L'Algérie vers l'indépendance
Publié le 10/04/2019
Extrait du document
Le sauveur.
Lorsque de Gaulle revient au pouvoir en mai 1958, et lorsqu'il devient le premier président de la Ve République en 1959, on ne sait rien de ses idées sur le problème algérien. Il réussit rapidement à calmer les colons. Il introduit d'abord en Algérie un mode de scrutin unitaire contre lequel Soustelle et Massu s'opposent, et refuse de parler de \"l'Algérie française\". Le 23 octobre 1958, il propose à l'Armée de Libération Nationale algérienne (ALN) la \"paix des braves\", mais ignore toutefois le gouvernement provisoire d'Algérie dirigé par Ferhat Abbas à Tunis. Le 16 septembre 1959, de Gaulle parle pour la première fois dans un discours à la radio, d'une \"autodétermination\" des Algériens.
Les Français d'Algérie considèrent ces propos comme une véritable trahison. En janvier 1960, a lieu à Alger la semaine des Barricades menée par des activistes dirigés par Pierre Lagaillarde, et le 22 avril 1961, des militaires français sous les ordres du général Raoul Salan tentent un putsch. La France est au bord de la guerre civile. Les syndicats appellent à la grève générale. De Gaulle menace de rétablir l'ordre par \"tous les moyens\". Au bout de quatre jours, l'insurrection s'essouffle et le putsch échoue. Fin juin 1960, des négociations de paix commencent à Melun avec le front algérien de libération.
Au sein de l'armée française, une organisation secrète se constitue sous le contrôle du général Salan, l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS). Elle exerce des actes de terreur en Algérie et bientôt en métropole, notamment à Paris: en une seule nuit, 20 bombes explosent à Paris, et 726 attentats ont lieu en six mois. De Gaulle échappe à plusieurs attentats.
Les accords d'Évian.
Fin mai 1961, des pourparlers commencent à Évian-les-Bains au bord du lac Léman, à propos de l'indépendance de l'Algérie. Les accords sont prêts à être ratifiés le 18 mars 1962. Lors du référendum du 1er juillet 1962, 99,7% des Algériens se prononcent pour l'autonomie. Deux jours plus tard, la France reconnaît la République d'Algérie. Les \"pieds-noirs\" reviennent dans le pays de leurs ancêtres où ils se sentent étrangers; en Algérie, on ne les veut plus, et en France, ils n'ont pas leur place.
«
par les indigènes, parce que la plupart portent des chaussures
noires, contrairement à eux.
Six mois à peine après la défaite française en Indochine, une
première action terroriste est menée contre des colons
français le 1er novembre 1954.
L'objectif du Front de
Libération National (FLN), qui se déclare désormais mouvement
indépendantiste, est d'obtenir une Algérie souveraine,
démocratique et sociale.
"L'Algérie c'est la France" répond le
ministre français de l'Intérieur, François Mitterrand.
"La
seule négociation c'est la guerre".
Les socialistes comme les
communistes français rejettent également l'indépendance du
pays.
Avec l'arrivée au gouvernement de Guy Mollet (le 31
janvier 1956), une tentative d'intégration commence.
"Cessez-
le-feu, élections, négociations" sont les mots d'ordre de
Mollet.
Il nomme le général Georges Catroux ministre résidant
à Alger.
Mais le FLN considère qu'il n'y a pas de retour
possible, trop de sang a déjà coulé.
La crise de Suez.
Deux événements aggravent la situation en 1956: en juillet, le
chef d'État égyptien Gamal Abd el Nasser qui, pour le
gouvernement français, apporte un soutien actif au mouvement
indépendantiste algérien, nationalise le canal de Suez.
En
réplique, la Grande-Bretagne et la France envoient en octobre
des parachutistes pour occuper la zone du canal.
Au même
moment, Israël attaque l'Égypte.
Les États-Unis, qui n'ont pas
été informés par leurs alliés, et l'URSS, forcent le retrait
des troupes franco-britanniques - ce que les gouvernements de
Paris et de Londres prennent pour un camouflet.
Au même
moment, l'armée Rouge réprime l'insurrection hongroise.
En 1958, on découvre du pétrole dans le sud de l'Algérie.
Aussi la France ne veut-elle pas renoncer à ce pays.
Le Sahara
algérien semble en outre approprié pour des essais nucléaires;
la France y fait exploser en 1960 sa première bombe atomique.
L'échec de la IVe République.
La France mise désormais sur une solution militaire du conflit
à l'exclusion de toutes négociations.
Le général Jacques
Massu, est envoyé d'Égypte en Algérie en 1956.
Il reçoit
l'ordre de répondre par la contre-terreur à la terreur du FLN.
Massu durcit donc le conflit.
Toutes les méthodes sont bonnes,
et si la torture reste limitée, elle n'en existe pas moins.
Cette guerre devient la "sale guerre".
Au plus fort des
troubles, c'est-à-dire pendant la bataille d'Alger
(1956-1958), qui sème la panique parmi les habitants français
de la ville, 500000 soldats français stationnent en permanence
dans le pays.
Les volontaires ne suffisant pas, on fait appel
au contingent.
Le 22 octobre 1956, l'avion dans lequel se
trouvent Ben Bella et d'autres chefs historiques du FLN est
arraisonné par l'aviation française lors d'un vol Casablanca-
Tunis.
En France, un profond gouffre se creuse entre les partisans de
l'indépendance et ceux de l'Algérie française.
La guerre
affecte l'économie, une crise gouvernementale chasse l'autre.
Au plan international, la France est isolée.
Le 13 mai 1958, à
lieu à Alger une importante manifestation au moment où Pierre
Pfimlin arrive au gouvernement.
Mais il est trop tard pour
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Ahmed Ben Bella par Loly Clerc Un des chefs de la rébellion algérienne, un des artisans de l'indépendance de son pays, paradoxalement il a passé les années les plus violentes de la guerre d'Algérie en France.
- L'indépendance de l'Algérie
- L'indépendance de l'Algérie est reconnue par les accords d'Évian
- L’indépendance de l’Algérie est reconnue par les accords d’Évian
- La voie de l'Algérie vers l'indépendance : Charles de Gaulle introduit des négociations avec le FLN