Devoir de Philosophie

L'abbaye de Maillezais, fondation des ducs

Publié le 01/09/2013

Extrait du document

En 997, le duc Guillaume le Grand, qui a succédé à son père, invite Gauzbert à revenir, après avoir remercié et large-ment dédommagé les moines poitevins. Mais Gauzbert, instal¬lé à Bourgueil et ne souhaitant pas en partir, confie la direc¬tion de Maillezais à Théodelin, un jeune prieur plein d'ambi¬tion. En 1003, celui-ci se voit confirmer par le pape Jean XVIII la propriété de la plus grande partie de l'île sur laquelle a été édifiée la fondation et ob¬tient que la communauté soit ...

« Les pèlerins de Compostelle préfèrent partir au printemps .

Ils évitent ainsi les froidures et les neiges de l'hiver, particuliè­ rement difficiles à supporter dans la traversée des Pyrénées.

Cela leur permet aussi, après un périple de plusieurs mois , d 'arriver à Compostelle le 25 juillet, le jour de la fête de saint Jacques, qui donne lieu à de grandes festivités.

A pied pour les plus modestes , qui, par souci de sécurité , mar­ chent en petits groupes, les pèlerins parcourent une tren­ taine de kilomètres par jour.

Dotés d'une escorte, accompa­ gnés des gens de leur maison­ née, emportant parfois jusqu 'à leur vaisselle , les plus fortunés voyagent à cheval.

Mais ils met­ tent pied à terre quelques milles avant l'arrivée et, par esprit de pénitence , finissent en marchant.

Pèlerins anglais et allemands empruntent parfois le bateau, avant de poursuivre par voie de terre leur route vers Saint -Jacques .

Bénis, donc, au moment du départ, le bourdon et la besace constituent les attributs essen­ tiels du pèlerin.

Bâton de bois agrémenté d'un pommeau et de nceuds, le premier soutient le voyageur dans sa marche .

En cas de danger , il sert aussi, arme efficace, à se défendre contre un humain malintention­ né ou un animal agressif.

La besace permet au pèlerin d'emporter le strict nécessaire ainsi que le sauf-conduit offi­ ciel, l'attestation de pèlerinage délivrée par un ecclésiastique.

Au cours de son périple, le jac­ quet s'arrête dans différents sanctuaires, achète images et enseignes, qu 'il conserve pré­ cieusement dans sa besace .

Barbu et chevelu, le voyageur de Dieu se distingue aussi par sa cape-pèlerine et son cha­ peau à bord relevé .

Le pèlerin absous de ses fautes Au fur et à mesure du déve­ loppement du pèlerinage de Compostelle, des itinéraires convergeant vers les Pyrénées se mettent en place .

Vézelay et Le Puy-en-Velay en sont les points de ralliement et de dé­ part .

Voisine de l'Espagne, la France est un passage obligé pour ces c hrétiens venus de toute l'Europe.

Les chemins de Saint-Jacques intègrent les grands sanctuaires et les autres hauts lieux de pèlerina­ ge, comme Rocamadour .

Sou­ tenu par les paroisses et les abbayes, un réseau d'hôtelle­ ries et d'hospices accueillent les marcheurs de Dieu.

Juste avant l 'arrivée, le pèle­ rin, pour se purifier, procède à des ablutions et abandonne ses vieux vêtements .

Aventure spirituelle , le pèlerinage est d'abord un long voyage .

Car le fidèle ne reste généralement pas plus de vingt-quatre heu ­ res à Compostelle .

li se re­ cueille près du tombeau de l'apôtre , embrasse la statue du saint, brûle des cierge s, achète LA COQUILLE : SYMBOLE DU PÈLERINAGE En souvenir de leur périple, les pèlerins en Terre sainte avaient, les premiers, instauré la pratique de rapporter des coquilles.

Sur les côtes de Calice, la coquille Saint-Jacques abonde.

Comme preuve qu'ils sont bien allés jusqu 'au tombeau de Jacques le Majeur, les jacquets reprennent cette coutume .

De même les « miquelots », les pèlerins du Mont-Saint­ Michel, ramènent de petites coques qui prolifèrent dans la baie.

Véritable « hiéroglyphe », selon le mot de l'historien d'art Émile Mâle, la coquille est invariablement associée au pèlerinage de Compostelle.

Le jacquet la fixe sur sa besace ou à son bourdon, la coud sur son chapeau ou sur sa pèlerine.

Sur les itinéraires de pèlerinage, la coquille signale l'église consacrée à l'apôtre, le gîte et le couvert réservés au jacquet .

sur le parvis de la cathédrale, ou ramasse sur le rivage, la fameuse coquille , symbole du pèlerinage .

Et reprend aussi­ tôt la route en sens inverse , pour bénéficier des derniers beaux jours .

Rentré au pays, le jacquet, absous de ses fautes, rejoint la confrérie des anciens pèle­ rins de Compostelle .

Ces con­ fréries se développent en par­ ticulier à la fin du Moyen Âge.

Elles se réunissent lors de la fête de saint Jacques, organi­ sent des processions, voire , comme à Paris, font construire des églises en l'honneur de l'apôtre .

Coquille, chapeau, bourdon et besace accompa­ gneront jusque dans la tombe celui qui a cheminé pour expier ses fautes et pour la gloire de Dieu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles