LE BENELUX dans les années 1970 (géographie)
Publié le 18/11/2011
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Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Belgique et Luxembourg, déjà unis par un accord douanier et monétaire signé en 1921, l'UEBL (Union Economique Belgique-Luxembourg), dédidaient de s'allier avec les Pays-Bas pour suppléer aux faiblesses de_ marchés intérieurs relativement réduits et atlronter le marché international avec des chances accrues. Ainsi allait naître le Bénélux. Diverses conventions aboutirent au traité de 1958 qui consacrait cette union douanière et commerciale. Parallèlement, dès 1952, ces pays adhérèrent à la CECA puis, en 1958, à la CEE. La ville de Luxembourg devint ainsi l'une des capitales de l'Europe: aujourd'hui elle héberge les institutions juridictionnelles et financières de la Communauté. Une partie des travaux du parlement et ceux de la commission se déroulent à Bruxelles. Situés au coeur de l'Europe, les trois Etats du Bénélux regroupent, sur seulement 5 % de la supertïcie de la CEE, 9 % de la population de celle-ci et participent pour environ 11 % aux productions de la Communauté. Ils constituent la 4e puissance commerciale du globe.
«
Cette population parle trois langues -français,
allemand, dialecte luxembourgeois -mais aucune
n'est réservée à un groupe particulier; ce trilinguisme n'est donc pas source de conflit mais bien au con
traire synonyme d'ouverture.
Etat indépendant depuis
1839, le Grand-Duché est,
sous la forme d'une monarchie constitutionnelle
héréditaire, une démocratie représentative.
La Cons
titution de 1868, révisée pour la dernière fois en 1972, attribue des pouvoirs étendus au Grand-Duc mais
l'usage veut qu'il n'exerce plus pleinement certains
d'entre eux : liberté absolue de choisir
le gouverne
ment, droit de sanctionner les lois notamment.
Dans ce pays où
le vote est obligatoire, la Chambre
des députés, élue pour cinq ans à la représentation
proportionnelle, possède l'essentiel du pouvoir légis
latif
et de larges attributions en matière financière;
elle contrôle également l'action des ministres.
Un Conseil d'Etat joue partiellement le rôle de seconde
chambre.
L'économie luxembourgeoise
Le Luxembourg n'est pas un grand pays agricole;
les forêts occupent encore 1/3 du sol et de nombreu
ses terres, trop pauvres, n'ont pu être mises en valeur
que grâce aux scories provenant de la déphosphora
tion de la fonte
(771 000 tonnes produites en 1978).
L'agriculture occupe moins de 6% de la popula
tion active et cette proportion risque de diminuer
encore.
Parallèlement, le nombre des exploitations
( 4 651 en 1978) décroît et leur taille est en augmen
tation constante : 20,8% d'exploitations de plus de 20 ha en 1970, 28% aujourd'hui.
Depuis plusieurs années on assiste au recul des
terres labourables (55,3 % de la surface agricole en 1950, 44,4% en 1978) au profit des prairies et des
pâturages.
L'élevage fournit en effet plus des 4/5" du· revenu agricole.
Le cheptel bovin continue de progresser atteignant
215 900 bêtes en 1978 (192 800 en 1970).
Ont ainsi
augmenté les productions de lait (256 000 t), de
beurre (8 200 t) et de fromage (2 600 t).
Le troupeau
porcin, par contre, a diminué (103 400 têtes en 1970, 85 700 en 1977); une re-augmentation semble toute
fois s'amorcer (89 900 en 1978).
Les ovins restent peu
nombreux (3 300) et le nombre des chevaux ne s'élève qu'à 1 600.
Enfin, l'élevage de basse-cour qui
avait beaucoup progressé entre 1955 et 1960 est en
recul constant depuis (187 800 bêtes en 1976).
Conséquence de la primauté de l'élevage bovin, la
production de foin et regain est passée de 124 000 t en 1970 à 210 000 t en 1978.
La culture de l'orge s'est
également développée (43 500 t en 1970, 76 000 en 1978) tout comme celle du maïs (178 100 t en 1974, 232 700 en 1978); par contre, on cultive moins de
plantes et surtout de betteraves fourragères.
Le
vignoble, qui s'étend sur 1 200 ha sur les co
teaux bien exposés de la vallée de la Moselle, produit
en moyenne
130 000 hl de vin par an.
Environ la
moitié de cette récolte est exportée.
Ce qui a fait la richesse et la réputation du Luxem
bourg
c'est son industrie et plus exactement la
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sidérurgie.
La découverte en 1877 du procédé Oïl christ Thomas (déphosphoration de la fonte) a permis
une large utilisation de la « minette » exploitée dans
le sud du pays.
Après la Seconde Guerre mondiale,
les productions d'acier et de produits laminés n'ont
cessé de croître pour atteindre respectivement
6
448 000 tet 4 977 000 t en 1974.
Depuis, le Luxem
bourg a, comme la Belgique, été touché par la crise.
L'ARBED (Aciéries réunies de Burdach, Esch et
Dudel.
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