L'apogée de l'Égypte antique: Les plus illustres rois et reines du Nouvel Empire
Publié le 20/11/2018
Extrait du document
• Moins spectaculaire que ses exploits militaires, son œuvre intérieure est marquée par la construction de nombreux sanctuaires, érigés à la gloire des dieux. Car pour les Égyptiens d'alors, ce sont les dieux qui permettent au pharaon - lui-même dieu vivant - de vaincre ses ennemis.
• Aménophis Ier, qui succède à son père en 1514 av. J.-C., règne sur une Égypte réunifiée et pacifiée. • Continuant l'œuvre de son prédécesseur, il construit de nombreux temples tout en menant des campagnes en Nubie, à Ouadi Alfa, et en Asie.
• ThoutmosisIer, son unique fils, illégitime, prend le pouvoir et poursuit la politique de son père en Nubie.
• Il parvient ainsi à étendre son pouvoir jusqu'à la quatrième cataracte.
• Les pharaons s'érigent en véritables gendarmes du Levant, étendant leur domination le plus possible vers l'est afin de contenir les turbulents nomades asiatiques.
• Ces raids et guerres de conquête vont profondément modifier les traditions égyptiennes, de goût
si sobre jusque-là, les enrichissant d'apports culturels extérieurs, notamment le luxe tout oriental des grandes civilisations de l'Asie Mineure. La vie quotidienne, le costume, l'armement en portent les traces.
• Selon le grand papyrus Harris, qui recense les dons royaux faits au temple, le dieu et son clergé sont immensément riches : ils possèdent 2 393 kilomètres carrés de champs, 433 vergers, 83 navires, 46 chantiers de construction et pas moins de 80 000 hommes dévoués à leur service.
• Cette richesse confère aux grands prêtres d'Amon un énorme pouvoir devant lequel les successeurs de Ramsès III s'inclinent. L'affaiblissement dynastique favorise les révoltes et les incursions étrangères : l'Égypte sombre de nouveau dans le chaos.
Les successeurs de Ramsès III :
LA fin d'un EMPIRE
• Pas moins de huit Ramsès à l'autorité de plus en plus contestée se succèdent sur le trône en moins d'un siècle.
• Sans grand chef à sa tête, le pays sombre dans l’anarchie. L'insécurité, le brigandage, la corruption le rongent.
• Ramsès XI capitule vers 1069 et abandonne la réalité du pouvoir à l'administrateur Smendès, qui s'arroge la charge royale à la mort du souverain, fondant la XXIe dynastie.
• Celui-ci exerce son autorité sur le nord du pays depuis la nouvelle ville de Tanis, mais le sud lui échappe.
• L'unité, qui constituait la principale force de l’Empire, disparaît, comme durant la Première et la Deuxième Période intermédiaire. Les luttes fratricides entre royaumes hostiles vont faire du pays la proie des empires voisins, de l'Assyrie d'abord, puis des Perses et enfin des Grecs.
«
•
Pourtant un nouveau danger
guette l'Égypte : les Hittites.
A l'Instar des Mitanniens à l'époque
de Thoutrnosis Ill, ceux-ci encouragent
en Syrie une coalition anti-égyptienne.
• Les possessions asiatiques
d'Aménophis Ill ne sont toutefois pas
encore menacées, elles commenceront
réellement à l'être sous son successeur,
Aménophis IV.
•Aménophis /V est
certainement
le pharaon qui
a suscité le plus
d'interrogations.
• Passé à
la postérité
sous le nom
son règne
à s'attaquer
au clergé
d'Amon, le
plus puissant
des dieux
égyptiens.
• Les prêtres
d'Amon
exercent
en elfe� dès
les débuts de la dynastie, un pouvoir
important à Thèbes.
Pour secouer le
joug du clergé amonien, Aménophis IV
entreprend de substituer au foisonnant
panthéon de dieux égyptiens un dieu
unique et créateur de l'univers, Aton,
dont il sera le seul officiant du culte.
Il fait fermer les temples dédiés
au dieu Amon et disperse le clergé.
• Pour mieux marquer cette révolution
atonienne, Aménophis IV abandonne
Thèbes et fait construire une nouvelle
capitale en Moyenne-Égypte :
Akhétaton (actuelle Tell ei-Amarna).
• Il transforme en outre son nom
d'Aménophis, composé à partir
du nom d'Amon, en Akhenaton,
et fait effacer de toutes les inscriptions
monumentales le nom d'Amon.
• La nouvelle re ligi on qu'il impose ,
de tendance monothéiste, ne persécute
cependant pas les autres dieux qu'Amon.
• Confiné avec sa belle épouse
Néfertiti dans sa nouvelle capitale,
Aménophis IV ne semble pas s'être
beaucoup préoccupé de politique
extérieure.
• Pourtan� en Asie, les vassaux
de l'Égypte, mobilisés par les Hittites,
commencent à se révolter, profitant
de la faiblesse de leur suzerain.
• Plus encore, lorsque la coalition hittite
s'empare des ports phéniciens occupés
par l'Égypte, le pharaon se contente
d'envoyer un émissaire et finit par
donner son accord à cette occupation,
considérant le nouveau maître
des lieux, le roi d'Amourrou,
comme son vassal.
• Cependant, la situation lui échappe
de plus en plus ; en Asie, l'influence
hittite remplace progressivement
l'hégémonie égyptienne.
• La révolution atonienne ne résiste
pas à la mort de son initiateur.
Le clergé d'Amon recouvre toute
son influence, tandis que les successeurs
d'Aménophis IV perdent peu à peu
leur prestige.
•
Alors que les prêtres d'Amon,
méfiants, favorisent l'émergence
d'une nouvelle dynastie, les succès
hittites et assyriens se multiplient,
réduisant à néant l'œuvre
de Thoutrnosis Ill.
RETOUR DU DIEU AMON
AVEC TOUTANKHATON
• La succession d'Aménophis IV,
mort dans la dix-huitième année
de son règne, est entourée de zones
d'ombre: comme les premiers rois
de la dynastie, il ne laisse
que des filles.
• Semenkhkarê, le mari de la fille
aînée d'Aménophis IV, aurait succédé
sur le trône à celui-ci.
Rallié au culte
d'Amon, il meurt peu de temps après
son beau-père.
Le pouvoir échoit
alors au mari de la seconde fille
d'Aménophis IV: Toutankhaton.
• Toutankhaton, qui se fait rebaptiser
To uttmkh11mon, proclame la
restauration des cultes anciens et
fait disparaître
de tous les
monuments
publics toute
mention
d'Akhenaton
et de son dieu
unique Aton.
•Ce jeune
souverain,
qui meurt
prématurément, ne règne que
neuf ans sur l'Empire égyptien.
• Dès la fin du règne de son beau-père,
Aménophis IV, la politique extérieure
n'était plus, de lai� gérée par
le pharaon lui-même, mais par
��r;� un de ses
généraux,
Horemheb, un homme
à poigne
dont la forte
personnalité
domine
la fin
de la
XVIII' dynastie.
• Maitre de l'Égypte durant
vingt années, Horemheb relance
un e pol�ique de grands travaux
- a Memphis et surtout a Karnak -
et réorganise les administrations
locales, négligées par l'extrême
centralisme d'Akhenaton.
• C'est le véritable fondateur
de la XIX' dynastie, dont il désigne
le premier pharaon, Ramsès 1",
un général comme lui, qu'il a associé
au trône avant sa mort.
LA PÉRIODE RAMESSIDE :
LA XIX' DYNASTIE
• La période ramesside, placée
sous la domination des Ramsès,
englobe les XIX' et XX' dynasties.
• C'est une période d'unité politique
et de rayonnement extérieur
durant laquelle les conquêtes
de la XVIII' dynastie sont restaurées
ou consolidées.
• Ramsès Il, dont le long règne
porte l'Égypte au sommet de sa
puissance, est la figure dominante
de la XIX' dynastie.
Son nom sera
d'ailleurs repris par neuf pharaons
de la dynastie suivante comme
pour mieux se concilier un prestige
qui leur échappe peu à peu.
LE
RENOUVEAU DE
LA PRlPONDlRANCE lCYPTIENNE
• la XIX' dynastie est dominée par
deux pharaons d'exception, à la fois
rois combattants et rois bâtisseurs,
Séti 1" et Ramsès Il.
• Ces rois guerriers inaugurent
le retour de l'Égypte sur la scène
régionale et restaurent un Empire
qui avait été fortement contesté
sous le règne d'Aménophis IV.
Sans atteindre l'étendue qu'il avait
sous Thoutrnosis Ill, l'Empire égyptien
jouit à nouveau d'une grande influence.
• Séthi 1" multiplie les campagnes,
dans l'ouest contre les Libyens,
dans l'est contre les bédouins du Sinaï,
et poursuit plus avant afin de rétablir
l'hégémonie égyptienne en Palestine
et en Phénicie.
• R11msés Il, son fils et successeur,
fait régner
l'ordre en
Palestine
et réprime
définitivement
sur l'Oronte
(dans le nord
de la Syrie),
à l'issue de la •
Dernier des grands Ramessides,
R11msés Ill fait jouer pour la dernière
fois à l'Égypte un rôle prépondérant
au Moyen-Orient.
•Il refoule d'abord dans l'ouest des
hordes inde-européennes venues de
Libye et se bat en Syrie.
Il remporte sa
plus grande victoire contre les « peuples
de la mer », des tribus inde-européennes
venues d'Europe, lors d'une bllt11ille
n11v111e que le pharaon prend soin de
faire représenter sur les murs de son
temple funéraire de Médinet-Habou.
• Ce temple est un éloquent témoignage
de l'activité constructrice de Ramsès Ill,
qui fait également ériger à Karnak
un temple dédié au dieu Amon,
plus puissant que jamais.
•
Selon le grand papyrus Harris, qui
recense les dons royaux faits au temple,
le dieu et son clergé sont immensément
riches: ils possèdent 2 393 kilomètres
carrès de champs, 433 vergers,
83 navires, 46 chantiers de construction
et pas moins de 80 000 hommes
dévoués à leur service.
• Cette richesse confère aux grands
prêtres d'Amon un énorme pouvoir
devant lequel les successeurs de
Ramsès Ill s'inclinent !:affaiblissement
dynastique favorise les révoltes
et les incursions étrangères : l'Égypte
sombre de nouveau dans le chaos.
LES SUCCESSEURS DE RAM SÈS Ill :
LA FIN D'UN EMPIRE
·Pas moins de huit Ramsès à l'autorité
de plus en plus contestée se succèdent
sur le trône en moins d'un siècle.
• Sans grand chef à sa tête, le pays
sombre dans l'anarchie.
!:insécurité,
le brigandage, la corruption le rongent.
• Ramsès Xl capitule vers 1069
et abandonne la réalité du pouvoir
à l'administrateur Smendès, qui
s'arroge la charge royale à la mort
du souverain, fondant la XXI' dynastie.
• Celui-ci exerce son autorité sur
le nord du pays depuis la nouvelle
ville de Tanis, mais le sud lui échappe.
• !:unité, qui constituait la principale
force de l'Empire, disparaît, comme
durant la Première et la Deuxième
Période intermédiaire.
Les luttes
fratricides entre royaumes hostiles
vont faire du pays la proie des empires
voisins, de l'Assyrie d'abord, puis
des Perses et enfin des Grecs.
célèbre bataille 1-----------....11.....-----------
de Qadesh,
• La grande
cité de Thèbes,
capitale
dynastique,
sanctuaire
du dieu Amon
et nécropole
royale,
est particulièrement embellie.
·A Karnak, Séthi 1" fait construire
la grande salle hypostyle.
• A Louxor, Ramsès Il fait ériger
le pylône et la première cour ainsi
que deux obélisques et des statues
monumentales.
LA D• DniASIIE: U
·Si au cours de la XX' dynastie,
nombreux sont les pharaons
qui intègrent à leur titulature
le nom glorieux de Ramsès,
seul Ramsès Ill se montre digne
de son illustre prédécesseur.
LES
REINES DU NOUVEL EMPIRE
• Parmi la galerie d'inoubliables
portraits que forment les souverains
du Nouvel Empire figurent quatre
étonnantes reines qui exercèrent
une influence déterminante sur
la destinée de l'Égypte.
• Hatshepsout.
femme hors
du commun, monte sur le trône,
devient déesse et porte, comme
telle, la barbe postiche .
Pendant
la quinzaine d'années que dure
sa régence, la reine gouverne
«selon sa volonté ».
Elle restaure
de nombreux temples, en fait édifier
d'autres -notamment son temple
funéraire demeuré d'un style
unique dans l'histoire égyptienne -,
pacifie les frontières, veille
à l'administration et au Trèsor.
Son règne brille d'un vif éclat
sur le plan artistique.
• Tlyl, intelligente et ambitieuse, iii.
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ne gouverne pas, mais exerce
une grande influence sur son époux,
le pharaon Aménophis Ill, puis
sur son fils Aménophis IV, devenu
Akhenaton.
Fille d'un modeste
fonctionnaire nubien, elle est
à l'origine des réformes religieuses
qui aboutirent à l'instauration
du culte du dieu Aton.
•
NéfeTt/fl, reine d'une exception
nelle beauté,
que l'on
appelait
•la Belle
est venue », a été
maintes fois
reprèsentée au cOté de
son époux
Akhenaton
dans de tendres tête-à-tête ou des
scènes familiales.
Associée à chaque
grand moment du règne du pharaon,
elle a participé, à l'ègal de son mari,
à la révolution atonienne.
Preuve
de son prestige, elle est reprèsentée,
tel un pharaon, chevauchant
son propre char ou empoignant
ses ennemis par la chevelure.
• Nélert.#.
l'• aimée de Ramsès Il»,
forme
' avec celui-ci
l'un des
couples
les plus
attachants
· de l'histoire
ègyptienne.
Époux aimant et
respectueux,
le pharaon l'associe au pouvoir,
sollicitant ses conseils.
Il fait même
construire pour elle, à côté de son
sanctuaire rupestre d'Abou Simbel,
en Nubie, un temple où elle
est associée à Hathor, la Vénus
égyptienne..
»
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