L'ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE
Publié le 27/02/2008
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«La nouvelle assemblée est mille fois plus mauvaise que l'ancienne», confiait à un proche Marie-Antoinette, évidemment partiale. Réunie le 1er octobre 1791 en vertu de la Constitution votée en septembre, l'Assemblée législative était composée d'hommes ans expérience politique. A droite s'installèrent les monarchistes constitutionnels, ou feuillants ; au centre, une masse d'«indépendants» aux opinions flottantes ; à gauche, les «brissotins» (plus tard on les appellera «girondins»), parmi lesquels Brissot et Vergniaud ; à l'extrême gauche, enfin, quelques révolutionnaires plus avancés.
La Législative entreprit ses travaux dans une atmosphère inquiète : le pays était troublé par des difficultés économiques, financières, sociales, religieuses. Les rassemblements tapageurs des émigrés sur le Rhin exaspéraient les patriotes. Le roi choisit au début ses ministres parmi les feuillants, mais très vite des heurts naquirent entre l'exécutif et le législatif. A l'automne, l'Assemblée vota plusieurs décrets. Pour deux d'entre eux (ordre aux émigrés de rentrer et aux prêtres réfractaires de prêter le serment) le roi opposa son veto, ce qui irrita les jacobins. A cette heure, les problèmes de politique extérieure devenaient brûlants. Les girondins voulaient déclarer la guerre à l'Autriche, jugeant qu'un conflit ferait avancer la Révolution en exaltant les passions. De son côté, la cour espérait que des succès permettraient au roi de rétablir son autorité et qu'en cas de revers la menace étrangère aiderait la monarchie. Le renvoi par le roi de Narbonne, ministre de la Guerre et partisan du conflit, déplut aux girondins qui, d'autre part, mirent en accusation le ministre des Relations extérieures, Lessart, trop conciliant avec Vienne. Cédant aux pressions de l'Assemblée, le roi remplaça ses ministres par des amis de la Gironde et déclara la guerre à l'Autriche (20 avril 1792).
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