L'agriculture en Russie ?

« 44 Agriculture 1 L'Union soviétique, seconde puissance industrielle du monde, est toujours une nation en retard sur le plan agricole.

Deux cinquièmes de la population active ('près de 50 mUiions de travailleurs) sont employés dans l'agri­ culture.

Pourtant, ce1'1e-ci ne parvient pas à satisfaire les besoins du pays.

L'URSS se voit obligée de procéder à des achats massifs de blé à l'étranger.

Depuis la collec­ tivisation des terres en 1927, aucune solution n'a été trouvée au problème de l'accroissement de la productivité.

2 Selon les dirigeants soviétiques (plenum du Comité central de mars 1965), la production agricole n'a augmenté que de 1,9 p.

100 par an au cours de la période quinquen­ nale 1961-1964 au lieu de 7,6 p.

100 au cours des cinq années précédentes.

C'est alors qu'est avouée pour la première fois J'erreur des prévisions.

En 1913, la Russie tsariSte avait produit 924 mHHons de quintaux de céréales; ·en 1965, l'URSS n'en totalise que 1190 mil­ .

lions, mais la population a augmenté de 36,4 p.

100 entre 1913 et 1965.

L'objectif de production fixé pour 1955, à savoir 1 800 millions de quintaux, a été ajoÙmé à 1960, puis à 1970.

La récolte exceptionnelle de 1973, 2 200 millions de quintaux, a permis de satisfaire les besoins de la consommation intérieure.

Mais, en· 1975, les résultats étaient à nouveau fort inférieurs aux prévi­ sions : 140 mifllons de tonnes contre 215 selon le Plan.

Par un accord de troc (blé américain contre pétrole soviétique), les ~tats-Unis se sont engagés à livrer à l'URSS, duNUlt cinq ans ·(octobre 1976 -octobre 1980), de 6 à 8 mHHons de tonnes de céréales annueRement 3 Ce retard s'explique en ·partie par la priorité délib6rée à J'Industrie Joulde que continuent d'aocorder les res~ ponsables soviétiques.

Le xx.ve Congrès, en mars 1976, a confirmé cette option.

Jusqu'à présent, l'agriculture a fourni plus de capitaux qu'elle n'en a reçu.

'La discri­ mination exercée à son enêontre a pris des formes mul-. »