La violence aux Etats-Unis

« en 1996.

Certains groupes sont plus touchés que d'autres (pauvres, chômeurs, minorités ethniques) et des centaines de villes concentrent des gangs urbains.

Le phénomène du gang est typiquement urbain.

Véritable substitut familial, il s'organise en force paramilitaire et s'annonce comme le défenseur d'un territoire.

Il est, du reste, un agent économique puis­ sant puisqu'il participe à une économie parallèle (trafics de drogue ou d'annes).

Les gangs développent des valeurs tribales, initiatiques et une haine raciale (Black lùnthers).

Ils sont à l'origine des émeutes urbaines, comme à Los Angeles en 1992.

En 1994, la guerre des gangs a fait 1 000 morts.

Aux tensions raciales et aux conflits sociaux se heurtent les violences des policiers, relayés par un puissant système de vidéo surveillance .

En 1992, un Noir américain, Rodney King, fut tabassé à mort par quatre poli­ ciers blancs.

À lannonce de leur acquitte­ ment, il y eut les émeutes de Los Angeles.

LES GROUPUSCULES D'EXTRIME DROITE À la violence des villes et des minori­ tés ethniques, fait face une violence plus reculée, celle de l'Amérique blanche chrétienne.

Des milices paramilitaires d'extrême droite s'organisent autour du culte patriotique, d'un renouveau des valeurs morales et des doctrines racistes prônant la supériorité de l'homme blanc.

Si ces courants sont encore minoritaires aux États-Unis (environ cinq millions de sympathisants), ils n'en sont pas moins dangereux de par leur organisation et leurs techniques (camouflage, lynchage).

Il existe aussi des groupes néonazis, liés à des groupes financiers allemands, qui connaissent une forte expansion depuis les années 70 (/Vational Democmtic Policy Committee).

Ces mouvements peuvent représen­ ter une réelle menace pour la société américaine : en 1995, la « milice des patriotes » a perpétré un attentat contre un bâtiment fédéral d'Oklahoma City abritant une crèche.

Ce massacre qui fit 196 morts a profondément étranlé l'opi­ nion publique qui a découvert que le pays n'était pas à l'abri du terrorisme.

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Denis Duclos.

soclolope et directeur de recherche au Cenn nodonol de Io rec:lterdte sdendfique (CNRS), a publié : Le complexe du loup-prou.

La fascination de la violence dans la culture américaine aux éditions ~enl99B.. »