L'agriculture des Etats-Unis

« 3.

Une production massive • Le « garde-manger » du monde.

L'agriculture américaine domine le monde par le volume et la diversité de ses productions.

Elle est en tête pour le maïs (44% de la production mondiale), le soja (57970), les viandes (21%), audeuxième rang pour le coton (17%) et les agrumes (18%), au troisième pour le blé (14%) et le sucre (7%). • Un « pouvoir alimentaire ».

La consommation nationale ne peut pas absorber toute l'énorme production.

Les surplus céréaliers alimentent une exportation considérable (50% du blé commercialisé dans le monde) destinée auxclients solvables mais aussi aux pays pauvres du Tiers monde sous forme de dons ; le soja approvisionne l'élevageeuropéen, et le gouvernement américain n'hésite pas, parfois à utiliser 1'« arme alimentaire » dans la conduite de sapolitique étrangère, ainsi en 1980 avec l'embargo ou suspension des livraisons de blé à l'URSS. IL Les raisons d'un succès : une agriculture industrialisée 1.

Un espace agricole hautement productif • Une productivité record.

Les productions ne cessent de s'accroître et la productivité de l'agriculture est, en 1984, quatre fois supérieure à celle de 1950 ; un agriculteur américain nourrit en moyenne 50 personnes. • Peu d'agriculteurs.

Le nombre des fermes diminue constamment et les agriculteurs ne représentent plus que 2,3 % de la population active.

La « ferme à un homme » est devenue caractéristique des États-Unis. 2.

Des structures agraires en mouvement • Une concentration poussée.

En 1950,5,8 millions d'exploitations ; en 1980,2 millions seulement subsistent et ce nombre s'amenuise rapidement.

Cette évolution conduit à la disparition des exploitations de taille moyenne, àl'augmentation de domaines de plus de 100 hectares, lesquels avec 20% des entreprises agricoles, livrent 80% de laproduction totale ; parmi eux les sociétés agricoles intégrées à l'industrie.

Finalement, la taille moyenne desexploitations est passée de 65 ha en 1940 à 180 ha actuellement. • Une agriculture à temps partiel.

Elle concerne déjà 700 000 petits fermiers contraints par l'insuffisance de leurs revenus à exercer des métiers complémentaires, dans les services (motels, parcs naturels, stations service...). 3.

Des techniques et des méthodes industrielles • Dans la gestion.

Utilisant les services de comptabilité et de prévision informatisés, d'assurances, l'agriculture aboutit à une rentabilité élevée qui suit ou devance la demande des consommateurs. • Dans l'équipement.

L'agriculture américaine est la plus mécanisée, la plus motorisée et la plus scientifique du monde.

Elle consomme 27% de la production mondiale d'engrais chimiques, utilise 4,3 millions de tracteurs et quelque500 000 moissonneuses-batteuses-lieuses (combinées).

Souvent on emploie l'avion pour les semailles, l'hélicoptèrepour la surveillance des troupeaux, des machines complexes pour le ramassage du coton, des tomates, des saladeset des fraises, surtout en Californie. • Une irrigation moderne.

L'utilisation de l'eau s'est améliorée grâce à des procédés d'arrosage très perfectionnés. Les périmètres irrigués s'étendent sur 16 millions d'ha, surtout dans l'Ouest. • De brillants résultats.

Ils s'expriment non seulement par l'abondance des récoltes mais aussi par leur régularité en dépit de conditions climatiques parfois excessives. III.

Une agriculture en difficulté 1.

Un des maillons de la chaîne industrielle • Une intégration à l'industrie.

L'agriculture a perdu son indépendance, elle n'existe plus en tant que telle.

Elle n'est plus que le centre de l'énorme complexe agro-industriel américain.

Englobant près de 30% de la populationactive, il concerne, outre les agriculteurs, 9 millions de personnes qui transportent, stockent, conditionnent,transforment les produits agricoles pour le compte d'énormes sociétés : Dart Kraft, Heinz, Libby. • Secteur amont et secteur aval : — en amont : semences, engrais, énergie, mécanique ; — en aval : industrie alimentaire, meunerie, conserverie, fabrique de 2.

Des revenus agricoles inégaux L'agriculture est le secteur d'activité où la répartition des revenus est la plus contrastée.

Alors que certains fermiers vivent dans l'aisance et disposent d'un confort de type urbain, d'autres vivent dans la gêne et habitent desmaisons rudimentaires.

Néanmoins, le revenu agricole n'atteint pas, globalement, les deux tiers du revenu descitadins.. »