L'affaire des Lieux saints

« L'affaire des Lieux saints 1854 - 1878 Depuis 1516, la Terre sainte flail sous domination ottomane, mais la France jouait un role important dans la protection des Lieux saints et des chretiens vivant en territoire turc.

Jusqu'au jour on la Russie decida de remettre en question cette supre- matie. Le protectorat frangais Depuis 1536, les Lieux saints - c'est-a-dire tous les sites lies au souvenir de Jesus (a Jerusalem, Nazareth et Bethleem notam- ment) - etaient proteges par le regime dit des "Capitulations" ; it s'agissait en fait de conventions qui regissaient le statut des strangers au sein de l'empire ottoman.

La France y avait tine place preponderante, si bien qu'en 1673, elle fut officiellement reconnue comme protectrice de tous les chretiens vivant sur le territoire de I'Empire ottoman.

Mais ce role fut a plusieurs reprises remis en question, notamment par 1'Autriche et, déjà, Ia Russie, qui tentait de faire prevaloir l'orthodoxie contre le catholi- cisme dominant. Les querelles entre chretiens En 1740, de nouvelles conventions confir- merent les droits de la France ; les francis- cains etaient assures de "la jouissance paisible des Lieux saints".

Mais ceux-ci etaient regulierement le theatre de conflits entre les clerges latin et orthodoxe.

Les Ottomans, a la suite d'emeutes, durent meme retirer momentanement aux religieux latins les privileges dont ils jouissaient. C'est alors que la Russie decida a faire pre- valoir I'orthodoxie, faisant ainsi de Vaffaire des Lieux saints et de la question plus gene- rale de l'Orient une lutte d'influence entre deux grandes puissances.

La rivalite franco- russe fut en effet a l'origine de la guerre de Crimee. La victoire des allies (Turquie, France, Angleterre, Sardaigne) sur Les annees tsa- ristes confirma la position de la France (congres de Berlin, 1878), qui restait protec- trice des personnes et des oeuvres religieuses catholiques en Orient, un privilege qui fut confirme par le Saint-Siege en 1888. Reperes chronologiques moins 931 - 721 : royaume d'Israel - moins 63 : prise de Jerusalem par les Romanis - 37 : prise de Jerusalem par Herode - 70 : la Judee devient province romaine - 326 : exhumation de la colli- ne du Golgotha - 637 : prise de Jerusalem par les Arabes - 1054 : schis- me qui separa de Rome toutes les Eglises orthodoxes - 1099 : prise de Jerusalem par les Cmises - 1244: prise de Jerusalem par les Turcs - 1535 : premieres "capitulations" entre Francois Ier et Soliman - 1909 : fondation de Tel-Aviv par des sionistes - 1923 : Ia Palestine placee sous mandat anglais - 1929 : emeutes a Jerusalem entre Juifs et arabes - 1948 : proclamation de l'Etat d'Israel. L'affaire des Lieux saints 1854- 1878 Depuis 1516, la Terre sainte était sous domination ottomane, mais la France jouait un rôle important dans la protection des Lieux saints et des chrétiens vivant en territoire turc.

Jusqu'au jour où la Russie décida de remettre en question cette supré­ matie.

Le protectorat français Depuis 1536, les Lieux saints -c'est-à-dire tous les sites liés au souvenir de Jésus (à Jérusalem, Nazareth et Bethléem notam­ment) -étaient protégés par le régime dit des "Capitulations" ; il s'agissait en fait de conventions qui régissaient le statut des étrangers au sein de l'empire ottoman.

La France y avait une place prépondérante, si bien qu'en 1673 , elle fut officiellement reconnue comme protectrice de tous les chrétiens vivant sur le territoire de l'Empire ottoman.

Mais ce rôle fut à plusieurs reprises remis en question, notamment par l'Autriche et, déjà, la Russie, qui tentait de faire prévaloir l'orthodoxie contre le catholi­ cisme dominant.

Les querelles entre chrétiens En 1740, de nouvelles conventions confrr­ mèrent les droits de la France ; les francis­ cains étaient assurés de "la jouissance paisible des Lieux saints".

Mais ceux-ci étaient régulièrement le théâtre de conflits entre les clergés latin et orthodoxe.

Les Ottomans, à la suite d'émeutes, durent même retirer momentanément aux religieux latins les privilèges dont ils jouissaient.

Cest alors que la Russie décida à faire pré­ valoir l'orthodoxie, faisant ainsi de l'affaire des Lieux saints et de la question plus géné­ rale de l 'Orient une lutte d 'influence entre deux grandes puissances.

La rivalité franco­ russe fut en effet à l'origine de la guerre de Crimée .

La victoire des alliés (Turquie, France, Angleterre, Sardaigne) sur les armées tsa­ ristes confirma la position de la France (congrès de Berlin, 1878), qui restait protec­ trice des persorutes et des œuvres religieuses catholiques en Orient, un privilège qui fut confirmé par le Saint-Siège en 1888.

Repères chronologiques moins 931 -721 : royaume d'Israël - moins 63 : prise de Jérusalem par les Romains -37 : prise de Jérusalem par Hérode -70 : la Judée devient province romaine -326 : exhumation de la colli­ ne du Golgotha -637 : prise de Jérusalem par les Arabes- 1054: schis­ me qui sépara de Rome toutes les Églises orthodoxes -1099 : prise de Jérusalem par les Croisés -1244 : prise de Jérusalem par les Turcs - 1535 : premières "capitulations" entre François 1er et Soliman -1909 : fondation de Tel-Aviv par des sionistes- 1923 : la Palestine placée sous mandat anglais - 1929 : émeutes à Jérusalem entre Juifs et arabes- 1948: proclamation de l'État d'Israël.. »