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L'assassinat de Charles de Casaulx

Publié le 22/08/2013

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En 1591, Casaulx s'oppose au duc Charles Emmanuel de Savoie, qui veut faire arrêter son alliée de la veille, la comtesse de Sault. En août 1592, Gaspard de Pontevès, comte de Carces, chef de la Ligue provençale, échoue à s'emparer de Marseille. En avril 1593, les forces royalistes sont repoussées : jean de Nogaret, duc d'Épernon, désormais soutenu par la comtesse de Sault, essaie de forcer l'entrée de la porte d'Aix, mais se heurte à la résistance de la milice.

« > par la force ! Charles de Casaulx, né le 30 mars 1547 , est issu d' une famil­ le aisée d'origine gasconne .

A vingt-huit ans , il est devenu intendant du port, commissai­ re de guerre , capitaine de la milice bourgeoise du quartier de La Blanquerie .

En 1585, li­ gueur zélé, il a pris activement part au coup d'État manqué visant à offrir Marseille au parti ultra catholique .

Contraint de se réfugier à Aix-en-Provence, il a trouvé asile et protection auprès de Chrétienne d'Aguer­ re, comtesse de Sault , figure de la Ligue provençale .

Dans le contexte politique tourmenté des guerres de Re­ ligion, Marseille est divisée.

D'un côté, les « bigarrats », ri­ ches notables, négociants et armateurs, qui ont intérêt à ce que la paix intérieure soit réta- UN ADMINISTRATEUR EFFICACE Administrateur efficace, Charles de Casaulx privilégie toutes les mesures favorables à la prospérité et à l'autonomie de Marseille.

Il fait battre monnaie, crée une imprimerie essentiellement destinée à la municipalité, fonde les archives de la ville, velUe à l'assainissement de certains quartiers.

Il réunit les deux hôpitaux existants en un seul, l'Hôtel-Dieu, et y met en place un enseignement régulier pour les chirurgiens.

Pour faire bonne mesure, il équipe l'établissement grâce à des collectes de fonds auxquelles les nantis ne peuvent se soustraire.

Catholique zélé, il encourage la ferveur religieuse et la création de nouvelles confréries de pénitents -lui­ même appartenant à la confrérie des Pénitents noirs, celle de la Passion du Christ.

blie, souhaitent , dès la mort d'Henri Ill en août 1589, se ral­ lier au protestant Henri IV.

De l'autre, un parti populaire et ardemment catholique reste hostile au Béarnais .

Après deux tentatives infruc­ tueuses, en octobre 1589 et en octobre 1590, pour se faire élire à l'hôtel de ville , Charles de Casaulx s' empare du pou­ voir par un coup de force en février 1591.

En octobre 1592, il est nommé premier consul, poste qu'il occupera jusqu 'en février 96 .

Tout en bénéficiant du soutien sans faille de Louis d'Aix, viguier de Marseille, il s'entoure au conseil de mar­ chands, de boutiquiers, d'arti­ sans et même de paysans, jus­ que-là exclus de l'administra­ tion de la ville .

Maître de Mar­ seille , devenue une sorte de république urbaine, il doit se garder de la Ligue, qui veut faire de la cité une de ses ba­ ses militaires, autant que du parti royaliste, acquis à Henri IV.

Pour assurer sa défense, il recrute une troupe armée, ren­ force et réaménage les fortifi­ cations et les fossés, s'empare du fort Notre-Dame .

De république en dictature En 1591, Casaulx s' oppose au duc Charles Emmanuel de Sa­ voie , qui veut faire arrêter son alliée de la veille, la comtesse de Sault .

En août 1592, Gas­ pard de Pontevès , comte de Carces, chef de la Ligue pro­ vençale, échoue à s' emparer de Marseille .

En avril 1593, les forces royalistes sont repous­ sées : Jean de Nogaret , duc d'Épernon, désormais soutenu par la comtesse de Sault, essaie de forcer l'entrée de la porte d'Aix, mais se heurte à la résistance de la milice .

Tous ces succès militaires con­ fèrent à Casaulx une grande popularité et lui permettent d'asseoir son pouvoir .

Le ravi- ~E DITI ONS ~ ATLAS taillement pose problème ? Il fait armer deux frégates et les met à la disposition de pirates marseillais.

Les ressources manquent pour entretenir son armée ? Les marchandises et les navires sont encore plus lourdement taxés, la popula­ tion rançonnée.

Si bien qu'une véritable dictature s'installe.

Lorsque les notables quittent la ville pour protéger leurs intérêts, Casaulx s'empare de leurs biens et chasse leurs familles.

Quand, en février 1594, Henri N est sacré roi, la Ligue de Pro­ vence accepte une trêve .

Ca­ saulx, lui, s'obstine à refuser toute tentative de conciliation.

De plus en plus isolé, il se tour­ ne vers l'étranger et, en 1595, demande assistance à Philippe Il d'Espagne .

Le Béarnais réagit rapidement en chargeant Char­ les de Lorraine, gouverneur de la Provence, de soumettre Mar­ seille.

Le 17 février 1596, l'as­ sassinat de Charles de Casaulx entraîne le retour de la ville dans le giron de la royauté.

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