L'Allemagne nazie : l'organisation du régime et l'évolution intérieure jusqu'à l'entrée en guerre

« anglican et soumise à l'État.

Un Concordat est signé avec le Vatican (1933) : des avantages sont accordés àl'Église catholique allemande en échange de sa neutralité politique et de son loyalisme à l'égard du régime. • Une faible résistance.

Elle est réduite en raison du prestige et des succès d'Hitler comme de l'efficacité de larépression.

La plupart des opposants de gauche sont internés ou en exil.

Une partie du clergé catholique et despasteurs protestants (Niemöller) protestent contre les méthodes nazies.

Mais les espoirs des antinazis reposentsurtout sur les cadres supérieurs de l'armée (complot de Beck, en 1938). • Les camps sont ouverts dès 1933 (Dachau, Buchenwald, etc.).

Un million d'Allemands arrêtés entre 1933 et 1939.Mais relativement peu de prisonniers dans les camps en 1939 (25 000).

« Rééducation » par le travail et le sport.

«Justice » intérieure du camp : châtiments corporels, parfois la mort. II.

L'Allemagne « réveillée » Le slogan nazi : « Deutschland erwache! » (« Allemagne réveille-toi! »). 1.

Forger la « race des seigneurs » • La défense de la race.

Interdiction de mariages interraciaux.

Mise à l'écart, stérilisation ou élimination des « tarés».

Lutte contre les idées nuisibles : les autodafés. • L'amélioration de la race.

Natalité encouragée.

Développement des sports et des activités physiques.

La volontéde créer une nouvelle pensée fondée sur des idées « saines » : l'enseignement revisé ; la propagande de Goebbels :l'utilisation de la radio et du cinéma, les grandioses manifestations de Nuremberg qui ont pour objectif de créer unereligion nationale, un nouveau paganisme. • La lutte contre les Juifs.

En 1933, ils sont 500 000 environ et, en général, très intégrés.

Ils sont d'abord seulementboycottés et poussés à émigrer en abandonnant leurs biens.

Les lois de Nuremberg (1935) leur enlèvent les droitsciviques et leur interdisent l'accès de certaines professions. 2.

La restauration de la puissance économique • L'économie mobilisée et dirigée.

Le cadre capitaliste est maintenu, mais les patrons doivent accepter le dirigismeet travailler en fonction des grandes orientations décidées par l'État.

Des conseils de surveillance nazis sont créés.En revanche, les grèves des travailleurs sont interdites. • La concentration industrielle est favorisée.

Les petites entreprises sont souvent absorbées par les Konzerns.

Desregroupements au sein de cartels sont obligatoires (par exemple, 17.G.

Farben).

Dans l'agriculture, la loi du « sanget du sol » instaure des « Erbhof », exploitations inaliénables et indivisibles qui évitent le morcellement excessif,favorisent la rentabilité et la modernisation des exploitations. • Le redressement.

L'économie est dirigée par le docteur Schacht jusqu'en 1936.

Les commandes de l'État (grandstravaux : autoroutes, stades, cités ouvrières, mise en valeur des terres du Nord) assurent la relance de laproduction.

Le financement de ces dépenses est obtenu par l'émission d'une monnaie spéciale (traites à court termeet renouvelables, portant intérêt).

Les résultats sont spectaculaires : la production retrouve, en 1935, son niveaude 1929 ; le chômage est pratiquement résorbé (facilité, il est vrai, par le rétablissement du service militaireobligatoire et le « service du travail » des jeunes).

Mais les prix montent plus vite que les salaires. III.

La préparation de la guerre En 1936, Hitler fixe les nouveaux objectifs : dans quatre ans l'armée doit être prête à entrer en action et l'économieallemande doit être capable de supporter une guerre.

D'où : 1.

Un durcissement du régime • Le Haut État-Major est remanié : von Blomberg est remplacé par Keitel, plus souple à l'égard du Führer. • La répression contre les Juifs s'accentue.

La « nuit de cristal » (nov.

1938) après l'assassinat d'un diplomateallemand, à Paris, par un Juif allemand : 280 synagogues sont incendiées, plus de 7 000 entreprises appartenant àdes Juifs sont dévastées; 30000 Juifs arrêtés et relâchés contre la promesse d'émigrer.

La communauté juivecondamnée à verser une forte indemnité.

De nouvelles professions interdites aux Juifs : commerce, transports,artisanat indépendant ; aucun Juif ne peut diriger une entreprise. • La montée de la S.S.

Elle tend de plus en plus à devenir un État dans l'État avec ses finances, sa justice etbientôt sa propre armée.

Cette « élite » de la « race des seigneurs » attend d'imposer « l'ordre noir ». 2.

L'économie de guerre. »