L'AFRIQUE DU NORD DES FRANÇAIS ET DES BRITANNIQUES DE 1763 À 1870 (POLITIQUE)
Publié le 11/11/2012
Extrait du document

Par rapport à sa vision coloniale de l’Afrique, la Grande-Bretagne privilégiait plutôt ses colonies
asiatiques et faisait passer ses colonies africaines en second plan, notamment implantées vers le sud. En
Egypte, la construction du canal de Suez ne plaisait pas à tout le monde ; les Anglais par exemple
s'opposaient à sa réalisation car ils craignaient la domination française sur cette région qui se trouvait
juste à un point stratégique sur la route des Indes. De plus, la Grande-Bretagne soutenait la construction
d'une ligne ferroviaire égyptienne. Le canal risquait donc de lui faire concurrence.
Les Anglais parviendront à faire arrêter les travaux à plusieurs reprises : une fois en octobre 1859 avec
l'aide du ministre des Finances de l'Empire ottoman, Mouktar Bey. La construction du canal se poursuivit
néanmoins grâce à l'intervention de Napoléon III. Cet épisode illustre les rivalités franco-britanniques
dans cette région.
L'inauguration solennelle est célébrée le 17 novembre 1869. Condamnés à être beaux joueurs, les
Anglais ne peuvent que constater le succès d'une entreprise qu'ils ont tant décriée. Le Times fera
d'ailleurs amende honorable en juillet 1870, lors d'un voyage à Londres de Lesseps, en constatant que
celui-ci « arrive dans un pays qui n'a rien fait pour le canal de Suez et qui, cependant, depuis qu'il est
ouvert, l'a fait traverser par plus de navires que toutes les nations du monde réunies «.

«
La France, déçue et défaite en 1763, va mettre un peu de temps à se reconstruire ; elle souhaite tout
d’abord renforcer sa politique intérieure et extérieure avant de se livrer à de nouveaux desseins
d’expansion.
Choiseul va notamment apporter des soins à la reconstruction de la flotte et la création d’un
« corps royal d’infanterie et d’artillerie de marine » : c’est ainsi qu’il va commencer à préparer la France
outre-mer
C’est une période instable : les règnes successifs de Louis XV 1715-1774 et Louis XVI 1774-1792, vont
tomber avec la Révolution française de 1789.
C’est une période de changement, le peuple prône de nouvelles idées démocratiques.
-> Des changements d’idée sur la politique coloniale française
Sous l’Ancien Régime, les colonies ne sont qu’une extension du territoire national, des « provinces de la
mère patrie », et la seule politique concevable est celle de l’assimilation.
Politique de l’assimilation : La France souhaitent faire parvenir ses colonisés au même niveau que la
métropole, les français souhaitent faire apprendre leur langue et leur culture aux colonisés afin que ceux
ci deviennent des citoyens à part entière.
En réalité, l’esprit de domination demeurera dominant, avec le souci du contrôle et de la subordination
aux intérêts de la métropole.
C’est avec la Révolution qu’il appartiendra alors de donner à l’assimilation autre chose qu’un simple cadre
administratif.
On tente de faire triompher
la tendance unitaire en préconisant l’assimilation totale.
1792-1799 : C’est la Ière République qui est instaurée
1799-1814 : Le Consulat, puis l’Empire, sous l’égide de Napoléon Ier.
Napoléon Ier va mener une politique européenne continentale et malheureusement faire perdre à la
France une grande partie de son empire colonial.
Avec les troubles, ce fut le retour à l’assujettissement, c’est une rupture avec la politique d’assimilation
sans évolution vers l’autonomie, les colonies sont désormais mises au régime des décrets.
C’est dans ce contexte que des nouvelles mesures seront prises avec les traités de 1815.
3/ Des volontés d’action en Afrique du Nord pour lutter contre la piraterie
L’Afrique du nord, dit septentrionale, constitue une zone dont les peuples européens étaient à peu près
écartés à la fin du XVIIIe siècle.
Cette Afrique méditerranéenne, située à une place stratégique, la Mer
Méditerranée au nord, le désert du Sahara au sud, c’est un espace relié à la fois par le détroit de Gibraltar
et le pédoncule de Suez, c’est une zone qui n’était alors concernée par aucun projet d’occupation,
l’Europe regardant avec une certaine frayeur cette Afrique blanche si fermée.
Pourtant, les turcs d’Afrique qui se livrent à des actes de piraterie vont obliger les européens à agir et à
parvenir en Afrique du Nord.
En effet, les peuples turcs d’Asie centrale se sont implantés et imposés au
cours de l’histoire dans le Moyen Orient, et notamment en Algérie.
Les turcs d’Alger étaient notamment
reconnus pour trafiquer et agir dans le domaine de la piraterie à travers l’espace méditerranéen.
Les européens, victimes de ces actes illégaux, vont décider d’agir pour rétablir l’ordre et tenter de lutter
contre cette piraterie barbaresque.
Le Congrès de Vienne en 1815 va notamment souhaiter prendre en main la sécurité méditerranéenne et
charge l’Angleterre d’organiser, avec d’autres puissances maritimes, des démonstrations navales de
grande ampleur : le sultan du Maroc et le bey de Tunis cèdent immédiatement, mais le dey d’Alger.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Wallon Henri, 1812-1904, né à Valenciennes (Nord), historien et homme politique français, catholique libéral.
- Villemain Abel François, 1790-1870, né à Paris, universitaire et homme politique français.
- Royer-Collard Pierre Paul, 1763-1845, né à Sompuis (Champagne), philosophe et homme politique français.
- Pflimlin Pierre, né en 1907 à Roubaix (Nord), homme politique français, président national de l'ancien MRP.
- Mauroy Pierre, né en 1928 à Cartignies (Nord), homme politique français.