L'AFFAIRE DES POISONS
Publié le 22/02/2012
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r
L'affaire des poisons
Scandale au pied du trône
1670-1680
Une série d'affaires d'empoisonnement
a défrayé la chronique sous Louis XIV.
Déjà en 1670, la mort subite d'Henriette
d'Angleterre, l'épouse de «Monsieur», a
éveillé des soupçons; mais, en 1676,
après le procès de la marquise de Brin-
villiers qui a empoisonné père, frères et
autres «gêneurs», les enquêteurs décou-
vrent dans le milieu des diseuses de
bonne aventure, devins et autres sor-
ciers, un véritable réseau de fabricants
et de marchands de drogues; certaines
d'entre elles fatales, comme l'arsenic,
sont appelées plaisamment «poudre de
succession».
Louvois transmet au roi les rapports du
lieutenant général de la police La Rey-
nie.
Ce dernier établit que la pratique de
la sorcellerie, la célébration de messes
noires ou de rites sacrificiels, touchent
tous les milieux, à Paris comme dans les
provinces.
Indigné, Louis XIV décide la
création, en 1679, d'un tribunal d'excep-
tion, dit «chambre royale de l'Arsenal»
ou «chambre ardente», pour juger ces
sortes de crimes.
Cette Cour spéciale des poisons va tenir
près de 200 audiences et procéder à 800
interrogatoires.
Il n'est tenu compte ni
de la naissance ni du rang ni de la fortu-
ne; trente-quatre exécutions, quatre con-
damnations aux galères, une trentaine
de peines diverses frappent les inculpés
roturiers.
Parmi ceux-ci se distingue la
principale accusée Catherine Deshayes,
dite la Voisin, brûlée vive en place de
Grève, le 22 février 1680, après avoir eu
la main coupée.
Au cours de leurs interrogatoires, la
Voisin et, après elle, ses acolytes,
comme sa belle-fille Catherine Monvoi-
sin, la Filastre, la Bossue, la Vigoureux,
le diabolique abbé Guibourg, ont donné
les noms de leurs meilleurs clients.
Parmi ceux-ci figurent de hauts person-
nages de la noblesse: la comtesse de
Soissons et la duchesse de Bouillon, le
maréchal de Luxembourg, le duc de
Vendôme, la comtesse de Beaufort, le
prince de Tingry, la duchesse de Foix,
les Polignac, Racine, soupçonné d'avoir
empoisonné la Du Parc par jalousie...
enfin la marquise de Montespan, la
favorite du roi.
Mme de Montespan était en rapport
avec la Voisin depuis 1666; il est à peu
près certain qu'elle pratiquait des rites
magiques dans l'espoir de conserver
l'amour du souverain, mais il n'a pas été
prouvé qu'elle lui faisait absorber, dans
le même but, des potions exaltantes, ni
qu'elle ait tenté d'empoisonner sa rivale,
Mlle de Fontanges.
En septembre 1680, devant l'ampleur
du scandale, Louis XIV, effrayé, sus-
pend les séances de la «chambre arden-
te».
Publiquement, il revient à sa femme
et, secrètement, se lie à une unique et sé-
vère amie, Mme de Maintenon.
L'affaire des poisons
Scandale au pied du trône 1670-1680
Une série d'affaires d'empoisonnement
a défrayé la chronique sous Louis XIV.
Déjà
en 1670, la mort subite d'Henriette
d'Angleterre, l'épouse de «Monsieur», a
éveillé des soupçons; mais, en 1676,
après le procès de la marquise de Brin
villiers qui a empoisonné père, frères et
autres
«gêneurs», les enquêteurs décou
vrent dans le milieu des diseuses de bonne aventure, devins et autres sor
ciers, un véritable réseau de fabricants
et de marchands de drogues; certaines
d'entre elles fatales, comme l'arsenic,
sont appelées plaisamment
«poudre de succession».
Louvois transmet au roi les rapports du
lieutenant général de la police La Rey nie.
Ce dernier établit que la pratique de la sorcellerie, la célébration de messes
noires ou de rites sacrificiels, touchent
tous les milieux, à Paris comme dans les provinces.
Indigné, Louis XIV décide la
création, en 1679, d'un tribunal d'excep
tion, dit «chambre royale de l'Arsenal» ou «chambre ardente», pour juger ces
sortes
de crimes.
Cette Cour spéciale des poisons va tenir
près
de 200 audiences et procéder à 800 interrogatoires.
Il n'est tenu compte ni de la naissance ni du rang ni de la fortu
ne; trente-quatre exécutions, quatre con
damnations aux galères, une trentaine
de peines diverses frappent les inculpés
roturiers.
Parmi ceux-ci se distingue la
principale accusée Catherine Deshayes,
dite la Voisin, brûlée
vive en place de Grève, le 22 février 1680, après avoir eu la main coupée.
Au
cours
de leurs interrogatoires, la
Voisin et, après elle, ses acolytes,
comme sa belle-fille Catherine Monvoi
sin, la Filastre, la Bossue, la Vigoureux,
le diabolique abbé Guibourg, ont donné les noms de leurs meilleurs clients.
Parmi ceux-ci figurent de hauts person
nages de la noblesse: la comtesse de Soissons et la duchesse de Bouillon, le maréchal de Luxembourg, le duc de
Vendôme, la comtesse de Beaufort, le prince de Tingry, la duchesse de Foix, les Polignac, Racine, soupçonné d'avoir
empoisonné la Du Parc par jalousie ...
enfin la marquise de Montespan, la
favorite du roi.
Mme
de Montespan était en rapport
avec la Voisin depuis 1666; il est à peu
près certain qu'elle pratiquait des rites
magiques dans l'espoir de conserver
l'amour du souverain, mais il n'a pas été
prouvé qu'elle lui faisait absorber, dans le même but, des potions exaltantes, ni qu'elle ait tenté d'empoisonner sa rivale, Mlle de Fontanges.
En septembre 1680, devant l'ampleur
du scandale, Louis XIV, effrayé, sus
pend
les séances de la «chambre arden te».
Publiquement, il revient à sa femme
et, secrètement, se lie à une unique et sé vère amie, Mme de Maintenon..
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