements intervenus depuis trois ans, l'onde de choc est immense.

En Pologne, des émeutes ouvrières contre lesdifficultés économiques éclatent en juin à Poznan.

Elles sont durement réprimées, mais Moscou doit accepter enoctobre l'arrivée d'un réformateur, Gomulka, à la tête du parti ouvrier polonais. B.

Les limites de la déstalinisation 1.

La répression de l'insurrection hongroise En Hongrie, la population encouragée par l'exemple polonais souhaite aller plus loin.

Un soulèvement porte Nagy denouveau au pouvoir.

Mais les Hongrois veulent plus que de simples réformes économiques.

Aussi, sous la pressionpopulaire, Nagy doit proclamer le multipartisme et la neutralité du pays.

Mais l'URSS, ne pouvant admettre que laHongrie abandonne le régime communiste et sorte du bloc soviétique, fait intervenir ses troupes en novembre.

Larépression est sanglante, Nagy est arrêté et exécuté.

L'URSS réaffirme ainsi sa tutelle sur l'Europe centrale etorientale. 2.

La prise en compte des spécificités nationales Ces événements obligent les communistes à prendre en compte les équilibres sociaux propres à chaque État.

EnURSS, Khrouchtchev effectue des réformes à partir de 1956: suppression des MTS — les stations de machines et detracteurs qui permettaient au PCUS de contrôler les kolkhoziens — regroupement des kolkhozes, décentralisation dela planification sectorielle.

En Europe centrale et orientale, chaque Etat évolue désormais parallèlement.

Si laplanification est la règle, elle tient désormais compte des ressources nationales. 3.

Les nouvelles réformes économiques Tous les pays d'Europe centrale et orientale introduisent progressivement des réformes économiques qui, inspirées. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles