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L'agriculture urbaine/ géographie

Publié le 27/11/2023

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« L’agriculture urbaine Avec les confinements, de nombreux français se sont mis à cultiver leur jardin, y compris en ville ou périphérie de ville, confirmant le succès de certaines formes d’agriculture urbaine.

Les métropoles verdissent à vue d’œil, donnant lieu à un certain essor : celui de l’agriculture urbaine.

Selon la définition de la FAO, l’agriculture urbaine et périurbaine consiste à cultiver des plantes et à élever des animaux à l’intérieur et aux alentours des villes.

Elle fournit des produits alimentaires de divers types de cultures (graines, plantes racines, légumes, champignons, fruits).

En effet, conscients des enjeux environnementaux qui régissent le développement des villes, nous avons de plus en plus tendance à intégrer des défis écologiques à nos modes de vie, et l’envie d’un retour à des modes de productions plus locaux se fait ressentir.

Circuits courts, produits frais, bio et locaux, les exigences de la population s’accordent aujourd’hui davantage avec cette idée de délocalisation des milieux de production, traditionnellement ruraux, vers la ville.

Mais alors, dans quelle mesure l’agriculture urbaine estelle une réponse aux problématique alimentaires et environnementales ? Nous verrons tout d’abord en quoi consiste l’agriculture urbaine avant de rendre compte des bénéfices de ce mode de culture pour enfin constater ses limites. I/ Alors que l’on constate la disparition des espaces de production agricole urbains et périurbains avec celle des ceintures maraichères dans les Nords ds les premières décennies du XXème (alors qu’elles subsistent dans les Suds), on observe depuis quelque temps un retour des culture dans les villes.

Friches transformées en jardins par des associations citoyennes, fermes verticales, aquaponie, cultures sous serres ou sous éclairage artificiel : l’agriculture urbaine utilise une multitude de techniques, des plus rudimentaires au plus sophistiquées. L’agriculture urbaine peut prendre de multiples formes, allant du jardin potager privatif à la ferme urbaine technologique professionnelle.

De nombreuses techniques de production existent et se développent pour s’adapter aux villes : Les fermiers des villes utilisent en effet des lieux très différents et il convient de distinguer la mise en culture de sols libres et l’utilisation d’espaces "gris" comme les façades des immeubles, les parkings abandonnés, les toits, les friches industrielles reconverties, etc.

L’agriculture urbaine se présente sous la forme de zones de maraîchage et d’élevage dans les villes et en périphérie des villes.

Les espaces agricoles peuvent être aménagés directement sur le sol, dans les jardins résidentiels et communautaires, ou sur les toits des bâtiments.

Les fruits et légumes sont cultivés en plein air ou sous serre. L’agriculture urbaine utilise différentes méthodes de production qui sont : la culture en pleine terre ; culture hydroponique (les végétaux baignent dans un liquide nutritif) ; indoor (culture en intérieur, à la lumière artificielle) ; aquaponie (culture en radeaux et bassins) ; culture en bacs, aeroponie, culture en butte ou encore spin farming Ces techniques permettent de cultiver de nombreux et divers produits alimentaires malgré les obstacles que peut impliquer le milieu urbain.

Ainsi, si la laitue est partout présente, la production est malgré tout très diversifiée, des tomates à la pomme de terre en passant par les choux, brocolis, concombres, arbres fruitiers et cucurbitacées.

Avec pour chacun son environnement propre : les choux, salades et brocolis sont ainsi parfaitement adaptés à la production en surfaces verticales.

De plus, l’agriculture urbaine ne se limite pas à la production alimentaire, et comprend entre autres : • • • • • éco-pâturage production de biomasse phytoremédiation production de fleurs bac a composte communs Ces installations sont souvent la volonté des villes elles même.

Paris, Détroit, Montréal, Toronto, Rosario en Argentine, sont des exemples de villes qui encouragent l’agriculture urbaine via des politiques publiques facilitantes.

Dans certains pays d’Afrique notamment, les politiques encouragent cette pratique populaire afin de lutter contre la pauvreté en ville.

Pour le cas de Paris, la mairie a mis en place 30 he cultivés : La « ferme de Paris » située dans le bois de Vincennes, est un pôle ressources et un lieu de sensibilisation à l'alimentation durable et à l'agriculture urbaine, tourné vers l'innovation participative, notamment autour de la permaculture ( un ensemble de pratiques et de modes de pensée visant à créer une agriculture plus soutenable et intégrant l’aménagement du territoire, la rénovation urbaine, l’étude du paysage, etc.

Dans la pratique, il s'agit d'imiter le fonctionnement naturel des milieux pour limiter les apports extérieurs) ; éco pâturages, jardins partagés et culture des toits) Mais les territoires ne sont pas les seuls à favoriser l’agriculture urbaine.

Les entreprises se positionnent également sur le sujet.

Leurs projets de fermes urbaines sur les toits, de jardins partagés, sont souvent non rentables mais visent à renforcer leur attractivité ou à créer du lien autour d’une culture d’entreprise.

Pour certaines entreprises de l’agroalimentaire, ces initiatives visent également à créer un nouveau lien de confiance avec les consommateurs. Enfin, si les pouvoirs publics peuvent favoriser de telles implantations au sein de leurs communes, les citoyens peuvent également être la source d’une agriculture urbaine, partagée « par le bas ».

L’agriculture revient donc au goût du jour en ville.

Les citadins attirés par les engagements écologiques démontrent aussi une volonté non-seulement de favoriser les productions et les échanges locaux, mais également d’enfiler les gants pour mettre directement la main à la terre.

Avec le mouvement Incroyables Comestibles, les citadins peuvent par exemple installer quelques plantations au pied de chez eux, afin que les passants puissent se servir et éventuellement semer des légumes à leur tour. Ainsi, l’agriculture urbaine ne comporte généralement pas de but lucratif.

L’agriculture intraurbaine ; qui en est une sous-catégorie, s’exerce sur de petites surfaces et une de ses caractéristique forte est la dimension sociale.

L’agriculture urbaine relie les lieux de production des lieux de consommation.

L ’agriculture urbaine reconnecte la ville à la nature et à ses fonctions nourricières. II/ Elle présente de nombreux atouts : Les tendances fortes en agriculture urbaine et péri-urbaine sont le développement de l’agriculture biologique et la commercialisation en circuits courts.

Le fait de produire à échelle humaine, des produits de meilleure qualité et de rapprocher le lieu de production du lieu de consommation comporte de nombreux atouts : • • • • • • • • Augmente la sécurité alimentaire et la traçabilité en contribuant aux besoins alimentaires des villes Réduit l’empreinte carbone et le gaspillage des ressources naturelles Améliore le bienêtre des citoyens urbains Fait gagner aux espaces urbains en attractivité Maintient et préserve la biodiversité Contribue à réduire les îlots de chaleur Canalise les eaux de pluie et réutilise les déchets alimentaires Permet l’occupation temporaire d’espaces non valorisés L’agriculture urbaine permet des bénéfices économiques directs comme la création d’emplois ou encore la valorisation de l’immobilier.

En 2018, la FAO dénombrait ainsi 800 millions de personnes impliquées dans l’agriculture urbaine et périurbaine à travers le monde.

Mais l’agriculture urbaine permet aussi des bénéfices environnementaux tels que la restauration de la biodiversité, des sols, le rafraîchissement de l’air, la dépollution de zones urbaines.

Ces bénéfices non monétaires poussent certains acteurs, comme les municipalités, à investir dans des projets sortant de la logique de rentabilité économique.

On constate également des bénéfices en termes de sécurité alimentaire.

Le retour aux circuits courts permet de diminuer la dépendance alimentaire et accroît la résilience des territoires.

L’agriculture urbaine, en favorisant la constitution de communautés locales et en contribuant à une vie de quartier, est également source de bénéfices sociaux.

Ceux-ci s’accompagnent de bienfaits psychologiques liés au contact avec la nature ou au fait de produire soi-même ses fruits et légumes.

Ils soustendent la création de projets d’agriculture urbaine solidaires qui ont pour but premier la sensibilisation et l’insertion, et non plus uniquement des impératifs de productivité. L’agriculture urbaine représente pourtant une des réponses aux enjeux pour bâtir une ville durable.

En l’occurrence, l’accès à une nourriture saine et respectueuse de l’environnement semble être une ouverture vers des villes actives en.... »

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