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L’assassinat de John F. Kennedy

Publié le 16/03/2012

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kennedy

A quarante-trois ans, Kennedy était le plus jeune président que l'Amérique eût jamais eu. En tant que candidat du parti démocrate, il avait mené une campagne particulièrement énergique. Personne ne doutait qu'il serait un président pareillement énergique. Il y avait cependant une ombre sur son avenir. Depuis 1840, tous les présidents élus à des intervalles de vingt ans, donc en 1840, 1860, etc., étaient morts pendant leur mandat. De plus, trois d'entre eux avaient été assassinés. 'Je vais faire une exception à cette règle', plaisantait Kennedy. Il n'y réussit pas, car il fut la victime de ce que la presse américaine a appelé le crime du siècle. 'Jack' Kennedy apparut sur la scène politique américaine comme une personnalité d'avenir. Sa famille, de souche irlandaise, était riche et influente. Son père, Joseph Kennedy, avait été ambassadeur des Etats-Unis à Londres.

kennedy

« te tracée.

Il plut à tout le monde par sa jeunesse, son visa­ ge ouvert, et ses manières avenantes.

On admirait sa jeu­ ne épouse Jacqueline, plus connue par le diminutif de Jackie, ainsi que leurs beaux enfants.

On savait aussi que le président avait eu une conduite courageuse pendant la guerre: officier de marine, il fut blessé au cours de combats dans le Pacifique.

Elu à la Chambre des représentants dans les rangs des démocrates en 1947, il fut ensuite sénateur en 1952.

Mais ce qui lui procura le plus de voix fut son programme d'avant­ garde.

Il voulait combattre la pauvreté et les discrimina­ tions raciales et, de plus, gagner du terrain dans la guerre froide avec l'U.R.S.S.

Malgré tous ces atouts et une compagne électorale extrêment active, il ne fut élu qu'avec une très faible ma­ jorité.

Beaucoup d'Américains se méfiaient de sa relative jeunesse, de son manque d'expérience dans les relations internationales et également de son appartenance à la re­ ligion catholique.

Il eut donc des ennemis dès son entrée en fonctions.

Il s'en fera encore plus par la suite.

Les grands hommes d'affaires n'étaient guère partisans de ses réformes législatives.

D'autres étaient opposés à sa politique d'amélioration du sort des Noirs.

L'apparition du mouvement des Black Power fit croire que ses efforts étaient inopérants.

Les communistes lui reprochèrent l'invasion de la baie des Cochons à Cuba.

L'Amérique avait donné son appui aux Cubains, qui avaient dû quitter leur île après la révo­ lution de Fidel Castro.

La C.I.A.

les aida lorsqu'ils vou­ lurent envahir Cuba au départ de l'Amérique, opération qui échoua lamentablement.

L'U.R.S.S.

avait monté des fusées à longue portée sur l'île, face aux Etats-Unis.

Pour faire disparaître cette me­ nace, Kennedy dut aller jusqu'au bout et risquer de pro­ voquer une guerre mondiale.

Cette réaction ferme de Kennedy obligea les Russes à demonter leurs fusées en août 1962.

Certains lui reprochèrent cette attitude énergi­ que.

Lorsque, ultérieurement, il chercha un rapprochement avec l'U.R.S.S., il eut contre lui d'autres hommes politi­ ques qui l'accusèrent de sympathiser avec le régime sovié­ tique.

Comme toujours, il y avait suffisamment de gens à vou­ loir la mort du président.

Il ne reçut pas moins de 870 let­ tres de menaces au cours de la première année de son mandat.

Pour se prémunir de ce danger, il disposait de cent soixante-dix policiers en uniforme, qui gardaient les entrées de la Maison-Blanche, et surveillaient la cor­ respondance, en la passant aux rayons détecteurs.

Ils noyaient tous les paquets faisant un bruit de tic tac et je­ taient toutes les confitures et 'tartes maison' que les mé­ nagères américaines aimaient lui adresser.

Lorsque le président voyageait, il était gardé par trente-cinq agents spéciaux servant de gardes du corps.. »

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