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L'Agha Khan, un prince des mille et une nuits

Publié le 16/09/2014

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On fait venir de Carrare le marbre blanc le plus pur pour la tombe, qui sera taillée à la main. Le grès et le granit rose du reste de l'édi¬fice sont extraits des carrières d'Assouan. Par la suite, le mausolée va devenir un lieu public, où deux à trois mille visiteurs, touristes et croyants venus prier sur la tombe de leur imam, se pressent tous les jours.

Lorsqu'elle réside dans sa villa d'Assouan, son épouse vient chaque jour y déposer une rose rouge, et l'été, tandis qu'elle séjourne à Cannes, un gardien respecte fidèlement la coutume.

« mausolée était pour moi une grande tâche.

Je n'étais pas sûre du style », dira la veuve de l'Agha Khan .

Ce dernier avait conseillé à son épouse de consulter un de ses amis, un professeur britannique spécialiste de l'architecture islamique.

Ensemble, ils ar­ pentent Le Caire et, finale­ ment, la bégum décide de s'inspirer de la mosquée Giu­ shi, un édifice de l'époque fatimide.

Un jeune architecte est désigné, Farid el-Chafei.

On fait venir de Carrare le marbre blanc le plus pur pour la tombe, qui sera taillée à la main.

Le grès et le granit rose du reste de l'édi­ fice sont extraits des carrières d'Assouan.

Par la suite, le mausolée va devenir un lieu public, où deux à trois mille visiteurs, touristes et croyants venus prier sur la tombe de leur imam, se pressent tous les jours.

Lorsqu'elle réside dans sa villa d'Assouan, son épouse vient chaque jour y déposer une rose rouge, et l'été, tandis qu'elle séjourne à Cannes, un gardien respecte fidèlement la coutume.

Une fastueuse lignée L 'imamat d'Agha Khan Ill a duré soixante-douze ans.

Né à Karachi (aujourd'hui au Pakistan) en 1877, il succède en 1885 à son père Muham­ mad Hassan Agha Khan, un des hommes les plus puis­ sants de Perse, allié de la cou­ ronne britannique, qui est à l'origine de l'immense for­ tune des Agha Khan.

Celui qui décida de reposer en terre d'Égypte fut pour­ tant le premier de sa lignée à quitter l'Orient pour s'instal- Ier en Occident dans les an­ nées vingt, et c'est alors qu'il apparut sur la scène interna­ tionale.

Il fut président de la Société des Nations en 1934 et joua un rôle actif dans l'émancipation de l'Inde.

La communauté ismaïlienne avait coutume de fêter les ju­ bilés de son règne en lui of­ frant tous les dix ans son poids en or, en diamants et en platine, richesses aussitôt redistribuées dans les innom- brables institutions qu'il avait fondées en Asie du Sud et en Afrique de l'Est.

Le milliardaire, qui fascine les médias occidentaµx, s'age­ nouille face à La Mecque sur les balcons de l'hôtel de Rus­ sie à Genève, indifférent aux regards des badauds.

Dans son testament, il désigne comme successeur son petit-. »

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