L'agriculture italienne et ses problèmes.
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
analyse du sujet
• Rappelons qu'un sujet portant sur un secteur entier de l 'économie suppose une étude globale. Il ne peut pas se limiter aux productions ou à une simple description. Les structures, les conditions de production et leur évolution récente, le cadre national ou international des échanges, le rôle de l'Etat, doivent également être traités. Il faut enfin insister sur les problèmes qui se posent : difficultés de modernisation ou d'écoulement, par exemple.
«
— améliorer le sort des petits paysans.
Le rôle de l'État a toujours été prépondérant dans les trois cas.
1.
L'augmentation des surfaces en plaines
• Il s'agit de la bonification des terres, qui comprend drainage, irrigation, organisation des infrastructures.
Cestravaux, amorcés dès le XVIIe siècle par Venise puis au XIXe par Cavour, se sont généralisés sous le fascisme et larépublique actuelle.
Cet assainissement des zones insalubres a surtout touché les plaines littorales de la péninsule etla plaine du Pô qui détient, à elle seule, les deux tiers des terres irriguées du pays.
2.
L 'augmentation des rendements a également été prise en charge par l'Etat
• Celui-ci a accordé des subventions pour améliorer les rendements, favoriser la modernisation et les structures desexploitations.
Mécanisation, emploi d'engrais chimiques ont progressé.
Cependant les insuffisances restent nettes ence qui concerne la sélection des semences et les engrais.
La productivité des exploitations est encore trop faible.
3.
L'amélioration du sort des petits paysans
• Elle a été tentée par le biais de réformes agraires.
Les
propriétaires de latifundia ont été expropriés au-delà de 300 ha, sauf cas particulier.
Ils sont indemnisés en bonsd'État à 25 ans.
Les terres sont redistribuées sous forme de petites exploitations destinées à faire vivre une famillede 6 personnes.
Les terroirs lotis sont aménagés avec fermes équipées, desserte en routes, eau, électricité etcentre coopératif.
Cent mille familles ont été installées sur 700000 ha.
III.
Les difficultés restent très importantes
Elles sont d'ordre physique, social, régional.
1.
Les conditions naturelles ne permettent pas une extension des surfaces cultivées
• Un gain de place sur les montagnes est impossible.
Celles-ci représentent 35 pour 100 du territoire italien.
Laraideur des pentes, l'érosion, l'aridité ou les violents orages rendent difficiles l'entretien du milieu.
Celui-ci estprogressivement abandonné au profit des plaines bonifiées et surtout des villes.
De même, les collines en rochestendres, qui s'étendent sur plus de 40 pour 100 du pays, sont difficiles à protéger contre le ravinement.
Cependant,ici, les fortes densités humaines et de meilleurs sols ont permis des cultures intensives.
2.
La réforme agraire n'a pas résolu le problème de la petite paysannerie
• Les «plans verts» élaborés entre 1961 et 1970 en vue de
l'intégration dans la CEE ont développé les coopératives, le crédit pour l'agriculture, la recherche agronomique.
Maisle niveau de vie des paysans italiens n'atteint que la moitié de celui des agriculteurs britanniques.
La réforme agrairea favorisé la multiplication de petites exploitations qui sont devenues maintenant insuffisantes pour assurer desrevenus corrects.
• Dans de nombreuses régions, notamment le Midi, les méthodes sont restées archaïques, les rendements sontfaibles, les systèmes de culture sont extensifs.
3.
Les disparités agricoles régionales sont encore très fortes
• La moitié du revenu agricole est obtenue sur 15 pour 100
seulement du territoire : la plaine du Pô où domine l'exploitation moderne et intensive.
• A l'opposé, le Mezzogiorno dispose de moins de 40 pour 100 du revenu agricole de l'Italie alors qu'il représente 43pour 100 du territoire national et que les deux tiers des Italiens y habitent.
On y trouve 30 pour 100 de ruraux dansla population active contre 15 pour 100 dans tout le pays.
Les vestiges des
grands domaines sont cultivés par des salariés pauvres (les braccianti).
Les petites exploitations sont en polycultureintensive mais avec des techniques vétustés et très peu d'engrais.
Conclusion
• L'agriculture italienne est dominée par les productions méditerranéennes, qui, de plus, viennent des régions lesplus pauvres.
Or, c'est dans cette,gamme de plantes cultivées que l'Italie sera la plus concurrencée par lesagricultures grecque et espagnole.
D'où un risque d'aggravation des difficultés du Midi, cependant que l'on est.
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